MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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124 MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE de nouveau cent autres années d'organisation, d'agrandissements territoriaux, de prospérité économique, Charles VII, Louis XI, Louis Xll, puis l'admirable floraison littéraire et artistique de la Renaissance^ — La Reforme et l'horrible guerre civile; la Ligue, les partis appelant l'un et l'autre l'étranger à leur aide, méditant des changements de dynastie; le roi obligé de laire le siège ue sa capitale... Mais ce roi est Henri IV et de nouveau la grande paix, la richesse s'étendent sur les campagnes, les cilés industrielles fleurissent par toute la France. La nation et le roi se sont bien compris et collaborent gaiement. — Dans les cent années qui suivent, la France est plusieurs fois menacee, envahie même. Mais elle a le génie organisateur de Richelieu, de grands capitaines qui portent la lutte hors du sol national. Conde, Turenne arrêtent victorieusement l'ennemi à nos frontières, comme Villars à Denain. — Y eut-il dans notre histoire une période plus critique que celle de la Révolution? En 17113, la France est partout menacee sur ses frontières, soixante départements sont en insurrection contre la Republique, des villes révoltées, comme Toulon, sont défendues par les Anglais. Mais c'est l'admirable cri de Danton, le recrutement des volontaires, accourus en foule pour sauver « la Patrie en danger ». Et la Marseillaise part de Strasbourg même pour devenir désormais le chant de victoire des armées de la République. — 1814, 1815 : l'Europe veut se venger d'avoir été vaincue sans cesse depuis-plus de vingt ans. Mais la France, très digne, affirme .-a volonté de paix et en impose à ses ennemis même. Elle reprend tout de suite sa place parmi les grandes puissanc-s, elle est des premières à se lancer dans le formidable mouvement qui transforme toutes les conditions d'existence à cette époque. Au lendemain de la grande secousse de 1 empire, c'est elle qui donne au mon te les plus admirables artistes, une pléiade de poètes illustres et de savants. — 1870! Par la maladresse du gouvernement impérial, la France est isolée contre la Prusse, désormais à. la tète de l'Allemagne tout entière. L'incurie de l'empire nous a laissés sans aucune préparation militaire. Deux mois après la déclaration de guerre, la France n'a plus d'armée et l'ennemi commence le siège de Paris. Le vainqueur nous vole deux provinces et nous impose une indemnité formidable pour l'époque. La France est désormais écrasée. Or, quand le gouvernement adresse un appel au monde pour l'emprunt qui servira à payer notre dette et qui relèvera peut -?tre la France de ses ruines, l'emprunt est couvert treize fois! L'Europe témoignait sa confiance à notre pays. Dix ans après, la France était en mesure de commencer la conquête de son immense domaine colonial en Asie, puis en Afrique. Dès 1893, les nations étrangères recherchaient son alliance. Quel est le secret de cette.force toujours renaissante? Il y a d'abord la puissante vitalité, la volonté de vivre d'un peuple qui sent bien qu'il n'a pas dit son dernier mot sur la scène du monde. Il y a la conscience bien légitime que le peuple français a de sa valeur. Il puise précisément sa force dans les grandes idées dont il s'est fait le porte-parole surtout depuis le ivin e siècle. Un peuple libre ne meurt pas et voit accourir à lui tous les autres peuples libres qui sentent que sa cause est la leur. C'est le sens profond de la grande alliance de 1914 18 contre l'Allemagne. Mais le peuple français a d'autres qualités encore. 11 est laborieux. Il trouve dans le travail la consolation de ses maux et les ressources avec lesquelles il réédifiera sa maison détruite. Il est économe avec simplicité. Il est enthousiaste de toute oeuvre qui a pour objet le bien commun, la gloire de la France, et qui s'inspire de l'amour de l'humanité. Toutes ces qualités, nos alliés, en ces années terribles que nous venons de vivre, les ont comme découvertes, parce que nous avions pris l'habitude de nous calomnier. Ce leur fut une heureuse surprise de voir ce que nous sommes réellement. Leur collaboration n'en devint que plus sincère et plus active. Avec eux désormais unie pour l'œuvre de reconstitution nationale et de paix mondiale, que ne fera pas la France dans les années de travail que nous allons vivre? Arithmétique. 1. Dans le calendrier républicain, le temps compris entre midi et minuit se divisait en 10h., chaque heure se dioisait m 100 minutes et chaque minute en 100 secondes. En supposant qu'une horloge soit reglée d'après ce système on demande quelle heure il sera duns le systcme actuel, lorsque ladite horloge marquera 8 h. 15 du soir. SOLUTION. 10 heures du système républicain sont égales à : 100 min. du syst. rép. x 10 = 1000 min. du syst. rép. 12. heures du système actuel soin égalés à : 60 min. du syst. act. x 12= 720 miu. du syst. act. Le temps qui s'ecoule entre ini ii et minuit est donc mesuré par 720 min. du système actuel et par 1000 min. du système républicain. Par suite, 1 min. du syst. rép est égale à : 1 72 720 min. du sys. ac. x ^ de 1 min. du sys.ac. Quand il est 8 h. 15 min. du soir, il s'est écoulé, depuis midi, 815 min. du syst. républicain qui équivalent à : 72 8 —. de 1 min. du svs. act. x 815 = 5S6 min. — de min. 1UJ " 1U Dans le système actuel, quand il s'est écoulé 586 minutes depuis midi il est, 9 h. 46 min. 48 sec. du soir. 2. Une cour rectangulaire était telle que sa longueur vulai' les 7/4 dé sa largeur. On l'a agrandie en augmentant de 1/3 chacune île se.' dimensions ; son étendue actuelle surpasse de 1764m* son étendue primitive. Trouver les dimensions actuelles de cette cour? SOLUTION. Soit a la largeur de cette cour, en mètres. La longueur, en mètres, est a x 7/1 et l'aire, en mètres carrés, de cette cour rectangulaire est : 7 i, 7 a X ® X .- = & X - r 4 'A Après agrandissement, la largeur est devenue les 4/3 de ce qu'elle était ou, en mètres, a X 4/3; la longueur en mètres est devenue et l'aire en mètres carrés est : 4 7 4 , 2S a X 5 X a X 7 X 5 = a* X —• 3 4 3 9 La différence des aires est donc : ou : a 1 x -7T —' a X r = liGi 9 4 49 aî x§|="6i. ob Par suite est les 36/49 de 1764 ou 17G4 x ^ = 1296. 49 Donc a, ou la largeur, en mètres, de la cour est: V'i.Wî =36 Et la longueur, en mètres, est 36 x 7/4= 63. V érification : l rc superficie de la cour : 1 m"- x (36 x 63) =2268 m s . 2 e superficie de la cour : lmîx (36 X g X. 63 X = 4032 m 3 . Différence : 4032 m s — 22fi8m 5 = 1764 m 1 Dessin. Dessin à vue -d'une chaise sur laquelle on aura placé un chapeau. Couture. Bâtir au milieu du morceau d'étoffe deux plis de lingerie espacés de 1 centimètre. Les coudre au point devant sur une longueur de 8 centimètres et exécuter dans l'intervalle un point d'ornement de lingerie. DICTÉES : G . MANUEL. Cent dictées expliquées i^TThaquÔ" v'o.Ll 11 ? 8 : 1.20 Majoration temporaire 100 °/,
Manuel général 1918-1919. N° 41 E Juillet 1919 PARTIE SCOLAIRE COMPTE RENDU DU CONCOURS GÉNÉRAL ENTRE LES MEILLEURS É LÈVES DE NOS É COLES P RIMAIRES Ouvert dans le numéro du 17 mai 1919 Après la signature de l'armistice, la fréquentation scolaire s'est notablement améliorée dans un grand nombre de communes. D'autre part, beaucoup de maîtres, démobilisés, ont repris la direction de leurs classes. Notre concours annuel s'est ressenti des bons effets produits par ces deux causes : d'abord le nombre des concurrents a sensiblement augmenté, surtout dans la seconde division; ensuite les compositions sont généralement supérieures à celles de l'an dernier, ce qui a permis au jury de se montrer plus sévère dans ses appréciations et de relever ainsi le niveau du concours. Nous rappelons à nos lecteurs que « chaque école ne peut présenter à ce concours qu'un candidat par division. » C'est pourquoi nous avons dû éliminer sans examen toutes les compositions des candidats présentés en surnombre. ire DIVISION Orthographe et explications. — Peu de fautes d'orthographe; mais ponctuation négligée. Explications trop souvent inexactes, insuffisantes ou vagues. Dans l'analyse, le pronom oit est inconnu de beaucoup d'élèves. Ecriture. — La ronde et la bâtarde paraissent négligées, en général, ainsi que la grosse anglaise. Composition française. — Nous avons eu plaisir à. noter de piquants détails locaux, des impressions personnelles simplement exprimées. Les banalités prétentieuses, les phrases déclamatoires se rencontrent encore çà et là, mais moins nombreuses qu'autrefois. Calcul. — Beaucoup de réponses exactes; mais peu de bonnes solutions raisonnées. Des tâtonnements dans le 1 er problème pour la recherche de la contenance du tonneau; dans le 2 e problème, un croquis du terrain eût facilité le travail et empêché bien des fautes. Dessin. — Filles. — Plusieurs bons dessins, mais dans l'ensemble, le panier fleuri, trop volumineux, encombre l'assiette au lieu de l'ornér. Certains artichauts sont remarquables par la vérité et le fini. Garçons. — Les cotes manquent dans de nombreux croquis; la mise en place n'est pas toujoursheureuse. Toutefois, ensemble assez satisfaisant. 2 e DIVISION Orthographe et explications. — Le jury accordait quatre points pour l'orthographe et six points pour les explications. L'orthographe était correcte, en général; mais les explications, vagues ou inexactes, ne méritaient souvent qu'une note assez faible. Malgré nos observations réitérées, beaucoup d'élèves (52, cette année) continuent à, représenter par le même signe les accents aigus et les accents, graves. Cette négligence ou cette insouciance est vraiment inexcusable. Il ne faut pas cinq minutes d'attention pour apprendre à distinguer et à écrire lés trois sortes d'accents : aigu, grave et circonflexe. Ecriture. — Encore un progrès sur le concours de l'an passé qui, lui-même, présentait des écrituresmeilleures que celles de l'année précédente. Visiblement, les principes de l'écriture sont enseignés avec soin dans la plupart des écoles. Composition française. — Le sujet aurait pu, nous semble-t-il, inspirer heureusement les élèves. Beaucoup d'entre eux ou d'entre elles ont réellement assisté au retour d'un prisonnier; il leur suffisait donc de dire simplement et sincèrement ce qu'ils avaient vu et senti. Mais ils n'ont pu résister à la tentation d'ajouter à l'expression de leurs propres sentiments des jugements généraux, puisés dans les journaux, sur la guerre et ses horreurs. Cette addition d'une littérature convenue et banale a gâté plus d'une bonne composition. Calcul. — Peu de solutions raisonnées et surtout peu de solutions claire» et précises. On se contentesouvent d'indiquer les opérations h faire. Malgré nos observations des années précédentes, beaucoup d'élèves continuent à ignorer que le multiplicateur est un nombre abstrait. Dans la colonne des opérations, on supprime trop fréquemment les signes conventionnels qui indiquent chacune des quatre opérations : addition, soustraction, multiplication et division. (Dessin. — Moins de dessins que de coutume, et nous le regrettons vivement. Il faut donner à cette branche essentielle la place qui doit lui revenir dans notre enseignement primaire. La plupart des concurrents et des concurrentes ont remplacé le dessin par l'agriculture ou l'économie ménagère. Nous reconnaissons d'ailleurs que les compositions portant sur ces matières nous ont paru meilleures que cellesdes concours précédents. PREMIÈRE DIVISION I. — FILLES. (ÉLÈVES QUI AVAIENT 13 ANS RÉVOLUS AU 1 ER JUILLET 19J9.) P r i x ' NOTES EN N " ORTHO D'ORDRE NOMS ET PRÉNOMS ADRESSES ET QUESTIONS, ÉCR 1 Lemaire Mad., éc. pub. d'Hannapes, par Etreux 55 15 (Aisne). I Sougey Lucienne, éc. pub. de Sainte-Foy-l'Argentière 55 16 (Rhône). 3 Bruel Camille, inst. Jeanne-d'Arc, Pléaux (Cantal). 56 17 COMPOS. FRANÇAISE CALCUL DESSIN TOTAFC. 56 56 16 158 55 56 16 158- 53 51 17 157' Partie scolaire, N° 41.
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