42 DOSSIER DDOSS SSI SIER <strong>de</strong> d juger jug uger r <strong>de</strong> ll’ada l’adaptation cardiaque du sportif sporti sp rtif et <strong>de</strong>s <strong>de</strong> modifi cations physio- logiqu lo logiques. ques. Pour <strong>la</strong> Société européenne <strong>de</strong> ca cardiologie, l’électrocardiogramme <strong>de</strong> <strong>de</strong>vrait être obligatoire chez tous les sportifs. Autre examen à eff ectuer, l’échocardiographie. Celle-ci permet <strong>de</strong> mesurer les dimensions cardiaques, d’éliminer une ma<strong>la</strong>die du muscle cardiaque, et <strong>de</strong> vérifi er l’état <strong>de</strong>s valves du cœur. Elle permet également d’étudier le remplissage du cœur, le débit cardiaque et <strong>de</strong> bien voir le ventricule droit. La Société française <strong>de</strong> cardiologie préconise une échocardiographie au moins au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> carrière d’un sportif. Enfi n, et comme son nom l’indique, l’épreuve d’eff ort permet d’étudier <strong>la</strong> performance du sportif à l’eff ort, <strong>de</strong> déceler une éventuelle anomalie ischémique ou rythmique et <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> consommation maximale d’oxygène (V02), véritable baromètre <strong>de</strong> <strong>la</strong> préparation du sportif. Chaque sportif <strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong>vrait l’eff ectuer chaque année. Quelles mesures adopter au Maroc ? Combler le vi<strong>de</strong> juridique en <strong>la</strong> matière. Il s’agit là d’une obligation puisqu’au Maroc les clubs ne sont pas tenus <strong>de</strong> contrôler leurs adhérents au p<strong>la</strong>n cardiologique. Si les athlètes bénéfi cient d’un suivi correct, soit en <strong>de</strong>hors du Maroc soit à l’Institut royal <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s cadres, c’<strong>est</strong> rarement le cas pour les autres sportifs. Il <strong>est</strong> également temps que chaque club puisse fonctionner avec une équipe <strong>médicale</strong> qui assurerait, d’une part, l’éducation et le suivi <strong>de</strong>s sportifs, et d’autre part, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s b<strong>il</strong>ans, en col<strong>la</strong>boration avec les cadres administratifs et l’encadrement technique. Dans ce cadre, l’implication <strong>de</strong>s fédérations sportives <strong>est</strong> recommandée à travers <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce dans les <strong>de</strong>ux ou trois ans qui viennent, d’un contrôle médical sérieux, d’abord chez les seniors (chez qui le taux <strong>de</strong> risque <strong>est</strong> le plus élevé) pour ensuite le généraliser chez les juniors et les ca<strong>de</strong>ts. MORT SUBITE CHEZ LE SPORTIF QU’EN EST-IL DE LA LOGISTIQUE MÉDICALE ? Par a<strong>il</strong>leurs, et comme toute mé<strong>de</strong>cine préventive digne <strong>de</strong> ce nom passe par l’anticipation <strong>de</strong>s catastrophes, <strong>il</strong> <strong>est</strong> temps <strong>de</strong> se doter d’une couverture sanitaire effi cace lors <strong>de</strong>s manif<strong>est</strong>ations sportives: présence d’un réanimateur, d’une <strong>logistique</strong> en état <strong>de</strong> fonctionnement, d’une équipe rompue à <strong>de</strong>s tâches précises, dans un circuit parfaitement défi ni. Il s’agit d’anticiper l’événement, d’être prêt quand <strong>il</strong> se produit. Dans le cas d’un acci<strong>de</strong>nt cardiaque, <strong>la</strong> lutte contre le temps <strong>est</strong> essentielle: on ne dispose que <strong>de</strong> trois minutes pour sauver une vie. Il <strong>est</strong> donc indispensable que pompiers, mé<strong>de</strong>cins et responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong> Protection civ<strong>il</strong>e connaissent leurs tâches et que cellesci soient parfaitement coordonnées. Il <strong>est</strong> aussi indispensable que l’on dispose d’une trousse d’urgence, <strong>de</strong> secouristes FRANCE. LE SUIVI CARDIO-VASCULAIRE DES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU Pour les sportifs <strong>de</strong> haut niveau, le certifi cat <strong>de</strong> non contre-indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> pratique sportive (Loi 99 223 du 23/3/99) <strong>est</strong> obligatoire. Ce certifi cat doit préciser le nom, le prénom et <strong>la</strong> date <strong>de</strong> naissance. Le mé<strong>de</strong>cin traitant doit aussi préciser ne pas avoir constaté, à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> l’examen, <strong>de</strong> contre-indication à <strong>la</strong> pratique sportive <strong>de</strong> compétition; <strong>la</strong> mention <strong>de</strong> son nom, avec son cachet et <strong>la</strong> date <strong>de</strong> l’examen, <strong>est</strong> exigée. Ce document, qui peut être limitatif vis-à-vis d’une inaptitu<strong>de</strong> partielle, temporaire ou limitée à <strong>la</strong> compétition, peut être délivré par tout mé<strong>de</strong>cin sauf spécifi cation fédérale. Il <strong>de</strong>vrait comprendre toutes les disciplines sportives sauf celles mentionnées par le mé<strong>de</strong>cin. Certains sports nécessitent un examen approfondi comme l’alpinisme, <strong>la</strong> plongée sousmarine, les sports <strong>de</strong> combat et les armes à feu. Le b<strong>il</strong>an du certifi cat <strong>de</strong> non contreindication sportive comprend formés, d’une ambu<strong>la</strong>nce médicalisée par quota <strong>de</strong> spectateurs, et d’une équipe soignante disponible à l’arrivée au centre <strong>de</strong> soins. En défi nitive, peut-on considérer <strong>la</strong> mort subite sportive au cours du sport <strong>de</strong> haut niveau comme un échec <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine ? On <strong>est</strong> tenté <strong>de</strong> répondre qu’un certain nombre <strong>de</strong> morts subites r<strong>est</strong>ent inexpliquées. Toutefois, nombreuses sont celles qui peuvent être évitées par un suivi médical régulier et un dossier consistant. Prise <strong>de</strong> conscience, formation, éducation et contrôle régulier <strong>de</strong>s sportifs sont les maîtres mots d’une démarche préventive <strong>de</strong> ces inci<strong>de</strong>nts dramatiques. La priorité <strong>est</strong> donc <strong>de</strong> rendre les examens médicaux obligatoires et <strong>de</strong> constituer un dossier médical consistant pour chaque sportif <strong>de</strong> haut niveau. un interrogatoire approfondi, un examen clinique complet et un électrocardiogramme. Douze dérivations pour <strong>la</strong> première licence, dès l’âge <strong>de</strong> 12 ans, avec périodicité <strong>de</strong> 3 ans jusqu’à 20 ans, puis tous les 5 ans. Le b<strong>il</strong>an médical préa<strong>la</strong>ble pour l’inscription dans les listes <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> haut niveau ou espoirs doit comprendre un examen médical <strong>de</strong>ux fois par an, un ECG au repos standardisé avec compterendu médical une fois par an, une échocardiographie transthoracique standardisée avec compte-rendu médical une fois dans <strong>la</strong> carrière (2 si < 15 ans) et une épreuve d’eff ort maximal réalisée par un mé<strong>de</strong>cin selon les modalités en accord avec les données scientifi ques actuelles en l’absence d‘anomalie cardio-vascu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> repos clinique, électrocardiographique et échocardiographique au moins une fois tous les 4 ans.
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