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DOCUMENTATION EN LIGNE<br />
LA DOCUMENTATION EN LIGNE EST UNE TECHNIQUE<br />
QUI A RÉVOLUTIONNÉ LE MONDE DE LA RECHERCHE<br />
SCIENTIFIQUE. APRÈS L’INTRODUCTION DE L’OUTIL<br />
INFORMATIQUE DANS LE DOMAINE PÉDAGOGIQUE,<br />
LES BASES DE DONNÉES ONT ÉTÉ LE PROGRÈS LE<br />
PLUS REMARQUABLE DE NOTRE ÉPOQUE.<br />
Depuis quelque temps,<br />
les bibliothèques universitaires<br />
comme<br />
celles des laboratoires<br />
de recherche ont entamé<br />
l’informatisation<br />
de leur fonds documentaire. Cela<br />
consiste en la numérisation de tout un<br />
système bibliographique permettant<br />
ainsi de faciliter la recherche d’ouvrages,<br />
de thèses et d’articles scientifiques.<br />
En quelques clics, un chercheur<br />
ou un étudiant pourra retrouver les<br />
références du document qu’il souhaite<br />
consulter. Fini l’époque des fiches en<br />
carton qui se dressaient jadis dans de<br />
longs tiroirs métalliques. Numériser<br />
les fonds des bibliothèques avait été à<br />
lui seul un challenge pour les spécialistes<br />
et un véritable bonheur pour les<br />
utilisateurs de ces bases de données.<br />
Très vite après cela, on a commencé à<br />
numériser quelques documents, plus<br />
spécialement les thèses. Les utilisateurs<br />
ne sont pas habitués à ce genre de<br />
recherche, «la recherche en ligne imposait<br />
des formations pour une meilleure<br />
exploitation du fonds» disent les<br />
bibliothécaires. Mais depuis quelques<br />
années déjà le chercheur algérien a<br />
accès non seulement aux bases de données<br />
nationales mais internationales et<br />
de spécialités aussi.<br />
UNE E-FOIRE POUR LA PREMIÈRE<br />
FOIS EN ALGÉRIE<br />
N’étant pas les premiers à avoir<br />
adopté le système de la documentation<br />
en ligne, l’Algérie fait aujourd’hui de<br />
son mieux pour rattraper le temps<br />
perdu. Beaucoup d’initiatives sont<br />
prises par le ministère de<br />
l’Enseignement supérieur et de la<br />
Recherche scientifique. Nous citerons<br />
parmi les plus importantes, la e-foire,<br />
qui s’est tenue pour la première fois au<br />
palais de la culture, du 23 au 25 avril<br />
dernier. Cette foire, ouverte au grand<br />
public, permettait d’une part aux<br />
représentants des différentes bases de<br />
données de se réunir, mais encore de<br />
faire la promotion en exposant sur<br />
catalogue ou sur grand écran le contenu<br />
qu’offrent leurs bases, et d’autre<br />
part elle a été aussi l’occasion pour les<br />
utilisateurs de connaitre de nouvelles<br />
bases récemment introduites dans le<br />
paysage scientifique algérien. Les éditeurs<br />
qui représentaient chacun une<br />
base de données internationale faisait<br />
non seulement la promotion mais<br />
expliquait aux particuliers les avantages<br />
d’une base de données spécialisée.<br />
En effet, depuis quelques années,<br />
elles se sont peu à peu spécialisées<br />
dans les domaines : technique, médical<br />
et les différentes sciences humaines.<br />
Nous citerons parmi les plus connues,<br />
Sciences Directe ou encore Springer qui<br />
avaient été les premières à avoir vendu<br />
leur abonnement aux bibliothèques<br />
universitaires. S’abonner à la totalité<br />
d’une base revenait excessivement cher<br />
et la plupart des bibliothèques<br />
n’avaient pas le budget, alors elles<br />
choisissaient seulement les accès sur<br />
lesquels il y a une grande demande au<br />
sein de l’établissement. Cependant,<br />
depuis près d’une année, les bibliothèques<br />
n’ont plus droit de négocier<br />
leurs abonnements avec ces bases<br />
comme elles le faisaient avant.<br />
SOCIÉTÉ<br />
HORIZONS • Vendredi 4 - Samedi 5 Mai 2012<br />
Un énorme progrès<br />
pour la recherche scientifique<br />
Désormais, elles s’inscrivent toutes<br />
dans le nouveau programme conçu par<br />
le ministère de l’Enseignement supérieur<br />
et de la Recherche scientifique.<br />
LE SNDL OU LA PLATEFORME<br />
DU SAVOIR<br />
Lancé en octobre dernier par le<br />
ministère de l’Enseignement supérieur<br />
et de la Recherche scientifique, le<br />
Système National de Documentation<br />
en Ligne, le SNDL est une plateforme<br />
qui regroupe «quelque 16 bases de<br />
données internationales réunies sur<br />
une plateforme offerte par le CERIST»<br />
(Centre de Recherche sur l’Information<br />
Scientifique et Technique)», nous<br />
explique Mme Hadfi, responsable de la<br />
formation à la Bibliothèque universitaire.<br />
«Ce nouveau projet qui se concrétise<br />
et s’améliore jusqu’à ce jour permet<br />
un accès à la totalité de la documentation<br />
électronique provenant des bases<br />
de données, nationales et internationales,<br />
qui y sont inscrites.<br />
L’accès aux bases nationales étant<br />
préalablement libre pour tous, cela<br />
change quand à celles qui sont acquises<br />
par abonnement. La documentation<br />
internationale est classée en deux catégories.<br />
La première est accessible à tous<br />
les étudiants, enseignants, chercheurs<br />
et chercheurs permanents au sein du<br />
campus universitaire et ceux travaillant<br />
dans les centres de recherche. La<br />
deuxième catégorie concerne seulement<br />
les enseignants-chercheurs et les<br />
chercheurs permanents. Quant aux étudiants,<br />
elle est «strictement dédiée aux<br />
ingénieurs en fin de cycle et aux étudiants<br />
en master deux pour ce qui est<br />
des sciences humaines», explique Mme<br />
Hadfi. Même si l’accès à cette dernière<br />
catégorie ne concerne que l’élite des<br />
universitaires, elle se fait sans aucune<br />
restriction. Le chercheur pourra consulter<br />
les revues, ouvrages, thèses et<br />
articles depuis n’importe quel point de<br />
connexion. Il leur suffira d’avoir un<br />
compte personnel qu’ils pourront obtenir<br />
dans la bibliothèque de leur institut.<br />
Pourquoi l’accès à ces bases n’est pas<br />
ouvert à tous les étudiants ? «C’est une<br />
décision prise par le ministère, nous ne<br />
faisons que l’appliquer au niveau des<br />
bibliothèques», souligne encore Mme<br />
Hadfi. Selon une autre source, cette<br />
décision a été prise dans le sens où un<br />
étudiant en deuxième ou en troisième<br />
année n’a pas besoin de faire de la<br />
recherche. Ceci étant, «le nombre d’inscrits<br />
reste très faible, et généraliser l’inscription<br />
à la totalité des étudiants ne<br />
nuira en rien à notre abonnement au<br />
SNDL», précise-t-elle. Grâce au bureau<br />
de négociation qui a été installé par la<br />
direction de la recherche au niveau du<br />
ministère de l’Enseignement supérieur<br />
et de la Recherche scientifique lors de la<br />
e-foire, les ressources du SNDL sont<br />
passées de 16 à 23 bases de données. Un<br />
onglet sur le site internet permettra<br />
l’accès aux bases de données en période<br />
d’essai qui sont actuellement en<br />
cours de négociation avec la direction<br />
de la recherche.<br />
L’EXEMPLE DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />
UNIVERSITAIRE<br />
Depuis que cette plateforme a été<br />
lancée, beaucoup de comptes ont été<br />
ouverts et nombreux sont les cher-<br />
cheurs qui en bénéficient tous les jours<br />
depuis leur poste de travail. Mais les<br />
étudiants qui ignorent encore l’existence<br />
de ces bases de données au niveau<br />
de leur bibliothèque restent encore<br />
plus nombreux. Nihel et ses amies, étudiantes<br />
en 3e année au département<br />
traduction et interprétariat ont tout de<br />
suite exprimé leur intérêt pour un tel<br />
accès à l’information scientifique.<br />
«Nous avons choisi une spécialité où la<br />
documentation est très rare dans notre<br />
pays, les ouvrages que nous trouvons<br />
dehors sont très chers et parfois très<br />
anciens aussi», fait savoir Nihel.<br />
Son amie, étudiante dans la même<br />
section, souhaiterait avoir accès à ce<br />
genre de sites «qui nous permettent<br />
d’avoir les informations les plus<br />
récentes concernant la traductologie et<br />
les sciences linguistiques».<br />
Cela dit, en attendant que la direction<br />
du ministère revoit cette décision,<br />
ou accepte de généraliser l’accès<br />
aux bases de données à l’ensemble des<br />
étudiants universitaires, la responsable<br />
de la formation à la BU, Mme<br />
Hadfi fait de son mieux pour optimiser<br />
leur utilisation.<br />
«Nous recevons des demandes<br />
d’inscription des chercheurs en<br />
sciences médicales le plus souvent,<br />
nous essayons de faire passer le message<br />
aux autres chercheurs à travers le<br />
site de la BU», a-t-elle précisé.<br />
Mme Hadfi organise au sein de la BU,<br />
des formations pour apprendre aux<br />
utilisateurs à «mieux exploiter ces<br />
bases de données et profiter de leur<br />
contenu au maximum, nous en<br />
sommes à la 5e séance et nous avons<br />
déjà atteint une vingtaine de chercheurs<br />
dans le groupe », a-t-elle ajouté.<br />
Depuis que le SNDL a été lancé, nous<br />
avons inscrit quelque 1600 chercheurs<br />
et étudiants en fin de cycle, nous pensons<br />
que le chiffre s’accroîtra avec le<br />
temps, la plateforme étant encore une<br />
nouveauté», affirme M. Tahrat, responsable<br />
du service des thèses et périodiques<br />
et chargée des inscriptions aux<br />
bases de données. L’exemple de la<br />
bibliothèque de l’Ecole nationale polytechnique<br />
n’est pas très différent de<br />
celui de la BU.<br />
«Pour informer les étudiants des<br />
nouveautés dans le cadre de la<br />
recherche, nous contactons les enseignants<br />
par e-mail leur demandant<br />
d’envoyer les étudiants pour que l’on<br />
puisse leur ouvrir un compte», dit la<br />
chef de service de la recherche bibliographique.<br />
Elle précise : «Pour une<br />
communication plus efficace, nous<br />
pensons ouvrir un compte Facebook<br />
afin de mieux communiquer l’information».<br />
L’introduction de ces bases de<br />
données facilite non seulement la<br />
recherche bibliographique lorsque<br />
l’étudiant n’a pas le titre de l’ouvrage<br />
ou le nom de l’auteur, mais encore<br />
elle permet la consultation d’un<br />
même document par plusieurs personnes<br />
en même temps.<br />
«Grâce aux bases de données, nous<br />
pouvons dire adieu à la disparition des<br />
ouvrage et aux collections gruyère»,<br />
précise un enseignant. «Nous avons,<br />
grâce à une inscription au SNDL,<br />
accès aux publications les plus<br />
récentes», a-t-il ajouté.<br />
n Farida Chaïb<br />
GRÂCE AU NUMÉRO VERT<br />
DE LA GENDARMERIE NATIONALE<br />
Une adolescente<br />
kidnappée, libérée<br />
Une mineure enlevée par deux individus a été libérée<br />
grâce au numéro vert de la Gendarmerie nationale,<br />
a-t-on appris hier, auprès de la cellule de communication<br />
du commandement de la Gendarmerie nationale.<br />
L’adolescente A. F. âgée de 17 ans, a été kidnappée<br />
à hauteur de son domicile à la cité<br />
Mansourah, commune de Constantine par deux<br />
jeunes hommes qui l’ont conduite sous la menace à<br />
bord d’un véhicule de marque Renaut Clio. La fille a<br />
eu le reflexe de contacter le 10 55 numéro vert de la<br />
GN au moyen de son téléphone portable. Alertés, les<br />
gendarmes de la Section de recherches du groupement<br />
territorial de Constantine ont intercepté ledit<br />
véhicule sur le chemin reliant Djebel El Ouahche au<br />
lieudit Kef Lakhel, dans la même commune, où se<br />
trouvaient la victime et un des malfaiteurs. Son complice<br />
demeure activement recherché. Une enquête<br />
est en cours.<br />
n Neïla B.<br />
ALGER ET SÉTIF<br />
Saisie d’armes à feu<br />
Les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale<br />
d’Ouled Fayet relevant du groupement territorial<br />
de la GN d’Alger ont récupéré une arme à feu dans<br />
un sac en plastique, a-t-on appris auprès de la cellule<br />
de communication de la GN. En effet, un sac renfermant<br />
une arme à feu a été découvert par un citoyen<br />
à la cité Plateau, commune d’Ouled-Fayet, qui l’a<br />
remis aux gendarmes. A Sétif, c’est lors d’une<br />
patrouille au centre-ville de la localité d’El Ouldja que<br />
les gendarmes de la brigade ont interpellé une personne<br />
à bord d’un véhicule de marque Renault 9, en<br />
possession d’un PA de confection artisanale, détenu<br />
illégalement. Une enquête est en cours.<br />
n N. B.<br />
POUR FUIR SES AGRESSEURS<br />
Une jeune femme décède<br />
en se jetant du toit d’une<br />
maison<br />
En voulant fuir ses agresseurs, une jeune femme est<br />
décédée suite à une chute d’un toit de maison. Cette<br />
dernière a rendu l’âme à l’hôpital de Bordj Bou<br />
Arreridj. Les faits de ce drame se sont déroulés la<br />
semaine dernière, lorsque les deux femmes (une<br />
mère et sa fille) accompagnées d'un homme (l’époux<br />
et père), qui sortaient d’une cérémonie de mariage<br />
vers 22 h ont été poursuivis par sept individus. Alors<br />
que l’homme a pris la poudre d’escampette, les deux<br />
victimes, quant à elles, ont dû se réfugier dans une<br />
habitation en cours de construction près du Centre<br />
culturel de Sidi-M'Barek. Malheureusement pour<br />
elles, cela n’a pas dissuadé les agresseurs. Par<br />
crainte d'être agressées et violées, les deux femmes<br />
ont décidé de fuir. La seule alternative qui s’offrait à<br />
elles était de sauter du toit de la demeure en question,<br />
ce qui leur a occasionné diverses blessures.<br />
Evacuées vers l’hôpital de Bord Bou Arréridj, la plus<br />
jeune (la fille) a rendu l’âme suite aux blessures.<br />
Alertés, les gendarmes de la brigade de Sidi-M'Barek<br />
se sont déplacés immédiatement sur les lieux et ont<br />
réussi à interpeller six des mis en cause tandis que le<br />
septième s’est rendu lui-même aux gendarmes. Une<br />
enquête est ouverte.<br />
n N. B.<br />
DÉTOURNEMENT À ALGÉRIE POSTE<br />
DE BOUTLÉLIS (ORAN)<br />
Plus de 3,4 milliards<br />
«prélevés» par le receveur<br />
Le receveur du bureau de la petite poste de Boutlélis,<br />
une daïra située à une vingtaine de kilomètres à<br />
l’ouest d’Oran, a été présenté, hier, au tribunal d'Es-<br />
Sénia pour détournement de deniers publics, a-t-on<br />
annoncé de sources judiciaires. Les mêmes sources<br />
précisent que c'est à la suite d'une enquête interne<br />
menée par les services de la direction d'Algérie Poste<br />
qu'un trou de plus de 3,4 milliards de centimes a été<br />
découvert. La plainte déposée par les services de la<br />
Poste a permis aux services de la police judiciaire de<br />
la sûreté de Boutlélis de découvrir le pot aux roses qui<br />
dure depuis plusieurs mois, il fait ressortir que le<br />
montant détourné a été prélevé dans plusieurs<br />
opérations sur différents comptes clients dont des<br />
épargnants, qui étaient à l’étranger pour diverses<br />
raisons, notamment sur des comptes d’émigrés.<br />
n Amar Abbas