29.05.2013 Views

SERT 24_Janot.pdf - OpenstarTs - Università degli Studi di Trieste

SERT 24_Janot.pdf - OpenstarTs - Università degli Studi di Trieste

SERT 24_Janot.pdf - OpenstarTs - Università degli Studi di Trieste

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Préfixes intensifs français et italiens<br />

déterminer un processus de « fabrication » et de <strong>di</strong>ffusion de formes<br />

néologiques préfixées.<br />

Nous avons pris soin dans notre étude d’envisager les deux langues en<br />

parallèle à travers le repérage des points de convergence et de <strong>di</strong>vergence des<br />

deux systèmes. Ainsi, à partir de la présentation des éléments préfixaux<br />

communs aux deux langues dont l’histoire et les parcours s’entrecroisent<br />

souvent, à travers l’analyse des schémas formels identiques (préfixe + nom ou<br />

préfixe + adjectif), force a été de constater que l’italien <strong>di</strong>spose tout de même, à<br />

l’intérieur de son système lexical d’un autre procès lui permettant d’exprimer<br />

l’intensité : la suffixation. Toutefois cette langue, dans le contexte envisagé,<br />

privilégie dans des proportions quasi égales à celles du français la préfixation<br />

intensive. D’autre part, à l’intérieur du schéma formel, les deux langues ne<br />

recourent pas forcément aux mêmes préfixes pour exprimer le même degré<br />

d’intensité.<br />

Mais choisir d’étu<strong>di</strong>er les préfixes intensifs et les formes qu’ils permettent<br />

de construire signifie forcément, sur le plan de l’analyse morphologique, devoir<br />

les situer par rapport aux systèmes auxquels ils appartiennent, par rapport à<br />

l’ensemble des procédés morphologiques et syntaxiques qui constituent le<br />

système des degrés, par rapport à l’expression de l’intensité superlative positive,<br />

et aussi par rapport au système préfixal en général. Cela signifie par conséquent,<br />

même si le nombre des éléments étu<strong>di</strong>és est extrêmement limité et circonscrit<br />

(sept au total pour chaque langue) vis-à-vis du stock des préfixes exprimant le<br />

degré 4 que nous avons essayé de reconstituer et du panorama préfixal en<br />

général, être confronté à deux domaines très vastes. L’ampleur d’un domaine<br />

d’étude, on le sait, toujours tentante, pousse à vouloir tout <strong>di</strong>re au risque souvent<br />

de s’égarer, de répéter des choses mille fois <strong>di</strong>tes et de perdre de vue notre point<br />

de départ et nos objectifs. Il s’est donc agi pour nous, du point de vue<br />

méthodologique, de travailler dans une optique de restriction du champ pour que<br />

4 Nous nous sommes appliquée à en reconstituer une liste d’ensemble (voir I. 1.2<br />

p. 16-31) en puisant dans les listes qui nous ont paru les plus exhaustives, établies<br />

par les linguistes qui ont consacré leurs études aux systèmes préfixaux : pour le<br />

français : Guilbert L., 1971, De la formation des unités lexicales, in Grand<br />

Larousse de la Langue Française, Paris, Larousse, Vol. I, tableaux des éléments<br />

préfixaux p. XV-XXI ; Peytard J., 1975, Recherches sur la préfixation en français<br />

contemporain, Lille, Atelier de Reproduction des Thèses, Université de Lille III ;<br />

Guilbert L. et Dubois J., 1961, « Formation du système préfixal intensif en français<br />

moderne et contemporain » in Le Français moderne 29/1, pp. 87-111 ; pour<br />

l’italien : Dardano M., 1978, La formazione della parole nell’italiano <strong>di</strong> oggi,<br />

Roma, Bulzoni ; Migliorini B., 1963, « La fortuna del prefisso super-» in Saggi<br />

sulla lingua del Novecento, Firenze, Sansoni E<strong>di</strong>tore.<br />

7

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!