Platée - Opéra national du Rhin
Platée - Opéra national du Rhin
Platée - Opéra national du Rhin
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Le continuo<br />
Le continuo ou basse continue est une pratique spécifique à la musique baroque. D’après une ligne de basse<br />
écrite par le compositeur, les musiciens sont susceptibles d’improviser. Les instruments utilisés ont une tonalité grave,<br />
par exemple le violoncelle, la viole de gambe, la contrebasse... Ils jouent la ligne de basse écrite et l’harmonie est<br />
assurée par d’autres instruments comme le clavecin, l’orgue, le théorbe, le luth ou la guitare baroque.<br />
Dans le cas de <strong>Platée</strong><br />
2 violoncellistes et 1 claveciniste assureront le continuo<br />
Composition de l’orchestre pour <strong>Platée</strong><br />
Cordes :<br />
5 violons 1<br />
2 violons 2<br />
6 altos dont 3 hautes-contre<br />
4 violoncelles dont 2 pour le continuo<br />
Harmonie :<br />
2 flûtes (1 et 2) jouant petites flûtes et flageolets<br />
2 hautbois (1 et 2)<br />
2 bassons (1 et 2)<br />
1 clavecin pour le continuo<br />
1 clavecin joué par le chef<br />
La Querelle des Bouffons<br />
Evaristo Baschenis (1617-1677)<br />
Instruments de musique (ancienne)<br />
Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles<br />
Un flageolet<br />
C’est en août 1752, lors des représentations de La Serva Padrona de Pergolèse, qu’éclate la querelle qui oppose les<br />
partisans de l’opéra italien aux tenants de l’opéra français. Jean-Jacques Rousseau prend fait et cause pour la<br />
musique légère de l’italien, dans sa Lettre sur la musique française, et critique l’opéra français alors représenté par<br />
Rameau. Il reproche au musicien français de ne point donner à ses récitatifs le naturel de ceux de l’Italien et d’écrire<br />
des chœurs manquant de simplicité. De plus, la langue française, « peu propre à la poésie », n’est pas faite pour<br />
être mise en musique. Rameau rétorque par un libelle : Erreurs sur la musique dans l’Encyclopédie, en 1755. L’opinion<br />
se divise. Au coin de la reine, dirigé par Rousseau, rejoint par Grimm et Diderot, riposte le coin <strong>du</strong> roi. La « guerre »<br />
devient littéraire aussi bien que musicale : on ridiculise le merveilleux dans l’opéra français comme on apprécie le<br />
réalisme des personnages des intermèdes italiens.