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Grammaire théorique de la langue française - Biblioteca Ştiinţifică a ...

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ou les choses dont on parle. Dans le second cas (du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> grammaire) on<br />

considère mots <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> discours inanalysables comme forme : parle, ou<br />

composées d’éléments analysables dans le discours et qui existent comme pièces<br />

autonomes : parl- ons.<br />

Le défaut consiste encore en ce qu’on considère mot seulememnt ce qui est<br />

audible dans l’oral et visible dans l’écrit, en ne tenant pas compte du fait qu’il y a<br />

une discordance toujours possible entre le signifiant et le signifié (forme et contenu).<br />

En d’autres termes, on considère mot seulement les signes qui ont une représentation<br />

matérielle, mais ce n’est pas correct, car ceux sans représentation matérielle ont<br />

autant <strong>de</strong> réalité que les premiers. Ils sont présents dans <strong>la</strong> pensées et sans eux le<br />

discours serait inintelligible.Par exemple, dans marche : on sousentend et (tu) le<br />

pronom – sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> II-ème personne singulier et <strong>la</strong> valeur modale <strong>de</strong> l’impératif<br />

(l’ordre).<br />

Ainsi ce qu’on appelle mot est tantôt un signe purement lexical sans aucun<br />

ingrédient grammatical : chat, tantôt un complexe indécomposable <strong>de</strong> signes qui<br />

fonctionne dans le discours grâce à un certain nombre d’actiualisateurs, <strong>de</strong> ligaments<br />

grammaticaux. Par exemple, loup est un signe purement lexical tandis que lup-us du<br />

<strong>la</strong>tin, <strong>la</strong> flexion –us lui confère une valeur grammaticale <strong>de</strong> nominatif. Au signe loup<br />

du français correspond le radical lup du <strong>la</strong>tin qui n’a aucune autonomie syntaxique<br />

(il ne peut pas être élément d’une phrase. Le loup du français n’est guère plus<br />

autonome dans le discours que le lup du <strong>la</strong>tin car il ne peut pas figurer à lui seul dans<br />

une phrase. Pour remplir une <strong>de</strong>s fonctions du substantif (sujet, complément d’objet,<br />

et du nom…) il doit être actualisé, car on ne peut pas dire : Je vois loup ou Loup<br />

mange. Donc, tout signe purement lexical : a) simple – loup, chat; b) suffixal –<br />

bleuâtre; c) composé – rouge-gorge est appelé sémantème et tout complexe actualisé<br />

formé d’un sémantème et d’un ou plusieurs signes grammaticaux (actualisateurs ou<br />

ligaments) nécessaires et suffisants qu’il fonctionne dans une phrase est appélé<br />

moécule syntaxique : chat – c’est un sémantème, mais ce chat – est une molécule<br />

syntaxique, car sans l’élément ce l’élément chat ne peut pas entrer dans une phrase;<br />

march-ons est molécule grâce à <strong>la</strong> désinence ons et marche grace à <strong>la</strong> désinence<br />

zéro (dans l’oral). Ce concepte est appelé différemment par <strong>de</strong> différents linguistes :<br />

Ch.Bally l’appelle molécule syntaxique; A. Martinet – syntagme autonome; B.Pottier<br />

– lexie et E. Benveniste l’appelle synapsie<br />

Les éléments d’une molécule peuvent être séparés tout en <strong>la</strong>issant celle-ci<br />

indivisible du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur, par exemple, dans <strong>la</strong> molécule : Je vois on<br />

peut intercaler encore un élément : Je (le) vois – les éléments sont séparés mais le<br />

sens (ou <strong>la</strong> valeur) <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule n’est pas détruit. Ils peuvent aussi changer <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>ce, <strong>la</strong> molécule restant intacte : il cahnge / change- t-il? Tout simplement ce<strong>la</strong><br />

prouve le fait que <strong>la</strong> molécule <strong>française</strong> est plus analytique que celle <strong>la</strong>tine.<br />

Donc, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l’autonomie du mot est ramenée à celle du sémantème.<br />

La question est <strong>la</strong> suivante: un sémantème, peut-il être en même temps une unité<br />

fonctionnelle, c’est-à-dire, une molécule? Par exempler, loup est-il en même temps<br />

sémantème et molécule? Ou le sémantème est complètement indépendant <strong>de</strong>s autres<br />

éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule? Bien sûr que non, dans : tu march-ais le sémantème<br />

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