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Grammaire théorique de la langue française - Biblioteca Ştiinţifică a ...

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La transposition dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> l’adjectif est plus fréquante : cheval –<br />

chevaline, pôle – po<strong>la</strong>ire. Ici apparaît encore l’idée <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tion et les adjectifs qui se<br />

forment ainsi s’appellent <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tion.<br />

A partir <strong>de</strong> ce principe, à l’intérieur du système <strong>de</strong>s parties du discours, les<br />

c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>s mots-outils ne peuvent donc pas figurer à titre d’égalité avec les c<strong>la</strong>sses<br />

<strong>de</strong>s mots nominatifs. Ces c<strong>la</strong>sses font partie <strong>de</strong>s sous-systèmes formés par les<br />

catégories grammaticales <strong>de</strong> ces c<strong>la</strong>sses et ne sont pas parties du discours.<br />

En ce qui concerne les interjections et les onomatopées, on les exclut aussi<br />

du nombre <strong>de</strong>s parties du discours, car elles n’expriment pas <strong>de</strong> conceptes. Elles<br />

représentent <strong>de</strong>s vocables tous particuliers qui jouissent dans le système linguistique<br />

et dans le discours du maximum <strong>de</strong> liberté et d’indépendance et ne font partie<br />

d’aucun sous-système : ni celui <strong>de</strong>s parties du discours ni celui <strong>de</strong>s catégories<br />

grammaticales où entrent les mots-outils. ces mots s’emploient d’ordinaire en qualité<br />

<strong>de</strong> mots – phrases. Ils sont comme <strong>de</strong>s membres et pas <strong>de</strong>s termes d’un énoncé, ils se<br />

rapprochent par ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>s particules.<br />

Les particules proprement dites sont <strong>de</strong>s mots-outils d’espèce particulière qui<br />

dans une certaine mesure se rapprochent <strong>de</strong>s interjections, car leur rôle est <strong>de</strong><br />

marquer toutes sortes <strong>de</strong> nuances émotives, expressives, modales et volitives. Elles<br />

diffèrent <strong>de</strong>s autres mots- outils par le fait que ces <strong>de</strong>rniers ont une valeur logique.<br />

Reste à essayer <strong>de</strong> définir le statut <strong>de</strong> <strong>la</strong> conjonction, mot-outil à valeur<br />

grammaticale qui présente <strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rités. La conjonction n’entre dans aucun<br />

sous-système <strong>de</strong>s catégories grammaticales propres à telle ou telle partie du discours,<br />

mieux dire, elle constitue une catégorie grammaticale mais qui diffère <strong>de</strong> toutes<br />

celles qu’on connaît, car <strong>la</strong> conjonction marque <strong>de</strong>s rapports entre <strong>de</strong>s phrases<br />

entières, elle remplit cette fonction pas par rapport au mot mais à un niveau plus<br />

supérieur: <strong>la</strong> phrase, <strong>la</strong> superphrase.<br />

Les problèmes qui tiennent <strong>de</strong>s parties du discours viennent surtout <strong>de</strong> <strong>la</strong> non-<br />

autonomie du mot.<br />

Les parties du discours sont <strong>de</strong>s signes à double face : d’un côté elles<br />

dénomment tout ce qu’il a dans <strong>la</strong> réalité et c’est leur côté onomassiologique et<br />

entrent en même temps en liaison sémantiques et syntaxiques avec d’autres signes <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue, fait qui constitue leur côté purement linguistique. C’est justement le triple<br />

aspect <strong>de</strong>s parties du discours : l’aspect onomassiologique et sémamantico-<br />

syntaxique qui empeche <strong>de</strong> trouver un critère unique qui puisse servir <strong>de</strong> base pour<br />

une c<strong>la</strong>ssification homogène <strong>de</strong>s mots.<br />

Ainsi on a essayé <strong>de</strong> mettre à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s mots le principe<br />

logique, va<strong>la</strong>ble pour toutes les <strong>la</strong>ngues. Un inventaire potentiel <strong>de</strong>s parties du<br />

discours peut être basé sur quatre catégories logiques fondamentales selon V.<br />

Brøndal :<br />

1. <strong>la</strong> substance ou l’objet – le substantif ;<br />

2. <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion – <strong>la</strong> préposition et <strong>la</strong> conjonction;<br />

3. <strong>la</strong> qualité – l’adjectif et l’adverbe;<br />

4. <strong>la</strong> quantité – le pronom, le nom <strong>de</strong> nombre.<br />

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