Grammaire théorique de la langue française - Biblioteca Ştiinţifică a ...
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Ceux qui se basent sur <strong>la</strong> logique et <strong>la</strong> psychologie comme: A.Sechehaye<br />
„Essai sur <strong>la</strong> structure logique <strong>de</strong> <strong>la</strong> phrase”, 1947 et ceux qui aspirent à<br />
l’interprétation structuraliste <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue: L.Tesnière „Éléments <strong>de</strong> syntaxe<br />
structurale”, 1959, reconnaissent, d’une manière indiscrète parfois, que le c<strong>la</strong>ssement<br />
<strong>de</strong> mots en parties du discours traditionnelles néglige une chose très importante: le<br />
fonctionnement du <strong>la</strong>ngage. A.Sechehaye qui met l’accent sur le contenu conceptuel<br />
<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue dans son ouvrage „Essai sur <strong>la</strong> structure logique <strong>de</strong> <strong>la</strong> phrase”<br />
prétend, par exemple, que l’appartenance <strong>de</strong>: hier, ici, <strong>de</strong>main, beaucoup, autant etc.<br />
aux adverbes est très douteuse. Selon A. Sechehaye: hier, ici, <strong>de</strong>main sont <strong>de</strong>s<br />
„pronom locatifs et temporels”, beaucoup, autant –<strong>de</strong> véritables „pronoms<br />
quantitatifs”: Il lit beaucoup.<br />
Dans les ouvrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> linguistique mo<strong>de</strong>rne, comme celui <strong>de</strong> L. Tesnière et<br />
<strong>de</strong> G.Galichet, on assiste à un nouveau point <strong>de</strong> vue sur le c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s mots<br />
français en parties du discours. Ce qui intéresse G.Galichet c’est l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s valeurs<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue. Il dit: „Les faits <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage sont essentiellement <strong>de</strong>s faits<br />
psychologiques...”, c’est-à-dire, selon lui le problème grammatical est, en fond, un<br />
problème psychologique. Cette conception <strong>de</strong> <strong>la</strong> grammaire l’amène à fixer son<br />
attention sur <strong>la</strong> manière dont les conceptes sont exprimés par les formes<br />
grammaticales et sur <strong>la</strong> communauté conceptuelle <strong>de</strong>s diverses c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mots. De là<br />
<strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s parties du discours formulée par G.Galichet est fondée sur le<br />
rapprochement fonctionnel <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mots.<br />
Ce rapprochement fonctionnel embrasse non seulement les parties du discours<br />
traditionnelles mais également les catégories syntaxiques. Ainsi le pronom, le nom,<br />
et <strong>la</strong> subordonnée complétive sont inclus dans l’espèce nominale en tant que<br />
nominaux fonctionnels: Tu / Pierre / Je vois que tu travailles (on nomme ce qu’on<br />
voit)).<br />
Les problèmes touchant à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s parties du discours sont abordés<br />
par L.Tesnière dans son oeuvre fondamentale „Les éléments <strong>de</strong> syntaxe structurale”.<br />
Les trois parties du livre – „La Connexion”, „La fonction” et „La trans<strong>la</strong>tion”<br />
présentent <strong>la</strong> théorie syntaxique <strong>de</strong> L. Tesnière. Il estime que toute syntaxe doit être<br />
basée sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s connexions multiples et variées entre les termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> phrase.<br />
De même que G. Galichet, L. Tesnière attribue un rôle fort important au<br />
rapprochement fonctionnel <strong>de</strong>s différentes c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mots. Il s’oppose aussi au<br />
c<strong>la</strong>ssement traditionnel <strong>de</strong>s mots en parties du discours. Il estime que l’essentiel pour<br />
<strong>la</strong> grammaire c’est <strong>de</strong> comprendre le fonctionnement <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage. Tesniére<br />
examine les différentes catégories <strong>de</strong> mots (parties du discours traditionnelles) sous<br />
l’aspect fonctionnel et procè<strong>de</strong> à sa propre répartition du vocabu<strong>la</strong>ire francais en<br />
c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mots. Se basant sur <strong>la</strong> répartition fonctionnelle, il inclut dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse du<br />
nom le pronom qui du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> syntaxe se comporte comme un véritable<br />
nom. Tesnière é<strong>la</strong>bore une c<strong>la</strong>ssification fort originale <strong>de</strong>s adjectifs. Le point <strong>de</strong> vue<br />
<strong>de</strong> Tesnière sur les parties du discours traditionnelles est que les mots doivent être<br />
répartis plutôt dans <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses fonctionnelles que morphologiques; ici on entrevoit<br />
<strong>la</strong> tendance d’attribuer une valeur première au fonctionnement <strong>de</strong>s mots dans <strong>la</strong><br />
chaîne parlée.<br />
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