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Grammaire théorique de la langue française - Biblioteca Ştiinţifică a ...

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parties du discours. Cependant certaines <strong>de</strong> ces catégories lui sont communes avec<br />

d’autres c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mots et seulement l’ensemble qu’elles forment est bien distinctif.<br />

Les catégories grammaticales du substantif sont celles du genre, du nombre et<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> détermination. Quant à ses possibilités combinatoires, on remarquera sa<br />

susceptibilité <strong>de</strong> se combiner avec un adjectif. Dans <strong>la</strong> proposition le substantif peut<br />

remplir <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> n’importe quel terme, sauf celle <strong>de</strong> prédicat verbal simple et<br />

composé, fonction réservée au verbe. Il peut seul constituer une phrase dont il est<br />

sujet et prédicat: L’hiver / c’est l’hiver; bruit confus / le bruit est confus. Cependant<br />

ses fonctions <strong>de</strong> base sont celles <strong>de</strong> sujet et <strong>de</strong> compément d’odjet qui sont ses<br />

fonctions primaires, ce sont celles auxquelles il doit son existence comme partie du<br />

discours.<br />

Employé comme complément <strong>de</strong> circonstance, le substantif se rapproche <strong>de</strong><br />

l’adverbe. Il se transforme au fait en adverbe. Il cesse <strong>de</strong> représenter une antité<br />

autonome pour représenter une propriété <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété (caractéristique ou détail<br />

d’un procès), à condition qu’il assume cette fonction <strong>de</strong> façon réguliaire constante. Il<br />

se débarrasse alors <strong>de</strong>s catégories grammaticales propres au substantif. Il perd ses<br />

possibilités combinatoires et acquiert celles <strong>de</strong> l’adverbe : à cheval, à pied, sur-lechamp,<br />

par terre, en cachette etc.<br />

Les catégories grammaticales du substantif sont toutes exprimées au moyen <strong>de</strong><br />

l’article.<br />

IV. 1. Nombre du substantif<br />

La catégorie du nombre reflète une <strong>de</strong>s formes d’existence essentielles <strong>de</strong>s<br />

entités autonomes. Comme les entités autonomes expriment <strong>la</strong> matière, celle-ci<br />

existe toujours dans une quantité quelconque. La catégorie du nombre du substantif<br />

est présentée en français par une opposition binaire: le singulier / pluriel. Le singulier<br />

est plus concret car il indique que <strong>la</strong> chose ou l’individu existe dans un seul<br />

exemp<strong>la</strong>ire. Le pluriel, par contre, est abstrait et vague, il indique que l’individu et <strong>la</strong><br />

chose n’est pas unique (seule) dans <strong>la</strong> situation donnée.<br />

En français <strong>la</strong> catégorie du nombre s’exprime par les formes <strong>de</strong> l’article. Il y a<br />

aussi <strong>la</strong> flexion : s mais elle ne se prononce plus que dans les cas <strong>de</strong> liaison (qui<br />

disparaît <strong>de</strong> plus en plus). Il y a <strong>de</strong>s changements dans les terminaisons et même dans<br />

les radicaux du substantif mais ce ne sont que <strong>de</strong> rares exceptions : cheval/ chevaux,<br />

oeil –yeux etc. Ceci ne sont que <strong>de</strong>s survivances <strong>de</strong> l’expression synthétique du<br />

nombre qui était caractéristique pour l’ancien français et le <strong>la</strong>tin.<br />

La catégorie du nombre se rapproche <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> nombralité et non nombralité.<br />

Les noms nombrables prennent <strong>la</strong> forme du pluriel : une pomme / <strong>de</strong>s pommes. Les<br />

noms collectifs renferment dans leur sémantique l’idée <strong>de</strong> pluralité : peuple. Mais si<br />

le collectif n’enferme pas tous les individus <strong>de</strong> ce type alors il peut être mis au<br />

pluriel; au contraire s’il renferme tous les individus possibles – alors il n’a pas <strong>de</strong><br />

pluriel : humanité, clergé etc. Ici <strong>la</strong> collectivité réunit l’idée <strong>de</strong> pluralité avec celle <strong>de</strong><br />

singu<strong>la</strong>rité qui s’exprime dans <strong>la</strong> forme du singulier.<br />

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