Grammaire théorique de la langue française - Biblioteca Ştiinţifică a ...
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genre : délice (m), amour (m), au pluriel : les délices(f), les amours(f)), un radio (un<br />
sens) / une radio (un autre sens).<br />
IV. 3. Détermination du substantif<br />
Comme <strong>la</strong> catégorie du nombre, celle <strong>de</strong> détermination est un <strong>de</strong>s moyens<br />
pricipaux d’actualisation <strong>de</strong>s conceptes virtuels, dont les substantifs sont les<br />
porteurs : actualiser un concepte, c’est le rattacher à une situation concrète,<br />
autrement dit, l’employer dans un acte concret <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication, <strong>de</strong> cette façon<br />
en précisant son extension. Car, selon l’expression <strong>de</strong> G.Guil<strong>la</strong>ume, un concepte<br />
virtuel n’est qu’une simple puissance <strong>de</strong> nommer les choses dans toute leur<br />
extension, il est indéterminé en ce qui concerne le nombre d’individus auxquels on<br />
l’applique ; mais il est parfaitement défini à son contenu. Les conceptes virtuels ne<br />
se trouvent que dans les dictionnaires; mais s’ils ne sont pas introduits dans le<br />
discours, il ne s’agit que d’une signification pure et simple <strong>de</strong> ces conceptes, ce<br />
n’est qu’une idée très vague, générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> chose donnée : manuel, cahier. Les<br />
changements qui surviennent au cours <strong>de</strong> l’actualisation <strong>de</strong>s conceptes tiennent <strong>de</strong><br />
l’extension <strong>de</strong> leur contenu.<br />
Par exemple : chapeau / le chapeau <strong>de</strong> mon père<br />
concepte dans toute / concepte réalisé dans le discours<br />
son extension / (mot en effet, selon G.Guil<strong>la</strong>ume)<br />
(mot potentiel)<br />
La plus petite extension sera caractéristique pour les noms propres qui ont<br />
l’extension zéro, ils sont les plus concrets, les plus individuels, qui ne s’apliquent<br />
qu’à un seul individu bien déterminé ou à plusieurs individus mais qui n’ont rien <strong>de</strong><br />
commun les uns avec les autres et qui ne peuvent pas former une espèce : Alpes,<br />
Balzac, Marie…. Ces noms par eux-mêmes ne veulent rien dire, ils sont arbitraires.<br />
Quand il s’agit d’une c<strong>la</strong>sse d’individus semb<strong>la</strong>bles alors l’extension du<br />
substantif <strong>de</strong>vient plus gran<strong>de</strong>.<br />
Dans le cas <strong>de</strong>s noms communs, leur extension dépend <strong>de</strong> leur emploi dans le<br />
discours. On peut les rapporter du général au particulier, en les concrétisant et<br />
individualisant : chapeau / un chapeau. Dans le <strong>de</strong>uxième cas, c’est un objet qui a<br />
<strong>de</strong>s traits communs avec les autres objets <strong>de</strong> <strong>la</strong> même espèce (un chapeau comme<br />
tous les autres).<br />
La catégorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> détermination est en général exprimée par l’article, c’est-àdire<br />
elle se réalise à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’article, mais elle peut se réaliser aussi à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
déterminatifs. Les démonstratifs, les possessifs, les indifinis etc. actualisent le nom<br />
en y ajoutant un sens quantitatif et locatif : ce livre( locatif), plusieurs livres, tous les<br />
élèves ( quantitatif). Dans ce cas l’extension du concepte est restreinte. Par contre, il<br />
y a <strong>de</strong>s déterminatifs qui marquent <strong>de</strong>s collections fermées, et peuvent évoquer l’idée<br />
d’une c<strong>la</strong>sse entière, ils soulignent en ce cas les propriétés communes aux individus<br />
portant un même nom : Toute femme, toute mère (toutes les femmes, toutes les<br />
mères). L’extension dans ce cas est <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> possible. Mais il y a <strong>de</strong>s cas où le<br />
concepte a une extension double : Toute mère est indulgente : a) chaque mère…<br />
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