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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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… underneath the very real differences of character and mechanism, biological evolution and economic evolution might have<br />

types of process or structure in common, when considered at a sufficiently general level of abstraction. At this level, we are<br />

not addressing mere analogy. We are considering a degree of identity in reality. The question is wh<strong>et</strong>her the appropriate social<br />

and natural ontologies share sufficient features in common at some fundamental level. (Hodgson, 2003, p. 366).<br />

Nous allons r<strong>et</strong>enir dans le reste du travail c<strong>et</strong>te approche théorique consistant à considérer<br />

l’évolutionnisme comme une posture épistémologique ne se rattachant à aucune discipline particulière.<br />

Néanmoins, une discussion préliminaire de l’évolutionnisme biologique demeure indispensable pour<br />

saisir les concepts utilisés.<br />

L’évolution biologique est question de gènes <strong>et</strong> d’organismes. Les gènes contiennent un code qui est<br />

reproduit dans un processus de copie de haute fidélité. Le nouveau code génétique fournit les instructions<br />

qui, selon un signal de déclenchement provenant de l’environnement, vont se déployer dans les propriétés<br />

constituant l’organisme adulte qui, à son tour, possède un potentiel d’interaction avec l’environnement<br />

d’une telle manière que la réplication est imparfaite. Avec suffisamment de temps, la réplication continue<br />

<strong>et</strong> les processus d’interaction peuvent être associés aux changements accumulés dans le code pour<br />

expliquer l’évolution d’entités biologiques très complexes. Nous sommes donc en présence de deux<br />

entités, un code réplicateur correspondant aux gènes (génotype), <strong>et</strong> une entité interactrice correspondant<br />

à l’organisme (phénotype). Il est en plus important de souligner que la relation entre le code <strong>et</strong> son porteur<br />

n’est pas déterministe. Le code contient une grande gamme de possibilités qui sont déclenchées<br />

progressivement par le biais des stimuli de l’environnement au cours du processus de maturation de<br />

l’organisme. Dans ce sens, le code agit largement comme une rec<strong>et</strong>te d’une tarte aux pommes : bien que<br />

toutes les tartes aux pommes partagent des traits communs, elles sont toutes uniques <strong>et</strong> aucune ne<br />

ressemble à la tarte de grand-mère. L’évolution peut dès lors être expliquée en terme de deux sousprocessus<br />

: (i) les changements dans le code dus à la réplication, <strong>et</strong> (ii) les changements dans le code dus à<br />

l’interaction. Selon qu’on soit Darwinien ou Lamarckien, ces deux sous-processus peuvent être compris<br />

différemment.

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