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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Evolution Darwinienne Evolution Lamarckienne<br />

- Explication SN-évolutionnaire reposant sur un<br />

mécanisme de sélection naturelle (SN), définie<br />

comme la sélection de caractéristiques au travers<br />

de la sélection des entités qu’elles caractérisent,<br />

<strong>et</strong> basée sur la mutation, définie comme un<br />

changement dû au hasard en une seule<br />

occurrence des instructions des réplicateurs.<br />

Phénotype<br />

i1 i1 ’ i2 i2 ’ i3 i3 ’<br />

r1 r1 ’ r2 r2 ’ r3 r3 ’<br />

- Explication R-évolutionnaire reposant sur un<br />

mécanisme de renforcement (R), défini comme<br />

la sélection directe de caractéristiques au sein<br />

de l’entité qu’elles caractérisent <strong>et</strong> basée sur<br />

l’apprentissage interne, défini comme des<br />

changements en plusieurs occurrences des<br />

instructions des réplicateurs dus aux<br />

adaptations volontaires aux stimuli de<br />

l’environnement.<br />

Phénotype<br />

i1 i1 ’ i2 i2 ’ i3 i3 ’<br />

r1 r1 ’ r2 r2 ’ r3 r3 ’<br />

Génotype Génotype<br />

t t<br />

r : Les réplicateurs contenant le code<br />

i : Les interacteurs avec des modèles de comportements instruits par le code réplicateur<br />

Figure 1.1. Evolution Lamarckienne versus Evolution Darwinienne.<br />

(adapté de Knudsen, 2001, p. 7).<br />

La différence la plus importante en termes biologiques entre les deux formes de sélection réside dans le<br />

flux d’information entre gènes <strong>et</strong> cellules somatiques 16 . Dans la sélection Darwinienne, le flux est<br />

strictement à sens unique des gènes vers les cellules somatiques, des réplicateurs vers les interacteurs.<br />

Suivant la théorie Darwinienne, le flux de l’information des gènes vers les cellules somatiques est<br />

empêché par la barrière de Weismann, la barrière moléculaire qui empêche l’héritage Lamarckien. Dans<br />

sa forme moderne, la barrière de Weismann traduit l’idée que l’information peut s’écouler de l’ADN <strong>et</strong><br />

l’ARN vers les protéines mais jamais dans la direction inverse, c’est-à-dire que la relation suivante est<br />

établie entre gènes <strong>et</strong> cellules somatiques : (génotype) ADN → ARN → Protéines (phénotype) 17 . La<br />

16 En biologie, la distinction entre “germen” <strong>et</strong> “soma” a été établie par Weismann, en 1888, dans sa théorie de la<br />

continuité du plasma. Le soma, c’est l’ensemble des cellules qui construisent, dans un milieu ouvert, grâce essentiellement à<br />

l’activité du cytoplasme, un organisme individuel <strong>et</strong> unique, livré à une existence marquée par une naissance <strong>et</strong> une mort. Ce<br />

phénotype s’oppose au génotype du germen. Celui-ci représente l’ensemble des cellules sexuées, la mémoire informationnelle<br />

qui traverse le temps, le patrimoine héréditaire, chromosomes, gènes, ADN, qui maintient les invariances héréditaires, préside<br />

à la répétition, donne naissance à l’être nouveau, <strong>et</strong> qui est apte à reproduire l’organisme entier lui-même capable de<br />

transm<strong>et</strong>tre ce même patrimoine de génération en génération.<br />

17 C<strong>et</strong>te formule signifie que l’information héréditaire part de l’ADN (acide désoxyribonucléique) pour réaliser d’une part<br />

le génotype de la génération suivante <strong>et</strong> pour codifier d’autre part par l’intermédiaire des ARN (acides ribonucléiques)<br />

l’agencement précis des protéines constituant le corps des êtres vivants. Les biologistes Darwiniens, s’ils adm<strong>et</strong>tent que

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