INTERNAT ET INTERNEMENT SOUS L'ANCIEN REGIME TOME 4 ...

emplir aux enfants une fonction religieuse où ils ne sont, au mieux, que des
figurants f 1271, au bénéfice, surtout temporel, de 1 'hôpital et, spirituel,
des personnalités de la ville (128).
Au total, la formation religieuse dans 1 'hôpital général apparait à 1 'opposé
de la sensibi 1 ité dévote recherchée dans certaines maisons d'éducation. II
s'agit plutôt d'un "placage" stéréotypé de connaissances et de pratiques, sans
véritable souci d'intégration et d'intériorisation. La grande quantité d'actes
de type religieux, !eur aspect étroitement imitatif et répétitif (et ce,
durant de longues a11118es pour certains enfants), montrent que, dans ce domaine
aussi, il s'agit d'une pédagogie "élémentaire" où les gestes et les apparences
comptent davantage que les attitudes et tes sentiments ; c'est-à-dire, en
fait, une pédagogie qui vise à "conditionner" un ensemble de comportements.
Pédagogie qui, au-delà des négligences circonstanciel les, ne peut s'expliquer
que parce que l'hôpital général fonctionne globalement comme un espace de
relëgatfon et un lieu oublie.
Si ces aspects sont propres à l'hôpital général, on ne peut dire pour autant
que la "formation" t eligieuse soit une spécifité de cette institution. Par
contre, le dernier théme de la pédagogie de la séparation qui nous reste 2
envisager, le travail manuel obligatoire, recouvre une réalité que 1 'on ne
rencontre que dans les hôpitaux généraux.