Communiqué de presse <strong>Le</strong> <strong>Parvis</strong> centre d’art contemporain, Ibos <strong>Christelle</strong> <strong>Familiari</strong> Un, des corps 20 avril – 18 juin 2006 vernissage jeudi 20 avril à 18h30 en présence de l’artiste <strong>Le</strong> <strong>Parvis</strong> centre d’art contemporain présente Un, des corps la nouvelle exposition de <strong>Christelle</strong> <strong>Familiari</strong> en France. L’ artiste (née en 1972) se met en scène dans des vidéos et des performances interrogeant les carcans sociaux qui entourent la question du désir de l’autre, du sexe, les sentiments de peur et de répulsion. Elle y aborde également la solitude des corps et l'ennui des esprits. Sa pratique du crochet, activité manuelle qui se caractérise par la répétition mécanique d'un même geste, donne naissance à des objets inédits comme ces cocons suspendus en élastique crocheté dans lesquels elle invite les spectateurs à se lover, créant d’insolites lieux de conversations ou "espace de négociations" pour ceux qui s'y installent. Situé au-dessus d’un hypermarché, le centre d’art contemporain du <strong>Parvis</strong> est un des secteurs artistiques de la Scène Nationale homonyme, lieu de spectacle vivant et de cinéma d’auteur, dont la particularité tient à ce voisinage mercantile surprenant et somme toute peu conventionnel. Ces superpositions de lieux publics et intimes où se croisent les corps de ceux qui les traversent ou les occupent (chalands, badauds, spectateurs, employés, artistes…), n’a pas manqué de retenir l’intérêt de <strong>Christelle</strong> <strong>Familiari</strong> qui conjugue dans cette exposition au titre évocateur des références aux univers du théâtre, du cirque, de la foire, de la performance et du cinéma. Elle a choisi de réaliser pour le centre d’art un univers onirique et surréaliste, composé d’images vidéo grand format qui brouillent nos repères et de textes écrits par l’écrivain Pierre Giquel. « Tout est parti d’une jupe. Précisément la jupe que portent les femmes boliviennes, noire, très ample, très lourde. <strong>Christelle</strong> <strong>Familiari</strong> s’en est d’abord emparée pour s’en servir d’accessoire prétexte à une série de trois vidéos en noir et blanc tournées dans des lieux publics à Berlin (<strong>Le</strong> tourniquet, <strong>Le</strong> banc, <strong>Le</strong> passage, présentées au VidéoK.01 à Pau). Sur des images très contrastées dont les détails sont effacés, on découvre une forme vaguement humaine (on reconnaît des pieds…) se mouvoir de bien curieuses manières, rampant, courant maladroitement, ou bien encore recroquevillée et immobile sur un tourniquet en mouvement. À chaque fois, la jupe est là pour effacer le corps et lui donner des allures inattendues, grotesques, absurdes, animales, en tout cas pour le moins étranges et non familières. Par la suite, l’artiste a cédé le précieux accessoire à des danseurs de hip-hop et acrobates, créant en quelque sorte une « chorégraphie pour homme et jupe », qu’elle a filmée à l’intérieur même de l’espace d’exposition du <strong>Parvis</strong>. Résultat, au <strong>Parvis</strong>, donc, vidéos projetées sur trois grands écrans, une vingtaine de courtes séquences (Un, des corps∗ réalisées selon le même traitement que les trois premières vidéos), sur lesquelles on voit des morceaux de corps apparaître, des formes tenter de se mouvoir, échouer, disparaître. La jupe, élément moteur mais contraignant, remplissant simultanément et de façon ambiguë les rôles de matrice, de cache, d’écrin ou de camisole… <strong>Le</strong> lieu, rendu abstrait par le traitement de l’image, réduit à ses lignes et à ses courbes, devient ainsi une sorte de terrain de jeux (ou de luttes ?) pour ces énigmatiques formes noires, envahissantes, prégnantes, et pourtant toujours à la limite de l’effacement. » Elisabeth Wetterwald *Un texte de Pierre Giquel apparaît en insert dans les vidéos. Pendant le vernissage, intervention de Jessica Grassen-Barbes et John Benezech, danseurs.
I. Un, des corps à Ibos (extraits) Lithographie extraite de la série « écoute moi, je goutte, goûte moi », 2005 éditée par le Petit Jaunais