L'approche genre

Un autre problème est leur position à l’égard des anciens enfants soldats.
En les considérant, de façon maternelle, comme des « enfants égarés
» on occulte le fait que, si d’un côté les jeunes ex-combattants étaient
des victimes, ils ont aussi, comme les hommes adultes, tué et conçu
des enfants. De nombreux jeunes hommes sortent des guerres avec
cette masculinité militariste, notamment envers les femmes et les filles.
Ils ne veulent plus jouer le rôle d’enfants soumis aux ordres et traités de
manière indigne. Il serait opportun de proposer aux organisations de
défense des femmes et de la paix des plateformes de réflexion sur ces
problèmes et ces enjeux. Il faudrait que les organisations innovantes
puissent échanger leurs points de vue, car certaines d’entre elles tentent
de développer des solutions constructives qu’on pourrait exposer et examiner.
Dans certains pays Africains, il y a des hommes et des organisations
masculines qui – s’appuyant en partie sur leurs convictions Chrétiennes
ou sur leur propre conception de la justice – essaient de trouver
de nouvelles orientations pour les hommes et pour les garçons. Il s’agit
notamment de Padare au Zimbabwe, des Abatangamuco Light Bearers
au Burundi, du Rwanda Men’s Resource Center, du Réseau Sonke Gender
Justice en Afrique du Sud, de MEGEN au Kenya et de MAGE en
Sierra Leone, qui sont des organisations souvent peu connues ou dont
le réseau ne s’étend pas au delà du contexte local. Dans cet ordre d’idées,
les projets de coopération pour la paix et le développement devraient
débloquer des budgets pour encourager le dialogue et des solutions
inédites aux problèmes. Cela impliquerait que les employés des organismes
donateurs revoient leurs propres concepts en matière de genre,
particulièrement en ce qui concerne les idées toutes faites sur les hommes
et les femmes, et qu’ils tiennent compte de l’homophobie.
Les Casques Bleus, le personnel des contingents civils en mission
pour la paix et les travailleurs humanitaires sont de la même façon
encouragés à adhérer aux codes de conduite de l’ONU et de ses délégués
dans leur contact avec les hommes, les femmes, les filles et les garçons
autochtones. L’abus sexuel, le « commerce sexuel » et les soi-disant « liaisons
amoureuses » nuisent non seulement aux victimes respectives
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L’action pour la paix et l’égalité en termes de genre, générations et justice sociale