L'approche genre

etournées, ont fait que nombreuses parmi ces femmes et filles présentaient
des syndromes traumatiques. La plupart ne pensaient qu’à une
éventuelle vengeance et contre-violence comme voie de libération et
ainsi ne faisaient inconsciemment que donner plus de poids encore aux
groupes armés et à leur pouvoir de diviser les populations avec leur propagande
afin de mieux survivre eux-mêmes.
La SOFIBEF s’est donc investi à éduquer et sensibiliser les communautés
sur la situation de ces femmes et filles dans laquelle elles se trouvent
involontairement. Mais aussi sur l’obligation et la responsabilité
des communautés par rapport au respect de leurs droits. Ces séances de
sensibilisation sous forme de théâtre communautaire participatif ont
permis aux membres des communautés de se découvrir et de changer
leur comportement d’exclusion envers ces personnes. Ces séances sont
appuyées par la médiation entre ces femmes et filles, leurs familles et
leurs communautés d’origine.
Actuellement environs 103 d’entre elles vivent paisiblement avec leurs
familles et membres de communauté grâce à ces activités. Des centaines
d’autres, bien que n’ayant pas bénéficié de cette assistance ont retrouvé
leur dignité et liberté dans leurs communautés grâce aux changements
positifs de comportements et mentalités.
Afin de pérenniser ce genre d’activités, les membres du CCAP travaillent
ensemble avec des structures locales comme des « noyaux de
paix » qui se chargent du travail quotidien comme la médiation entre les
familles, les communautés etc. Souvent, dans ces structures on peut
aussi trouver la stratégie du CCAP d’encourager la collaboration entre
les différentes communautés. Grâce au travail de ces noyaux, dans beaucoup
de villages du littoral, des familles Babembe, devenues retissant,
hébergent de nouveau des enfants Banyamulenge durant l’année scolaire,
comme c’était déjà leur habitude avant la guerre. Ces structures
n’hésitent également pas de prendre contact et parler avec des autorités
locales, les membres des groupes armés, ou des soldats des FARDC si
ces personnes ont causé des torts à des civils. Le but est toujours le dialogue,
l’entendement et une réconciliation.
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Diviser et Régner