LA THYROÏDE - Europa Ziekenhuizen
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EN<br />
P R A T I Q U E<br />
Situations d’urgence en fin<br />
et<br />
Dr Michel Stroobant<br />
Soins palliatifs<br />
Site 2 Alice<br />
Lorsqu’on se trouve confronté à une situation<br />
d’urgence en fin de vie, il s’agit de pouvoir y répondre<br />
rapidement et de ne laisser, si possible, aucune place à<br />
l’improvisation.<br />
Dans un premier temps, nous aborderons ces urgences ;<br />
nous nous étendrons ultérieurement sur des situations<br />
particulièrement difficiles à gérer telles la dyspnée sévère<br />
et l’encombrement bronchique, l’occlusion intestinale,<br />
les nausées et les vomissements incoercibles.<br />
Les urgences en situation de fin de vie sont au nombre de six<br />
mais bien sûr cette énumération n’est pas exhaustive :<br />
• L’hémorragie cataclysmique<br />
• La dyspnée paroxystique survenant sur une<br />
compression trachéale ou une inondation alvéolaire,<br />
voire une crise de panique respiratoire<br />
« Docteur, je ne peux plus respirer ».<br />
• La douleur incontrôlable c’est-à-dire non calmée<br />
par les doses habituelles d’antalgiques supplémentaires<br />
(les entre-doses).<br />
Ces trois types de complications nécessitent la prescription<br />
d’un protocole de détresse suivant un dosage bien codifié<br />
des médicaments.<br />
Avant de le décrire, quelques points sont à mentionner :<br />
- Ce traitement a pour but de faire passer au malade et même<br />
à ses proches un cap insupportable ;<br />
- Il doit si possible être prescrit anticipativement et être<br />
notifié dans un carnet de communication de sorte qu’en<br />
cas d’indisponibilité momentanée du médecin de famille<br />
ou hospitalier, le protocole puisse éventuellement être<br />
initialisé par une infirmière de l’équipe soignante (sur ordre<br />
téléphonique bien entendu) ;<br />
30 | N°11 - MAI 2008<br />
- Il est important d’en expliquer à tous la signification et<br />
l’utilité. Ceci est finalement assez rassurant pour le malade.<br />
A la question que nous avons tous entendue, à savoir<br />
« Docteur est-ce que je risque de mourir étouffé ? », il est<br />
important pour le malade de savoir que nous avons pris<br />
les mesures pour que cela n’arrive pas. Les situations<br />
d’urgence sont souvent prévisibles (cancer ORL,<br />
hémoptysies récurrentes, …) ;<br />
- Dernier point à mentionner : aux doses renseignées<br />
ci-dessous, le malade, s’il décède, aura succombé<br />
à une complication et non suite à ce que nous lui avons<br />
injecté. Au vu de la demi-vie des médicaments requis,<br />
le protocole peut être réinitialisé au bout de 4 heures<br />
si la complication est toujours présente.<br />
COMMENT ?<br />
On prépare deux seringues :<br />
SERINGUE 1 : mélange Morphine + Scopolamine<br />
- Dose de Morphine en fonction de la dose aux 4h<br />
• Si la dose est comprise entre<br />
0 -10 mg ➞ 10 mg<br />
• Si la dose est comprise entre<br />
15 - 30 mg ➞ 15 mg<br />
• Si la dose est > à 30 mg ➞ 50% de la dose<br />
aux 4 h, sans dépasser 50 mg.<br />
- 1 à 2 ampoules de Scopolamine 0,25 pour son rôle<br />
asséchant, amnésiant (10’) et sédatif (30’).