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Kim Jong Il et les habitants du Jagang - Naenara

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Le Japon est tenu de prendre au plus tôt<br />

le parti d’exorciser son passé<br />

A<br />

l’heure actuelle, la<br />

normalisation des relations<br />

nippo-coréennes relève de l’un des<br />

importants problèmes extérieurs à<br />

résoudre en priorité par le Japon.<br />

L’essentiel dans c<strong>et</strong>te affaire est,<br />

pour celui-ci, d’exorciser son passé.<br />

Début <strong>du</strong> dernier siècle, le Japon<br />

occupa la Corée manu militari.<br />

Pendant sa domination, il déporta <strong>et</strong><br />

enleva plus de 8,4 millions de jeunes<br />

coréens, en vue de faire la guerre<br />

d’agression contre d’autres Etats,<br />

d’assurer la pro<strong>du</strong>ction de matériel de<br />

guerre <strong>et</strong> l’exécution des travaux<br />

d’installations militaires. <strong>Il</strong> n’hésita<br />

pas même à comm<strong>et</strong>tre des crimes<br />

inhumains faisant penser à la chasse<br />

d’esclaves <strong>du</strong> Moyen Age, en<br />

recrutant de force environ 200 000<br />

Coréennes dont des jeunes fil<strong>les</strong> entre<br />

10 <strong>et</strong> 20 ans <strong>et</strong> des femmes mariées,<br />

pour en faire des « femmes de<br />

réconfort » au service de son armée.<br />

L’enlèvement des Coréens <strong>et</strong> des<br />

Coréennes par le Japon relève de<br />

crimes d’une extrême violence<br />

commis par des moyens de coercition<br />

moral <strong>et</strong> physique (réquisition,<br />

arrestation, supercheries, menace ou<br />

chantage, fraudes, <strong>et</strong>c.).<br />

Dans le but de réquisitionner <strong>et</strong> de<br />

déporter <strong>les</strong> mains-d’œuvre coréennes<br />

au nom des autorités administratives<br />

<strong>et</strong> militaires, l’occupant japonais<br />

lança coup sur coup le « décr<strong>et</strong> sur la<br />

mobilisation générale d’Etat » (en<br />

avril 1938), le « décr<strong>et</strong> sur la<br />

réquisition des citoyens » (en octobre<br />

1939) <strong>et</strong> d’autres lois vicieuses, <strong>et</strong><br />

exerça une coercition pour <strong>les</strong> faire<br />

exécuter.<br />

Au fur <strong>et</strong> à mesure que son armée<br />

subissait défaite sur défaite sur le<br />

front, l’occupant révisa le « décr<strong>et</strong> sur<br />

la réquisition des citoyens » (en<br />

octobre 1940), lança le « décr<strong>et</strong> sur la<br />

réquisition de tous <strong>les</strong> jeunes », le<br />

« décr<strong>et</strong> sur le service de travail<br />

obligatoire des étudiants », le « décr<strong>et</strong><br />

sur le service de travail obligatoire<br />

des femmes de réconfort » <strong>et</strong> d’autres<br />

décr<strong>et</strong>s-lois vicieux, en vertu desquels<br />

il réquisitionna de force tous <strong>les</strong><br />

jeunes coréens sans distinction de<br />

profession, d’âge <strong>et</strong> de sexe <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

astreignit à des cruel<strong>les</strong> corvées.<br />

Au début, l’occupant<br />

réquisitionnait <strong>les</strong> <strong>habitants</strong> sous<br />

formes de « recrutement d’ouvriers »<br />

ou de « bons offices pour procurer<br />

l’emploi aux demandeurs », usant<br />

tantôt d’apaisement tantôt de<br />

coercition, mais depuis le début des<br />

Coréennes qu’on emmène de force pour <strong>les</strong> utiliser comme « femmes de<br />

réconfort » au service des soldats de l’armée d’agression japonaise.<br />

années 1940 où sa guerre d’agression<br />

prit de l’ampleur, il déportait au<br />

hasard <strong>les</strong> Coréens sous le couvert de<br />

« réquisition » <strong>et</strong> « conscription ».<br />

La réquisition des Coréens se<br />

faisait en fait par l’enlèvement mais<br />

surtout par la coercition, au moyen de<br />

laquelle ce premier fut assuré.<br />

A ce suj<strong>et</strong>, une publication éditée<br />

au Japon écrit : « Primo, on a déporté<br />

<strong>les</strong> Coréens sous forme de<br />

« réquisition » par l’entremise<br />

nippone, mais en fait, on s’est procuré<br />

<strong>les</strong> mains-d’œuvre en trompant <strong>les</strong><br />

gens par de bel<strong>les</strong> paro<strong>les</strong>, sous le<br />

couvert de « contrat de travail pour 2<br />

années ». De c<strong>et</strong>te manière, plus de<br />

200 000 Coréens furent déportés.<br />

Secundo, il s’agit de « bons offices<br />

pour procurer l’emploi aux<br />

demandeurs ». C’est à c<strong>et</strong>te méthode<br />

que le « gouvernement général<br />

japonais en Corée » <strong>et</strong> son organisme<br />

affilé « Association de travailleurs de<br />

Corée » ont eu recours le plus<br />

souvent. Avec c<strong>et</strong>te même méthode,<br />

furent déportées quelque 260 000<br />

autres Coréens. Tertio, c’était la<br />

déportation de Coréens par le<br />

gouvernement japonais en vertu de<br />

son « décr<strong>et</strong> de réquisition ». <strong>Il</strong> s’agit<br />

de la plus atroce des méthodes de<br />

déportation. C’était une véritable<br />

« chasse aux hommes ». En moins<br />

d’une année tout au plus depuis<br />

l’entrée en vigueur en 1939 <strong>du</strong><br />

« décr<strong>et</strong> de réquisition », plus de 400<br />

000 Coréens furent déportés. »<br />

Yoshida Seiji, l’un des anciens<br />

responsab<strong>les</strong> aux affaires relatives au<br />

recrutement des femmes de réconfort<br />

au service de l’armée japonaise, en<br />

affirmant que le recrutement forcé des<br />

femmes de réconfort avait été<br />

organisé sur l’ordre des autorités<br />

japonaises, s’en souvient : « Rien que<br />

sur mon ordre, on a recruté de force<br />

plus de 1 000 femmes de réconfort.<br />

Une fois arrivés dans un village, nous<br />

avons fait d’abord sortir dans une<br />

cour tous <strong>les</strong> villageois dont le<br />

nombre ne comptaient qu’entre 100 <strong>et</strong><br />

LA<br />

LA<br />

COREE<br />

COREE<br />

D’AUJOURD’HUI<br />

D’AUJOURD’HUI<br />

N°<br />

N°<br />

5,<br />

5,<br />

2012<br />

2012 47

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