L'affaire Chabot - Les Éditions JP Chabot

-75- PART II - HELENE CARDIN EXAMINATION IN CHIEF
Defendant’s Witness May 17, 1954
Q. De qui recevez-vous cela ? R. Du Département de l’Instruction Publique .
Q. Les références sont indiquées sur le tableau ? R.
Oui, c’est marqué sur le tableau de lire, pour l’enseignement de telle ou telle matière, de
lire telle ou telle page du programme.
10 Q. De lire telle ou telle page de ce volume ? R. Oui.
Q. Parlant particulièrement de Marcel Chabot, voulez-vous dire s’il allait à l’école au
mois de septembre ? R. Oui.
Q. Voulez-vous nous dire comment ça marchait ? R. Marcel,
20 je l’ai bien aimé. C’était un p’tit garçon qui était bien gentil à l’école. Quand arrivait le
temps où l’heure du catéchisme, le matin, il y avait des fois qu’il ne voulait pas venir. Les
p’tits de la première et de la deuxième années, quand je leur fait du catéchisme, le matin,
je leur raconte des histoires, je leur lis des histoires, je leur montre des images saintes en
rapport avec la leçon que j’enseigne. Par exemple, quand je leur enseigne les mystères de
la Sainte-Trinité, de la Rédemption ou de l’Incarnation, je leur montre des images que je
leur explique en rapport avec ces mystères. Ça les intéresse beaucoup.
Q. Comment Marcel se comportait-il durant les leçons, la
30 classe ? R. Des fois Marcel venait. Le p’tit garçon avait l’air bien intéressé. Il est bien
intelligent. Bien souvent, c’était lui qui répondait le mieux. Quand je questionnais tous
les élèves ensemble, c’était bien souvent lui qui répondait le mieux. Il avait beaucoup de
mémoire.
Q. C’est pour Marcel, ça ? R. Oui. Ça l’intéressait beaucoup ce que je disais au élèves.
Q. De quel mois, de quelle période de temps parlez-vous ?
40 R. A partir de la fin de septembre, octobre et novembre.
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Q. Est-ce que ça été différent par la suite ? R. Les derniers temps, par exemple disons,
à la fin de novembre et au commencement de décembre, le p’tit garçon ne venait
plus près du bureau. Vous savez, les p’tits, quand je leur enseigne, je les fais approcher
près de moi, près de mon bureau, pour les avoir tous ensemble. A la fin il ne voulait plus
venir.
Q. Il restait en arrière près de son p’tit frère ? R. Oui.
Q. Quant à Jean-Pierre, quelle était son attitude dans cette même période de temps ?
R. Lui restait à sa place.