L'affaire Chabot - Les Éditions JP Chabot

-103- PART II - NAPOLEON LETOURNEAU CROSS EXAMINATION
Defendant’s Witness May 17, 1954
PAR Me. GLEN HOW :
Q. Quand est-ce que vous avez été informé concernant ce problème ? Quand ? A quelle
date ? R. C’est difficile à dire. C’est bien malaisé à dire au juste parce que je ne tiens
pas de régistre de ça chez nous.
Q. Dans quel mois, au mois de décembre ? R. Dans le mois de décembre.
10 Q. C’étais après ça que vous avez envoyé cette lettre. Cette lettre a été envoyée avec votre
approbation ? R. Je n’étais pas seul quand les commissaires ont donné ça à
l’institutrice.
Q. Vous connaissiez, dans le temps que M. Boisvert a envoyé cette lettre, vous connaissiez
qu’il était en cours de l’envoyer ? Etiez-vous au courant de cette lettre quand M.
Boisvert l’a envoyée ? R. J’étais au courant, oui. Les commissaires ont été presque
tous là.
20
Q. Vous avez expliqué à votre avocat que c’est impossible pour vous de permettre aux
enfants Chabot d’être en dehors de la classe ou de rester tranquilles debout dans la classe.
Pourquoi prétendez-vous qu’il est impossible de permettre aux enfants d’être en dehors
pendant ces exercices religieux ?
R. C’est parce qu’il n’y a pas deux programmes d’étude. Dans nos écoles, on suit le programme
des écoles catholiques romaines.
30 Q. Il n’a rien dans ça qui me dit qu’il est impossible de permettre aux enfants de rester
dehors durant les exercices religieux ? R. A ce sujet, je ne connais pas de point de loi.
Je ne suis pas un avocat pour vous dire si c’est bon ou non.
Q. Je vous demande une question. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez me le dire.
R. Je ne ferai pas de discours. Ce n’est pas moi qui connais les points de loi à ce sujet.
40 Q. Vous n’avez pas encore répondu à ma question. Prétendez-vous qu’il y a quelque
chose dans le programme qui vous empêche de permettre aux enfants Chabot d’être en
dehors de la classe pour les quelques minutes qu’on a les prières ?
R. C’est parce qu’on ne peut pas les laisser dehors tout seuls, sans surveillances, et s’il
arrivait quelque chose, on serait responsable.
50 Q. Qui vous a dit ça ? R. Ça fait bien longtemps que je le sais. L’institutrice, il faut
qu’elle voit aux enfants à l’école, et s’il y a une “gang” dehors, elle ne peux pas voir dehors.