Message de S.M. le Roi au Président sénégalais Macky Sall - Le Matin

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Grogne sociale
Une marche avant la grève générale
La CDT et la
FDT annoncent
l’organisation,
dimanche prochain,
d’une manifestation
des travailleurs
à Casablanca et
brandissent la menace
de la grève générale.
Le torchon brûle entre le nouveau
gouvernement et une
partie de la classe ouvrière. En
effet, les syndicalistes de la Confédération
démocratique du travail
(CDT) de Noubir Amaoui ainsi
que la Fédération démocratique
du travail (FDT) d’Abdarrahmane
Azouzi ont décidé d’accorder leurs
violons pour organiser, ensemble,
une marche nationale de contestation
à l’adresse du gouvernement.
Manifestation qui est programmée
pour le dimanche prochain à Casablanca.
Elle est décidée en guise de protestation
contre «la détérioration
de la situation de la classe ouvrière
marocaine et le manque de réactivité
de la part du gouvernement face
aux cahiers revendicatifs des syndicats»,
lit-on dans le communiqué
commun de la CDT et de la FDT.
Or, lors d’un point de presse organisé
pour annoncer cette manifestation,
les deux secrétaires généraux
ont haussé le ton. Ils ont laissé dire
que cette marche serait une première
étape dans un plan d’action. La pro-
DES MILITANTS DE L’UMT SERONT DE LA FÊTE
En plus des deux syndicats, la CDT
et la FDT, qui coordonnent pour
l’organisation de la marche de
protestation du dimanche 27 mai,
d’autres syndicalistes de l’Union
marocaine du travail (UMT) appellent,
eux aussi, à y prendre part. Il
chaine étape sera une grève générale,
ont-ils dit.
Cahiers revendicatifs
des syndicats
Ainsi, les deux syndicats estiment
que le nouveau gouvernement a agi
subtilement pour défaire le dialogue
social et les négociations collectives.
Ils l’accusent d’avoir porté atteinte
aux libertés syndicales et au droit
de manifester. D’avoir adopté une
vision «sécuritaire» pour réprimer les
ne s’agit pas d’un appel lancé par
la direction officielle de la centrale,
mais plutôt d’un appel lancé par des
militants du syndicat. Notamment
ceux qui contestent les décisions
prises par le secrétariat général
contre des membres du secréta-
manifestations légales de protestation.
Ils lui reprochent même d’avoir
refusé de discuter des revendica-
tions matérielles,
d’ordre social et
professionnel
des salariés. Ils
estiment que la
loi de Finances
a d o p t é e n e
répond aucunement
aux attentes des travailleurs.
C’est donc en réaction à cette atti-
riat : Abdelhamid Amine, Khadija
Rhamri et Abderrazzak Drissi. Ce
qui représente une occasion inespérée
pour les mécontents de l’UMT
de montrer, à l’occasion de cette
marche, leur force et le nombre des
militants qui gravitent autour d’eux.
Union générale arabe d’assurances
Violences politiques et assurance,
l’indispensable adaptation du marché
Placée sous le Haut
Patronage de S.M. le
Roi Mohammed VI,
la 29 e conférence de
l’Union générale arabe
d’assurances a poursuivi
ses travaux en abordant
un thème d’actualité:
«L’Assurance face aux
mutations dans le monde
arabe».
Les expériences tunisienne
et égyptienne ont été présentées,
mardi, d’où il est
ressorti l’inadaptation des marchés
de l’assurance à ces brusques
mutations politiques. Dans son
intervention, la Tunisienne Lamia
Benmahmoud, de Tunisie Re, a
indiqué qu’avant la révolution du
jasmin, la majorité des contrats
d’assurance ne couvraient que les
troubles sociaux et non la violence
politique. «Ces événements préoccupent
les assureurs, car plusieurs
défaillances sont apparues au grand
jour», a-t-elle indiqué, soulignant
que les violences politiques, parce
que rares, n’étaient pas prises en
compte. Lamia Benmahmoud a
rappelé que les événements vécus
par son pays ont couté entre 5 et
8 milliards de dollars. Ce repli de
l’économie a négativement impacté
le marché de l’assurance qu’elle a
estimé à 9% en 2011. Cette situation
a conduit les nouvelles autorités
tunisiennes à mettre sur pied
une caisse qui a assuré partiellement
l’indemnisation des assurés.
«Cette opération a couté 100 millions
d’euros.
Cette situation de brusques et
violents changements nous amène
à penser qu’il faille rendre obligatoires
les assurances couvrant les
risques politiques, car les pertes
qu’elles causent dépassent les capacités
des compagnies», a-t-elle
Les deux syndicats estiment que le nouveau gouvernement a agi
subtilement pour défaire le dialogue social et les négociations collectives.
Marrakech, capitale des assureurs arabes.
conclu. Ces préoccupations des assureurs
semblent également vécues
par le marché égyptien, autre pays
à vivre des bouleversements politiques
profonds. Abderraouf Qotb,
président de l’Union égyptienne des
assureurs, a fait part de la difficulté
à qualifier, par le marché de l’assurance,
les risques politiques qui secouent
l’Egypte. Mais une parade a
été trouvée selon lui : «Du moment
que lors de la journée du 25 janvier
(démission de Hosni Moubarak)
pas une seule balle n’a été tirée. Les
événements ont donc été considérés
comme troubles sociaux qui sont
couverts par les assurances». Rejoi-
ARAB WAR RISK INSURANCE SYNDICAT
Dans son intervention, Lamia
Benmahmoud a appelé à la réactivation
de Arab War Risk Insurance
Syndicat (AWRIS), groupe
spécialisé dans le risque guerre
créé en 1980 par plusieurs assureurs
arabes. Initialement basé
gnant sa consœur tunisienne sur la
nécessité d’inclure les risques politiques
dans les contrats d’assurance,
Abderraouf Qotb a souligné le rôle
de l’union des assureurs dans la gestion
de cette crise qui a permis aux
opérateurs d’adopter une position
commune. Enfin, il a été décidé
lors de la cession d’hier que des
Etats aux solides institutions politiques,
tels que l’Angleterre et les
USA, incluent dans leurs contrats
d’assurance les risques de violences
politiques. ■
De notre envoyé
spécial à Marrakech-
Samir Benmalek
en Irak, AWRIS a été transféré à
Bahreïn où il a reçu son agrément
en 1994. En 2007, AWRIS a enregistré
un volume de primes nettes
d’un montant de 20,2 millions de
dollars.
(source : Atlas Magazine)
Les deux syndicats
tablent beaucoup
sur cette
manifestation.
tude du gouvernement que les deux
syndicats ont décidé d’organiser une
«marche nationale de protestation
des travailleurs».
Les deux centrales ont tenu, hier,
une conférence de presse pour l’annoncer
et expliquer, publiquement,
les raisons qui les ont poussées à
coopérer pour organiser une telle
manifestation «anti-gouvernement».
C’était aussi une occasion pour faire
le point sur les préparatifs.
Car les deux syndicats tablent
beaucoup sur cette manifestation
pour pousser le gouvernement à
prendre en considération les doléances
de la classe ouvrière. En
effet, depuis quelques jours, dans
le cadre d’une campagne de sensibilisation,
les locaux des deux syndicats
sont ouverts en permanence
pour sensibiliser les syndicalistes et
les inciter à participer pour la réussite
de la «marche». À cette fin, des
«commissions de la campagne» sont
constituées (commission de la logistique,
commission de la communication,
commission pour la couverture
des institutions et des quartiers,
commission de
la presse et de
l’internet, etc.).
Ces instances
créées se réunissaient,
nous
affirment des
syndicalistes de
la CDT, quotidiennement, depuis
une semaine, pour faire le bilan de
leurs actions et de l’état d’avancement
des préparatifs. D’ailleurs,
des appels sont lancés aux bureaux
syndicaux pour participer matériellement
à cette campagne. Il leur est
aussi demandé d’inciter les adhérents
à supporter les frais du voyage
pour venir participer à Casablanca
à la marche de protestation. Ce qui
montre la détermination des deux
REPÈRES
■ Les deux centrales
syndicales, la CDT et la FDT,
sont des frères ennemis. Car
la FDT n’est autre que
le résultat d’une scission
de la CDT.
■ La division a eu lieu
au lendemain de la scission
de l’USFP, donnant lieu à la
création du parti du Congrès
national Ittihadi qui était
dirigé par le compagnon de
Noubir Amaoui, Abdelmajid
Bouzoubaa.
■ Les premières actions
de concertation et de
coopération entre la FDT et la
CDT ont pris forme à travers
l’échange d’amabilités lors
des dernières festivités
du1 er mai.
■ Des dirigeants de chacune
des deux centrales ont
participé, de manière croisée,
aux festivités de l’autre
syndicat.
centrales syndicales à faire de cette
manifestation un grand événement
de grogne sociale. Du côté de la
CDT, l’on annonce même que des
listes de présence seront prévues.
Des copies de ces listes seront remises
aux bureaux syndicaux locaux
ainsi qu’au bureau exécutif. Il est
précisé que la participation à cette
manifestation sera «prise en considération
dans les critères de la dévolution
des responsabilités» au sein
de la centrale syndicale de Noubir
Amaoui. De même, les deux syndicats
demandent à leurs adhérents de
consentir des efforts exceptionnels
pour la réussite de cette marche. ■
Brahim Mokhliss
LE MATIN
Mercredi 23 mai 2012
EXPRESS
Maroc-Sénégal
Vers le renforcement
des transports maritimes
et aériens
Des responsables marocains et sénégalais
ont convenu, lundi à Dakar,
de la nécessité de renforcer la coopération
bilatérale dans les secteurs
des transports maritime et aérien à
même de booster leurs échanges et
d’ériger des hubs régionaux à position
stratégique sur l’Afrique de
l’Ouest et l’Afrique du Nord. Une
délégation marocaine conduite par
le ministre de l’Equipement et des
transports, Abdelaziz Rebbah, est
allée à la rencontre des responsables
sénégalais en vue de prospecter les
moyens de fédérer les synergies afin
de donner corps et sens au concept à
la coopération Sud-Sud, à travers le
développement des transports entre
les deux pays et tenter d’ériger des
axes performants et réguliers.
Conseil économique
et social
Le Maroc a opté pour
un libéralisme
décomplexé et assumé
Le Maroc a
fait le choix
d’un libéralisme«décomplexé,
assumé
et fondé»
sur la libre entreprise, a déclaré,
mardi à Casablanca, le président du
Conseil économique et social (CES),
M. Chakib Benmoussa . L’investissement
privé est encouragé comme un
moteur de la croissance, contribuant
à créer des emplois, à stimuler les
exportations, à accroître la productivité
et à développer l’innovation,
a-t-il indiqué lors de la séance inaugurale
de la 12ème conférence de
l’International society for markets
(ISMD), soulignant que l’ouverture
sur le monde est considérée comme
un levier du développement.