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éducatif: la Commission Bourgeois propose les premières structures
scolaires publiques destinées à scolariser à part une partie des enfants
réunis sous le vocable d'anomaux. Ultérieurement, d'autres catégories,
objets d'inteminables controverses, remplaceront celui-ci : déficience
(avec, par exemple, la charte de I'enfance déficiente, en 1936-1937), in-
adaptation (avec, par exemple, en 1964, la création au ministère de ~'Édu-
cation nationale, d'une sous-direction de l'Enfance inadaptée), handicap
(avec, par exemple, la promulgation de la loi de 1975) 4. Elles continueront
à regrouper les mêmes types d'enfants ou d'adultes et serviront à un
usage institutionnel élargi aux secteurs du travail, de la santé et du social.
La Commission Bourgeois a donné lieu à de nombreux commentaires,
parfois contradictoires, et il n'est guére d'ouvrage ou d'article sur I'éduca-
tion spéciale ou elle n'apparaisse, au détour d'un développement histo-
rique. Une revue de question devrait ainsi renvoyer à la quasi-totalité de la
littérature sur cette éducation. Je citerai seulement, parmi les travaux qui
ont porté sur la fin du xixe siècle et le début du xxe, ceux qui ont proposé
des commentaires substantiels, auxquels nous serons amenées à nous
référer tout au long de ce travail. Ce sont principalement : G. Avanzini,
E. Baumfelder, J. Gateaux-Mennecier, Y. Pélicier et G. Thuillier, B. Ravon,
J. Roca 5. Pourtant, malgré son importance, mis à part mon travail déjà
ancien sur sa composition et sur sa stratégie 6, la Commission Bourgeois
n'a pas fait l'objet de recherches spécifiques. Seuls le rapport à son ori-
gine et ses conclusions générales ont été publiés et nous n'en avons en
réalité qu'une connaissance réduite. Faute de données assurées, les
commentaires n'ont pu jusqu'ici s'appuyer que sur les indications de ses
contemporains et sur son image dans le monde professionnel de I'enfance
handicapée ou inadaptée. Ils restent ainsi largement conjecturels. Les do-
cuments qui en sont issus sont à même de nous donner des éléments
pour éclairer sa réalité et permettre un examen des observations et hypo-
Sur l'usage institutionnel de ces mots en rapport avec les projets législatifs et les évolu-
tions politiques, voir l'ouvrage de J. Roca, 1992 b.
Cf. bibliographie.
M. Vial, 1982.