Alexa Sarbacane, épisode 5 - Eric Vincent

eprendre de l'altitude ! (Note de l'auteur : personne ne suit ce que je dis ! C'est quand même
malheureux de voir qu'il n'y a pas un lecteur pour hurler "halte au mensonge !" Mille
épisodes ! Je mets, en moyenne, un mois et demi pour écrire, en dilettante, une aventure
d'Alexa Sarbacane. En admettant que j'y consacre tout mon temps libre, que ma compagne
accepte que j'y consacre tout mon temps libre (ce n'est pas gagné !) et que je raccourcisse le
délai à un mois, j'écrirais donc douze "Alexa Sarbacane" à l'année. Soit cent vingt en dix ans.
Il me faudra environ quatre-vingts ans pour atteindre le millier d'exemplaires différents !
Etant donné mes trente-quatre ans actuels, cela pousse le compteur à cent quatorze ans ! Il
ne faut pas rêver ! Je ne tiendrai jamais la distance ! Donc, lecteur, lectrice, surveillez mes
paroles ! Elles cachent parfois des inepties monstrueuses du genre : un ministre honnête, un
patron de gauche, un impôt juste, une voiture pas chère, le génie militaire, quand l'essence
sera rendue à cinq francs le litre, je ne roulerai plus, etc...).
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L'alarme de la montre réglementaire des spationautes s'était brusquement déclenchée, collant
la trouille de sa vie à miss Sarbacane (Note de l'auteur : à part le jour où elle était sortie
complètement ratée de chez le coiffeur ! Le dit coiffeur fut d'ailleurs tondu manu militari en
place publique afin de laver cet affront fait à la plus grande détective que la Terre ait portée.).
Il ne s'agissait pas d'une quelconque programmation quotidienne ou exceptionnelle mais de
lui qui se manifestait. Elle ouvrit une revue pour en savoir plus.
"Terminé !" lut-elle au hasard.
L'opération de désamorçage prenait fin. Afin de s'en assurer définitivement, elle ouvrit la
porte du réfrigérateur et retira la fausse canette de jus d’orange. Afin d'atteindre la
température fatidique et limite plus rapidement, elle fit un geste qui donna soudain envie à
tous ses fans de devenir une vulgaire boîte en fer blanc : elle plaça l'objet contre son ventre.
Elle frissonna à plusieurs reprises mais le réchauffement espéré eut lieu (Ne doutons pas de
la capacité d'embrasement de miss Sarbacane). Par contre, elle faisait preuve d'un sang-froid à
toute épreuve, hérité de sa jeune expérience de spationaute. La bombe n'explosa pas. Elle
avait réussi. Les terroristes, quel que soit l'endroit où ils se terraient, n'auraient pas la joie
(pour eux, pas pour les fans d'Alexa) d'apprendre que l'avion s'était volatilisé sous les yeux
des contrôleurs du ciel. Malheureusement, la situation, même si elle s'améliorait
singulièrement, comportait encore quelques lacunes en matière de sécurité absolue. Leur
appareil filait ventre à terre à huit cents kilomètres à l'heure droit sur la Bretagne.
Lorsque miss Sarbacane eut réussi à se frayer un chemin dans le monceau de bagages amassés
pour réaliser une barricade, elle s'empara d'un micro et annonça de manière sonore :
- La bombe est hors d'usage !