GOBBESPONDflHGE DU MARÉCHAL

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ser sur le sol de nouvelles garnisons avec obligation de les secou
rir. L'activité de la guerre ne sera pas moindre, mais elle se fera
plus près de nous et exigera moins de monde. Rien du reste ne
nous empêchera d'aller à Médéa même détruire l'établissement
d'Abd el-Kader le plus voisin. La guerre devra donc avoir en au
tomne le même théâtre qu'au printemps et pourra être tout aussi
active et tout aussi énergique.
Cette nouvelle situation fait tomber la question de savoir si
vous laisserez à Alger un de vos lieutenants pour aller prendre
le commandement des opérations à Oran ; vons voudrez probable
ment rester là où les opérations auront le plus d'activité, c'est-à-
dire entre Alger, Médéa et Miliana.
M. le ministre de la guerre vous enverra les renforts néces
saires pour réparer les pertes que vous avez faites, soit par le feu,
soit par les maladies ;
rien ne vous sera refusé pour soutenir
dignement la guerre, mais il nous est impossible de vous envoyer
jusqu'à 80.000 hommes, comme nous l'aurions voulu, si les événe
ments en Europe nous l'avaient permis et dans un but qui était le
nôtre, celui de finir promptement la guerre. Je sais bien que cer
tains esprits croiront imaginer un plan meilleur en conseillant
de porter tout de suite 80 ou 90.000 hommes en Afrique pour
terminer la guerre d'une manière prompte et décisive,
afin de
pouvoir se reporter ensuite en France après en avoir fini avec Abd
el-Kader. Cela peut paraître solide et brillant au premier aspect,
mais, au fond, cela ne serait pas sage. On n'en aura pas fini avec
Abd el-Kader tant qu'il conservera une forte espérance. Vous
porteriez 100.000 hommes en Afrique aujourd'hui,
riez de vos soldats,
vous l'inonde
que les Arabes se soumettraient pour un ins
tant. Abd el-Kader s'enfuirait au désert et reparaîtrait après le
retour en France de la grande masse de vos forces. Vous en seriez
pour un grand déplacement inutile. Cette grande manière de pro
céder ne serait bonne et n'aurait de résultats que si vous étiez en
pleine paix, si, après un grand coup porté, vous n'étiez pas pressé
de revenir et si vous ne laissiez pas à Abd el-Kader toutes les
espérances que doit exciter en lui la possibilité d'une guerre euro
péenne. Se tenir solidement sur le terrain qu'on occupe doit donc
être l'objet de la prochaine campagne.
Les mêmes considérations nous obligent à ajourner une par
tie des travaux que vous demandez. Il faut vous restreindre à ce