GOBBESPONDflHGE DU MARÉCHAL

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soutenir de petits combats qui tous ont tourné au désavantage
des assaillants. Il n'est pas arrivé au troupeau le plus léger acci
dent. Seulement 6 bœufs, venus de France au plus fort de la cha
leur, sont morts d'apoplexie. Tant que nous avons pu fournir
une garde suffisante j'ai fait paître le troupeau loin de la place
et, bien que l'ennemi eût détruit une partie de l'herbe sèche, nous
sommes parvenus à procurer aux bœufs une nourriture suffisante.
Depuis que les maladies ont si considérablement réduit le nombre
d'hommes valides, le troupeau a vécu dans les environs de la place
au moyen de prairies que nous avons faites et dont plusieurs ont
été créées par le commandant supérieur lui-même.
Attaques faites par l'ennemi —
Défense.
—
Ainsi
que le
prescrivent vos instructions, monsieur le Maréchal, je me suis
borné à défendre la place qui m'était confiée et je me suis gardé
d'aller chercher l'ennemi au loin, mais l'orsqu'il a paru devant
nous, dans le rayon de notre défense, nous l'avons vigoureuse
ment repoussé et, chaque fois qu'il a voulu avec des forces insul
ter les environs de la place, il a été sévèrement châtié. Miliana
est entouré au nord et à l'ouest par deux tribus fort guerrières
et qui, du temps des beys,
ont fait pendant plusieurs années la
guerre à cette ville. Les Kabyles de ces tribus, poussés et guidés
par des troupes régulières du camp arabe situé sur le Chélif, ont
formé contre nous, dès le 12 juin, une ligne de blocus assez resser
rée et n'ont cessé de nous harceler par de petits combats journa
liers. Le 15 juin et le 1"
août, des attaques plus sérieuses ont eu
lieu, elles ont été funestes à nos ennemis qui ont fait d'assez
grandes pertes et qui, depuis, sont devenus moins entreprenants.
Ces deux affaires qui font honneur à la garnison seront l'objet
d'un rapport particulier. Ici, je me borne à vous faire connaître,
monsieur le maréchal, que, chaque jour, l'ennemi a fait des ten
tatives contre nous, tantôt contre les ouvrages extérieurs, tantôt
contre le troupeau que nous avons su préserver de toute atteinte.
Toujours nous avons attendu l'ennemi de pied ferme et nous ne
sommes rentrés dans la place qu'à l'heure accoutumée ; toujours
le lendemain nous sommes retournés sur le même terrain où, la
veille, nous avions combattu et,
critiques de la maladie,
même dans les moments les plus
nous ne nous sommes pas laissé renfer
mer dans la place et nous avons été maîtres de la plus grande
partie des positions que l'armée avait occupées.