GOBBESPONDflHGE DU MARÉCHAL

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hommes ; elle a commencé à creuser un fossé dans le roc autour
du marabout près de la Casauba et qui regarde la plaine du Ché
lif. En travaux intérieurs, la garnison a organisé une manutention
et construit un grand four. L'hôpital a été l'objet de sa sollici
tude ; elle y a fait toutes les réparations d'urgence ; elle a fait
150 bois de lit qu'elle est parvenue à garnir d'un matelas et d'un
traversin et, pour quelques-uns d'une paillasse ;
elle a construit
250 autres bois de lit dont plusieurs pourront durer plusieurs
années, étant convenablement conservés. Les ateliers du génie,
qui ont reçu les ouvriers d'art du corps, ont travaillé avec zèle et
activité ; ils ont produit les instruments nécessaires aux travaux
de la place, tels que civières, cadres pour pisé et surtout trois
voitures sans lesquelles il eût été impossible de. refaire l'impor
tante redoute Sartarieu. Plusieurs tables et autres objets ont été
construits pour l'usage des officiers. L'artillerie a exécuté divers
travaux importants ; elle a construit surtout deux grands maga
sins à poudre qui manquaient et où les munitions sont actuelle
ment en sûreté.
Tous ces nombreux travaux d'une nécessité absolue ont été
exécutés pendant les trois mois de l'année où la chaleur se fait
le plus sentir, par des troupes livrées à des privations de toutes
sortes et soumises à un régime alimentaire insuffisant, lorsque
déjà, dès le commencement, plus du tiers d'entre elles était ma
lade et fatigué et lorsqu'elles avaient à nourrir et à garder un
troupeau fort nombreux et à résister aux attaques journalières
d'un ennemi acharné. Les grandes fatigues et les souffrances
qu'il en est résulté pour elles ont eu cela de favorable que Miliana
est devenu pour la France une place forte et utile. Une autre
garnison avec le même zèle et le même dévouement pourra, dans
des circonstances plus propices, en faire, il faut l'espérer, une
petite ville agréable. Pendant les trois mois de chaleur, les tra
vaux ont toujours cessé à neuf heures pour n'être repris qufà
trois heures de l'après-midi.
Subsistances. —
La
conservation des vivres pour la garni
son, la nourriture et la garde du troupeau ont été l'objet de tous
nos soins. M. le commandant Ferrari remplissant les fonctions de
sous-intendant militaire,
n'a cessé d'exercer la plus grande sur
veillance à l'égard des magasins et des distributions ; il a mis
beaucoup
d'ordre dans cette partie du service et il a fait preuve