GOBBESPONDflHGE DU MARÉCHAL

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l'administration centrale. Mais cet appui, vous le comprendrez,
est la condition de son existence. L'administration, instituée pour
être la gardienne vigilante des règles et des principes qui sont la
sauvegarde du Trésor public,
ne pourrait remplir son mandat, si
elle n'était soutenue par le pouvoir ministériel dont elle est une
émanation ; il est donc nécessaire qu'elle ait liberté d'action dans
les limites de ses attributions.
C'est à l'autorité dont elle dépend de relever les erreurs
qu'elle peut commettre, à la remettre dans la voie qu'elle doit sui
vre, lorsqu'elle s'en écarte. C'est un devoir auquel je ne manque
rai pas, toutes les fois qu'il me sera prouvé que l'intervention du
ministre est nécessaire. Mais, M. le Maréchal,
cette administra
tion, quand elle fait preuve de zèle, de dévouement et de pré
voyance, a droit à des égards de la part de tous et doit trouver
dans votre autorité appui et protection.
Il n'est pas possible de penser, pour le moment, à transporter
en Algérie, l'immense matériel que nécessiterait l'assiette du
casernement établi à l'instar de celui qui existe dans l'intérieur
du royaume.
Les troupes en Afrique sont sur le pied de guerre ; les ser
vices y sont pénibles sans doute, mais il en est tenu compte et ils
sont récompensés avec un empressement qui témoigne tout le
prix qu'ils ont aux yeux du gouvernement. Chaque année de sé
jour en Algérie figure comme double campagne dans les services
des militaires qui y sont employés et cet avantage peut bien en
trer en compensation d'une partie des fatigues et des privations
qu'ils ont à supporter.
20
Le Ministre de la Guerre à Valée
(Girod de l'Ain Le maréchal Valée, p. 304)
Paris, le 25 septembre 1840
Monsieur le Maréchal, ma dépêche du 4 septembre courant, à
laquelle vous avez répondu le 13 par la demande d'instructions
plus claires et plus précises,
suffisait à la situation. Avant les
premières opérations de cette campagne, vous aviez soumis au