Jean Leyris sculptures - Nîmes
Jean Leyris sculptures - Nîmes
Jean Leyris sculptures - Nîmes
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
physique du monde.<br />
Ce qui, là encore, captive en eux l’artiste, ce serait plutôt le pouvoir qu’ils<br />
possèdent d’évoquer, pour lui et pour lui seul, un moment singulier du temps<br />
perdu,<br />
le souvenir d’une présence qu’on s’épuiserait en vain, croit-il, à vouloir restituer<br />
par le moyen des mots ou les ressources de la photographie.<br />
Bref, de l’intime, rien d’autre que de l’intime.<br />
Pas nécessairement de l’intime disparu mais,<br />
comme le rappelle le fait que « intimus » soit un superlatif, celui du mot<br />
latin qui veut dire « intérieur »,<br />
de l’intime lié à ce qu’il y a de plus profondément enfoui dans le cœur de<br />
chacun de nous.<br />
Et sans avoir la prétention d’achever ce trop rapide parcours, attardons-nous enfin<br />
sur les paysages. Pour remarquer, d’abord, que « paysage », dans les bronzes<br />
de <strong>Leyris</strong>, peut aussi bien s’appliquer à un coin de son atelier qu’à un fragment<br />
de ce qu’on voit par la fenêtre de celui-ci. Et pour cause :<br />
n’est-il pas évident que l’atelier communique par toutes sortes de canaux<br />
invisibles – à commencer par ce grand morceau de ciel que découpe la fenêtre<br />
et dans lequel s’inscrit la silhouette d’un figuier – avec la vaste nature environnante?<br />
Ce n’est donc pas par hasard que tel bas-relief s’intitule « Depuis l’arbre »,<br />
13