Jean Leyris sculptures - Nîmes
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Le bas-relief, ouvrage de sculpture « en faible saillie » (basso rilievo, dit-on en italien)<br />
« sur un fond uni », ainsi que le définit le Robert, n’est pourtant pas, c’est<br />
le moins qu’on puisse dire, particulièrement à la mode en ces dernières années<br />
du xxe siècle qui sont celles où <strong>Leyris</strong> entreprend, en se sentant parfois bien<br />
seul, d’en étudier les règles.<br />
Il n’en a pas toujours été ainsi. Pratiqué dès la fin de l’ère préhistorique,<br />
que ce soit dans l’Antiquité égyptienne ou assyrienne, le monde gréco-romain<br />
ou les civilisations anciennes d’Asie méridionale (Inde, Indonésie, Cambodge)<br />
et orientale (Chine), sans même parler de certains peuples précolombiens (Aztèques,<br />
Mayas), le bas-relief n’a cessé de jouir, sous toutes ces latitudes, d’un<br />
statut à la fois central et prestigieux.<br />
C’est à lui, le plus souvent,<br />
(et je trouve d’autant moins inutile d’y revenir que ce passé est déjà bien<br />
lointain, et qu’au surplus le signaler m’aidera à mieux faire percevoir, par contraste,<br />
la singularité de <strong>Leyris</strong>),<br />
qu’en ces temps révolus les puissants du moment, que ce soit dans la sphère<br />
politique ou religieuse, confiaient le soin de traduire en images les hauts faits qui<br />
avaient révélé à la face du monde la protection divine dont ils jouissaient ou qui,<br />
à force d’être magnifiés par le récit qu’on en faisait, avaient fini par se transposer<br />
sur le plan du mythe.<br />
Et c’est encore à lui que, durant les premiers siècles du christianisme, l’Égli-