Jean Leyris sculptures - Nîmes

et dont l’œuvre elle aussi n’est,
à sa manière et selon ses lois propres,
qu’une simple émanation ?
Il y a toutefois dans cette passion qu’a Jean d’explorer les lointains une limite
objective : la technique qu’il a choisie, celle, fort classique, de la fonte à la
cire perdue, présuppose l’existence, derrière la coulée de bronze, d’une certaine
épaisseur de plâtre ;
mais comme il serait maladroit d’empiler indéfiniment les couches de plâtre
les unes sur les autres, un délicat équilibre demeure à inventer entre les ambitions
de la géométrie (le mince) et les contraintes de la physique (l’épais).
Constat : les bas-reliefs de Jean ne dépassent pas sept ou huit centimètres
d’épaisseur.
S’il y a donc des sculpteurs de l’épais (Rodin, Moore) et des sculpteurs du
mince (Giacometti, Calder), Leyris, malgré sa volonté d’aller (surtout dans le
paysage) aussi loin que possible dans le rendu de la profondeur,
n’en demeure pas moins,
ami qu’il est des photographes et de la photographie,
un sculpteur du mince.
Et puisqu’on est en train de voir, une fois de plus, combien sont liés problèmes
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