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L'ibère et le basque: recherches et comparaisons

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artxibo-00465824, version 1 - 22 Mar 2010<br />

<strong>basque</strong>s connus (pour l’initia<strong>le</strong> T- voir ci-dessous n°329 TARBELLI). Compte tenu des<br />

équiva<strong>le</strong>nces des sourdes <strong>et</strong> sonores en initia<strong>le</strong> (K-/G- : voir I. Phonétique <strong>et</strong> morphologie)<br />

<strong>le</strong> premier élément rappel<strong>le</strong> un curieux nom médiéval bas-navarrais des terres intérieures (il<br />

ne s’agit pas des maritimes « Guétary, Gu<strong>et</strong>aria ») GETAIRI (1366 g<strong>et</strong>ayry) composé<br />

apparemment de iri « habitat » <strong>et</strong> d’un élément GETA- non identifiab<strong>le</strong>.<br />

125. CUSUBI : si ce nom est analysé non avec –BI (voir ci-dessus) mais en deux<br />

éléments KU-ZUBI (voir n° 318 SUBURI), il peut contenir zubi « pont », ce qui est<br />

topographiquement invérifiab<strong>le</strong> puisque c<strong>et</strong>te vil<strong>le</strong> antique n’est pas localisée. KU- n’est pas<br />

explicab<strong>le</strong> par <strong>le</strong> <strong>basque</strong> (<strong>le</strong> plus proche est GO- base de goi « haut, situé en haut » dans 1193<br />

goizuui<strong>et</strong>a pour « Goizubi<strong>et</strong>a »).<br />

134. EDEBA est cité comme vil<strong>le</strong> ibérique <strong>et</strong> aussi dans une inscription contenant<br />

la formu<strong>le</strong> latine DOMO EDEBA (« la maison Edeba »), écrit chez Pline UDUBA, qui est<br />

aussi un hydronyme. Bien que la fina<strong>le</strong> –BA soit présente en toponymie <strong>basque</strong> comme<br />

variante ou ancienne forme déterminée de -be (« situé en bas » : dans 1102 aldaba), <strong>le</strong><br />

premier élément EDE- ne représente rien d’acceptab<strong>le</strong> en toponymie (hede « courroie »,<br />

radical verbal heda « étendre »), mais UDU- pourrait être en relation avec la base de idoi<br />

« fange » (Idaux en Sou<strong>le</strong> écrit de 1327 à 1454 udaus), ou odi « ravin » (1024 odi<strong>et</strong>a) (voir n°<br />

365 UDURA).<br />

135. EDETA : si la suffixation de sens locatif en –(e)ta est connue aussi bien en<br />

toponymie ibère que <strong>basque</strong>, l’identification du radical (h)ede- est incertaine ; L. Silgo<br />

Gauche a pensé à heda- « étendre » (voir ci-dessus) qui a pu se nominaliser aussi en<br />

« étendue », quoi qu’il n’y ait pas d’exemp<strong>le</strong> connu d’emploi de ce mot en toponymie <strong>basque</strong>.<br />

136. EGARA : ici avec une suffixation en –ra connue en toponymie ibère (en<br />

<strong>basque</strong> médiéval <strong>et</strong> post-médiéval c’est un artic<strong>le</strong> à vibrante de liaison après voyel<strong>le</strong><br />

organique –a : 1545 eguiara « la vérité »), la base EGA est <strong>le</strong> nom de la rivière <strong>et</strong> du val<br />

d’Ega en Navarre (1024 ega). Les rapprochements proposés (egara « parage, région » qui<br />

dérive sans doute de egon « demeurer » ; hegi « bord, crête ») sont incertains. On peut penser<br />

aussi à hego « sud » (voir <strong>le</strong> suivant n°137 EGELASTA) en composition régulière hega-<br />

assez fréquent en toponymie <strong>basque</strong> médiéva<strong>le</strong> (hegaburu).<br />

137. EGELASTA : la présence de mines de sel signalées dans l’Antiquité ont fait<br />

penser légitimement que <strong>le</strong> nom pouvait y faire allusion, <strong>et</strong> L. Silgo Gauche propose un<br />

rapprochement avec gesal « eau saumâtre » qui est en toponymie <strong>basque</strong> ancienne (1025<br />

kessalla). Le premier élément EGE- a été rapproché aussi de hegi « crête, bord ». Si la<br />

variation des sifflante peut être admise, une analyse simp<strong>le</strong> donnerait un nom à trois éléments<br />

parfaitement conforme à la toponomastique <strong>basque</strong> connue avec la suffixation ibère <strong>et</strong> <strong>basque</strong><br />

en –ta (1350 içozta) : 1° avec hegi « crête » <strong>et</strong> lats « cours d’eau » hegi-lats-(e)ta « <strong>le</strong> lieu du<br />

bord de cours d’eau » ; 2° avec latz « âpre, rude » (h)egi-latz-(e)ta « <strong>le</strong> lieu de la crête rude »<br />

(1076 heguilaz écrit en 1025 heguiraz en Alava) » ; 3° avec hega- pour « sud » (voir cidessus)<br />

(h)ega-lats-(e)ta est « <strong>le</strong> lieu de la rivière au sud », dont <strong>le</strong> correspondant « nordique »<br />

serait entre Ostabat <strong>et</strong> Lantabat en Basse-Navarre <strong>le</strong> col d’Ipharlatze (« ruisseau du nord »).<br />

138. EGOSA : avec la suffixation –SA voir ci-dessous ELUSA) correspondant en<br />

phonétique <strong>basque</strong> à –ZA (<strong>et</strong> non –SA), ce nom rappel<strong>le</strong> aussi hego « sud , situé au sud » ; si<br />

<strong>le</strong> suffixe est –OSA (qui rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong> suffixe –os/-otz dit « aquitain » mais de beaucoup plus<br />

grande extension en réalité) hegi « crête » ne serait pas à exclure.<br />

139. ELLO : considéré par L. Silgo Gauche comme une latinisation de l’ibère illu<br />

«vil<strong>le</strong> », ce nom rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong> bas-navarrais à suffixe déterminant locatif « Hel<strong>et</strong>a », en 1249<br />

el<strong>et</strong>a, écrit à la même date heli<strong>et</strong>a, qui fait penser à e<strong>le</strong> ou eli « troupeau » bien identifié par<br />

ail<strong>le</strong>urs en <strong>le</strong>xique médiéval <strong>basque</strong> (pour une suffixation –o en toponymie <strong>basque</strong> ancienne<br />

voir n° 177 ILTURO. Avec <strong>le</strong> suffixe toponypique , d’autant plus que ELLO apparaît<br />

aussi écrit ELLE <strong>et</strong> a donné par changement phonétique régulier <strong>le</strong> moderne « Elda », on<br />

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