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L'ibère et le basque: recherches et comparaisons

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artxibo-00465824, version 1 - 22 Mar 2010<br />

fréquemment cité aussi dans <strong>le</strong>s noms de personnes. Entre autres, <strong>le</strong>s très curieux <strong>et</strong> probab<strong>le</strong>s<br />

surnoms NABARRSOSIN, SOSINBELS, SOSINBIURRU seraient respectivement en <strong>basque</strong><br />

NABARZEZEN avec qualifiant antéposé « taureau de cou<strong>le</strong>ur variée », ZEZENBELTZ<br />

« taureau noir », ZEZENBI(H)URR « taureau rétif », qui ont <strong>le</strong>urs répondants en onomastique<br />

médiéva<strong>le</strong>, aussi bien anthroponymie (on a re<strong>le</strong>vé <strong>le</strong> surnom sesenco « p<strong>et</strong>it taureau ») qu’en<br />

toponymie mé diéva<strong>le</strong> : en Sou<strong>le</strong> cecenegui<strong>et</strong>a « lieu de la crête des taureaux » dont se<br />

rapproche SOSINTIGI compris comme ZEZENDEGI « lieu de séjour de taureaux ».<br />

318. SUBURI : correspondrait exactement, avec l’assimilation vocalique ibère<br />

selon L. Silgo Gauche, au toponyme <strong>basque</strong> zubiri « habitat (prrès) du pont » (voir II.<br />

Lexique … IL, ILI …), qui a en toponymie navarraise des citations continues depuis <strong>le</strong> IXe<br />

sièc<strong>le</strong> (latinisation en suburim).<br />

320. SUCOSA : cité en grec par Ptolémée, ce nom semb<strong>le</strong> suffixé en –SA ou –<br />

OSA <strong>et</strong> son radical a été rapproché du celte <strong>et</strong> gaulois succos « cochon ». Il se trouve que la<br />

toponymie de Mixe (Basse-Navarre) comporte une paroisse ancienne nommée « Succos »<br />

(1268 sucox, 1304 succos) qui en toponymie aquitaine s’analyse comme un des très nombreux<br />

noms suffixés en –os, ce qui fait supposer un radical suc- bien que la prononciation loca<strong>le</strong><br />

avec diphtongaison « Zokuez(e) » puisse suggérer une autre voie d’analyse.<br />

323. SURDAONES ou SORDONES : <strong>le</strong> radical de nom de peup<strong>le</strong> latinisé est<br />

cité dans des expressions comme SORDUS POPULUS, SORDONIA, <strong>et</strong> rappel<strong>le</strong> de très près<br />

<strong>le</strong> nom du monastère aquitain de Sorde (1105 sordua), site d’habitat préhistorique sur <strong>le</strong>s<br />

bords du Gave d’Oloron. Le <strong>basque</strong> zurda « crin » qu’en rapproche L. Silgo Gauche est<br />

inconnu en toponymie <strong>basque</strong>, ancienne ou moderne <strong>et</strong> ne correspond pas à la thématique<br />

habituel<strong>le</strong> des noms de lieux. Pour une explication par des mots faisant allusion à l’eau (voir<br />

aussi ci-dessus n° 313 SOROBI) <strong>et</strong> au terrain boueux des bords de rivière on peut se reporter<br />

à l’ouvrage de B. Boyrie-Fenié Dictionnaire toponymique des Communes, Landes <strong>et</strong> Bas-<br />

Adour p. 235-236 (voir la Notice bibliographique).<br />

324. S’AITABI : avec une sifflante d’articulation différente en ibère, affriquée<br />

peut-être (quoi qu’il n’y en ait pas, sauf en palatalisation hispanique, dans <strong>le</strong> <strong>le</strong>xique <strong>et</strong> la<br />

toponymie <strong>basque</strong>s), latinisé sous des formes comme SAETABIS, actuel<strong>le</strong>ment Játiva en<br />

région va<strong>le</strong>ncienne, ce nom a été comparé au toponyme alavais Zaitegui cité ainsi avec une<br />

sifflante dorsa<strong>le</strong> depuis <strong>le</strong> XIIe sièc<strong>le</strong>, <strong>et</strong> celui-ci compris parfois comme composé avec zai(n)<br />

« gardien ». A. M. de Faria en propose une analyse différente, en deux éléments connus de la<br />

toponymie médiéva<strong>le</strong> <strong>et</strong> du <strong>le</strong>xique <strong>basque</strong>s: sai « vautour » ou « oiseau de proie » complétant<br />

un second terme –tabi compris comme forme ancienne de (h)abi « nid » (probab<strong>le</strong>ment dans<br />

1034 osxagauia avec otso « loup »), quoique la construction avec une occlusive de liaison ou<br />

« antihiatique » si commune en toponymie <strong>basque</strong> soit parfaitement possib<strong>le</strong> comme dans<br />

bien d’autres toponymes. Il établit la relation entre ce nom <strong>et</strong> <strong>le</strong> nom soul<strong>et</strong>in cité à Chéraute à<br />

partir du XIVe sièc<strong>le</strong> sayhabiague qui est une romanisation de saihabiaga « lieu de nid<br />

d’oiseaux de proie » que la topographie du lieu dominé par une falaise rend très<br />

vraisemblab<strong>le</strong>. Une coïncidence assez extraordinaire est que <strong>le</strong> linteau de porte de la maison<br />

ainsi nommée, gravée tard au XVIIIe sièc<strong>le</strong>, représente effectivement un nid avec un envol<br />

d’oiseaux, <strong>et</strong> que sur des monnaies ibères portant la référence écrite à ´SAITABI on voit de<br />

même « un oiseau de proie identifiab<strong>le</strong> avec un vautour » (A. Marques de Faria, « Crónica de<br />

onomástica paléo-hispânica », Revista portuguesa de Arqueologia, vol. 10, N° 2, 2007, p.<br />

178).<br />

329 TARBELLI : c’est <strong>le</strong> nom latinisé du peup<strong>le</strong> aquitain des « Tarbel<strong>le</strong>s » qui<br />

se situait dans la région de Dax (au IVe sièc<strong>le</strong> Aquis tarbellicis qui a laissé <strong>le</strong> nom <strong>basque</strong><br />

« Akize »), bien que la base TARB- fasse songer au nom de la vil<strong>le</strong> de Tarbes qui se trouve<br />

assez loin de là en Bigorre, à moins de supposer ou que la région de ce nom était beaucoup<br />

plus vaste que celui que recouvrait au début de la christianisation <strong>le</strong> grand évêché dacquois<br />

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