Morsi veut impliquer l'armée P.9 - Liberté
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LIBERTE Mardi 11 décembre 2012<br />
CENTRE UNIVERSITAIRE DE TAMANRASSET<br />
Les enseignants<br />
en colère<br />
Ils jugent que “l’exercice du travail syndical est détourné pour s’offrir des privilèges à<br />
même de bénéficier des postes supérieurs au sein de l’administration aux dépens de<br />
la réglementation”.<br />
L’annulation de l’assemblée élective des<br />
nouveaux membres de la section<br />
syndicale du centre universitaire de<br />
la wilaya de Tamanrasset, El-Hadj<br />
Moussa Ag Akhamok, pour la troisième<br />
fois consécutive, a suscité une<br />
vive colère chez les enseignants qui ne cessent de<br />
se poser des questions sur les véritables raisons<br />
de cette décision équivoque, prise unilatéralement<br />
par le secrétaire sortant.<br />
Les enseignants qui attendent cette cooptation depuis<br />
le 30 mai dernier (date de la fin du mandat<br />
des actuels membres) ont, dans une correspondance<br />
adressée aux autorités compétentes ainsi<br />
qu’au ministre de l’Enseignement supérieur et de<br />
la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia, tancé<br />
vertement “le comportement du premier responsable<br />
de la section syndicale de l’établissement,<br />
affiliée à l’UGTA, qui avait avancé des motifs non<br />
fondés pour que cette assemblée n’ait pas lieu, à l’effet<br />
de bien se réjouir de sa nouvelle promotion à<br />
la tête de la sous-direction du développement et de<br />
la planification. C’est malheureux de constater que<br />
l’exercice du travail syndical est détourné pour s’offrir<br />
des privilèges à même de bénéficier des postes<br />
supérieurs au sein de l’administration aux dépens<br />
de la réglementation, alors qu’il s’agit légalement<br />
d’un droit qui a été initialement accordé au fonc-<br />
tionnaire pour faire valoir ses revendications”. Les<br />
enseignants jugent même que “cet agissement est<br />
tout à fait contraire aux directives du premier responsable<br />
du secteur, qui s’est montré, lors de la réunion<br />
tenue le 24 octobre dernier avec le Syndicat<br />
national des enseignants universitaires (SNEU) à<br />
Alger, catégorique et intransigeant à l’encontre des<br />
directeurs qui empêchent d’une manière ou d’une<br />
autre l’exercice du droit syndical au sein de leur établissement,<br />
avec pour intention de supprimer la<br />
passerelle de communication entre les employés et<br />
l’administration, qui se maquille souvent la face à<br />
travers ses rapports non exhaustifs. Ce qui se passe<br />
au centre universitaire de Tamanrasset en est un<br />
exemple éloquent”. Rétorquant à ces allégations,<br />
le secrétaire de la section syndicale en question,<br />
Dr Kechnit Azzedine, a tenu à expliquer que “le<br />
report de l’assemblée élective a été décidé par la centrale<br />
syndicale sur proposition du secrétaire du<br />
SNEU, Dr Amarna Messaoud, qui devait assister<br />
personnellement à l’AG prévue le 20 novembre dernier.<br />
Pour des raisons non révélées, on a dû reporter<br />
cette assemblée à une date ultérieure. Ce n’est donc<br />
pas une raison pour me clouer au pilori et me juger<br />
d’être à l’origine de ce blocus, sachant que, le<br />
jour de ma désignation à la tête de ce syndicat, le<br />
centre s’embourbait dans des problèmes profonds<br />
et personne n'avait voulu déposer sa candidature.<br />
Les enseignants du centre universitaire ont adressé une correspondance à leur tutelle.<br />
Maintenant que la situation est presque assainie<br />
avec l’arrivée du nouveau directeur, c’est tout le<br />
monde qui cherche à régler ses affaires personnelles<br />
via le syndicat, quitte à se livrer au clanisme et aux<br />
pratiques discriminatoires”. Pour sa part, le directeur<br />
du centre, Dr Belkheir Dadamoussa, a<br />
souligné qu’“il ne faut pas confondre entre le travail<br />
syndical et les responsabilités professionnelles.<br />
Certes, je n’ai pas le droit de regard sur le syndicat<br />
ni sur les modalités de son exercice. La loi est<br />
claire. Tout de même, les nouveaux membres seront<br />
les bienvenus pour contribuer à la promotion<br />
de la recherche scientifique plutôt que de s’acharner<br />
sur des faux problèmes”. Notons que l’établissement,<br />
dont la capacité d’accueil s’élève à 4000<br />
places pédagogiques, fonctionne avec 113 enseignantes<br />
toutes spécialités confondues. Après<br />
le départ de l’ancien directeur en janvier 2012, suite<br />
à mouvement de grève qui avait, pour rappel,<br />
duré près de 60 jours, Dr Dadamoussa dit “avoir<br />
hérité d’une gestion catastrophique”. “Il a fallu installer<br />
tous les services manquants et appliquer la<br />
réglementation du point de vue pédagogique et administratif<br />
pour assainir la situation. Ce faisant,<br />
on a pu résoudre presque les 78 points contenus<br />
dans la plate-forme de revendications posée sur la<br />
table de mon prédécesseur”, a-t-il ajouté.<br />
RABAH KARECHE<br />
BRÈVES du Centre<br />
GHARDAÏA<br />
Le 16e Congrès national de Radiologie.<br />
■ C’est dans la résidence “Les Deux Tours” à<br />
Béni Izguen que s’est déroulé, samedi, le 16e<br />
congrès de radiologie, organisé par la Société<br />
algérienne de radiologie et d’imagerie<br />
médicale (Sarim), avec la collaboration de la<br />
Société française de radiologie. Ont pris part à<br />
ce colloque plus d’une centaine de<br />
spécialistes venus de toutes les régions<br />
d’Algérie ainsi que d’éminents spécialistes<br />
étrangers, tels le président de la société<br />
tunisienne de radiologie, l’éminent<br />
professeur Mohamed Benhamouda.<br />
Par ailleurs, le chef de service de radiologie de<br />
l’institut national de neurologie de Tunis, qui<br />
est intervenu avec un quizz de 10 cas cliniques<br />
différents en adoptant sa stratégie de<br />
communication par une participation<br />
interactive, qui a été très enrichissante, tant le<br />
feedback a été, de l’avis des participants,<br />
évident. Pour le professeur Salah Eddine<br />
Bendib, chef de service au Centre Pierre et<br />
Marie Curie au CHU Mustapha-Pacha d’Alger<br />
et doyen de la faculté de médecine, cette<br />
journée a été bénéfique à plus d‘un titre,<br />
“notamment pour la formation et la mise à<br />
jour des jeunes radiologues algériens et,<br />
partant, les habituer aux techniques<br />
nouvelles”. Le président de la société<br />
algérienne de radiologie, le professeur<br />
Abdallah Bendib, s’est dit quant à lui très<br />
satisfait de la qualité des thèmes débattus,<br />
annonçant que cette journée permet de<br />
préparer le 6e congrès panarabe de<br />
radiologie, qui aura lieu en avril 2013 à Alger.<br />
L. KACHEMAD<br />
BOUFARIK<br />
49 personnes arrêtées<br />
■ Les éléments de la brigade de la Sûreté de la<br />
daïra de Boufarik ont pu, à l’issue d’une rafle,<br />
arrêter 49 personnes. Après vérification des<br />
papiers d’identité, plusieurs récidivistes<br />
recherchés sont tombés dans ce coup de filet<br />
et dont certains étaient en possession de<br />
drogue et de psychotropes.<br />
Neuf personnes, dont deux mineurs, ont été<br />
présentées au procureur près le tribunal de<br />
Boufarik, qui a ordonné leur détention.<br />
K. FAWZI<br />
M’SILA<br />
Un élu de l’Alliance verte à la tête de<br />
l’APW<br />
C’est Amar Djerioui, élu de l’Alliance verte et<br />
ancien P/APC de M’sila, qui a été élu avanthier,<br />
par les membres de l’APW de M’sila,<br />
président de l’APW. Il a obtenu 24 voix. Le<br />
candidat du FLN, pourtant majoritaire avec 15<br />
sièges, n’a récolté que 14 voix.<br />
Pour rappel, l’assemblée compte 47 sièges, qui<br />
sont partagés entre 15 pour le FLN, 10 pour<br />
l’Alliance verte, 9 pour Fadjr Jadid, 7 pour le<br />
RND et 6 pour le Front Moustakbal.<br />
CHABANE BOUARISSA<br />
FOUKA (TIPASA)<br />
Les agresseurs d’un gendarme arrêtés<br />
■ Les quatre agresseurs d’un gendarme<br />
chargé de la sécurité du bureau de vote Ali<br />
Amali ont été appréhendés avant-hier par les<br />
forces de sécurité de Fouka, selon une source<br />
bien informée. Les quatre individus, âgés<br />
entre 23 et 25 ans, étaient durant le dernier<br />
scrutin dans un état d’ébriété et ont créé des<br />
troubles à l’intérieur du bureau de vote, et ce,<br />
après s’être attaqués au gendarme. Présentés<br />
au parquet de Koléa, ils ont été écroués par le<br />
procureur de la République.<br />
B. BOUZAR<br />
EL-AFFROUN<br />
La Grande Poste accueille les retraités d’El-Affroun<br />
Les retraités valides d’El-Affroun<br />
ont décidé de faire contre mauvaise<br />
fortune bon cœur pour<br />
contourner le problème récurrent, depuis<br />
plusieurs années, au bureau de<br />
poste de leur ville : celui du retrait de<br />
leur pension de retraite qui leur est viré<br />
le 20 de chaque mois. Puisqu’il n’y a<br />
plus de place pour eux dans la poste de<br />
leur ville, qu’à cela ne tienne, “la terre<br />
de Dieu est vaste !”, pour reprendre<br />
la formule arabe consacrée ; ils effec-<br />
tueront 70 km pour percevoir leur argent.<br />
La solution a été trouvée : prendre<br />
l’un des premiers trains du matin<br />
pour Alger. Arrivés à destination, ils<br />
auront tout le temps de siroter un café<br />
avant l’ouverture de la Grande Poste.<br />
Selon deux d’entre eux qui ont tenté<br />
l’expérience avec succès, l’attente n’y<br />
dure qu’un moment relativement<br />
court, du fait que le “jour des retraités”<br />
d’Alger est fixé au 22 de chaque mois.<br />
Aux environs de 10h -10h30, ils sont<br />
de retour à El-Affroun, satisfaits et sereins<br />
alors qu’à cette heure-là, l’unique<br />
bureau de poste de leur ville est pratiquement<br />
inaccessible : c’est que, aux<br />
retraités d’El-Affroun, et aux passagers<br />
occasionnels, s’ajoutent des étrangers<br />
à la daïra qui viennent en masse de<br />
Mouzaïa, Ahmer El-Aïn, Attatba,<br />
Oued Djer, Boumedfaa mais encore de<br />
Djendel, Tiaret et Tissemsilt… Des<br />
cars entiers se déversent chaque mois<br />
durant trois jours à quelques mètres de<br />
la poste, libérant une foule d’hommes<br />
du troisième âge affichant une usure,<br />
une indigence, voire une détresse touchantes.<br />
Et ils font un parcours aussi<br />
long parce qu’à El-Affroun, ils trouveraient<br />
“fonds et bon accueil”. Le 20<br />
novembre dernier, à 11h, plus de 900<br />
chèques (émanant, pour la plupart,<br />
d’usagers étrangers à la daïra d’El-Affroun)<br />
avaient été payés ; et ce chiffre<br />
n’incluait pas les retraits par GAB<br />
dont l’appareil, endommagé par un<br />
L’Algérie profonde<br />
D. R.<br />
21<br />
quidam et à l’arrêt pendant 14 mois,<br />
avait été remis en service la veille. Les<br />
20, 21 et 22 constituent les trois jours<br />
les plus difficiles du mois pour les 6<br />
agents des 3 guichets, renforcés, pour<br />
la circonstance, par d’autres employés<br />
de l’agence postale, dont un ou deux<br />
facteurs et le receveur lui-même, pour<br />
faire face à l’afflux des retraités qui<br />
plombent carrément la salle d’accueil<br />
dans un brouhaha assourdissant.<br />
FATIHA SEMAN