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Morsi veut impliquer l'armée P.9 - Liberté

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6<br />

L’actualité en question<br />

Mardi 11 décembre 2012 LIBERTE<br />

MOUSSA BENHAMADI L’A ANNONCÉ HIER<br />

Téléphonie : la 3G+ pour 2013<br />

2013 sera une année charnière pour le secteur de la poste et des TIC puisqu’elle verra la concrétisation,<br />

tant attendue, de nouveaux services tels que la 3G+, le M-paiement (paiement via le mobile) et la LTE<br />

en l’occurrence de la 4G pour le fixe.<br />

ce qui a été annoncé<br />

hier par Moussa<br />

Benhamadi, ministre<br />

de la Poste et des Technologies<br />

de l’informa-<br />

C’est<br />

tion et de la communication,<br />

en marge de la rencontre dédiée aux<br />

cadres de son secteur. “La réunion cette année<br />

revêt un caractère exceptionnel, en ce sens<br />

qu’elle doit être impérativement l’occasion<br />

d’inscrire nos efforts dans le secteur de la poste<br />

et des TIC par rapport aux nouvelles exigences<br />

définies dans le plan d’action du gouvernement.<br />

Il s’agit entre autres exigences<br />

d’orienter ces efforts vers tout ce qui est susceptible<br />

d’assurer une qualité de service public<br />

meilleure pour le citoyen. Il faut que le citoyen<br />

soit au centre de nos préoccupations”, a-t-il insisté,<br />

affirmant que la qualité sera le maître<br />

mot de la politique future.<br />

Un plan d’action, en somme, qui tend vers<br />

l’amélioration de l’existant sans appréhension<br />

aucune d’entamer enfin des choses nouvelles.<br />

“Nous sommes en retard sur certains services<br />

que nous aurions pu développer sans souci,<br />

à l’image du M-paiement”, a reconnu le mi-<br />

Àl’ouverture du Forum international<br />

de la ressource humaine,<br />

qui se tient depuis hier<br />

à Bordj El-Kiffan, à Alger, Mme Souad<br />

Larbaoui, consultante et général-manager<br />

de l’agence de communication<br />

Buzzcom, a mis l’accent sur la nécessité<br />

de confronter les idées novatrices<br />

des théoriciens aux expériences<br />

des praticiens sur le terrain : “Il s’agit,<br />

d’une certaine manière, de rendre hommage<br />

au facteur humain à l’origine de<br />

la création de richesses et de la valeur<br />

ajoutée.”<br />

L’initiatrice de ce Forum international<br />

de la ressource humaine (qui en est à<br />

sa quatrième édition) n’a pas manqué<br />

de remercier les sponsors et autres partenaires<br />

de cette manifestation, à leur<br />

tête le Groupe Cevital qui, a-t-elle<br />

rappelé, accorde un intérêt accru à cet<br />

Considéré comme une seconde et inespérée<br />

chance pour tenter de réussir le cursus<br />

scolaire, l’enseignement à distance intéresse<br />

de plus en plus les jeunes Algériens. L’Office<br />

national d’enseignement et de formation à distance,<br />

Onefd, connaît une demande de plus en<br />

plus grandissante. “La demande augmente d’une<br />

année à l’autre. Les effectifs inscrits au titre de cette<br />

année démontrent, encore une fois, la constante<br />

évolution du nombre d’apprenants désirant poursuivre<br />

leurs études à distance ou parfaire leurs<br />

connaissances”, a révélé hier le directeur de l’office<br />

lors d’une conférence de presse consacrée à<br />

l’évaluation de la campagne d’inscription 2012-<br />

2013. Selon Mohamed Hadj Djilani, pas moins<br />

de 650 114 préinscriptions ont été effectuées pendant<br />

la période des inscriptions du 10 septembre<br />

au 25 novembre.<br />

Jusqu’à la journée d’hier, 415 520 inscriptions ont<br />

été validées par l’office et l’opération de validation<br />

se poursuit toujours. Ce qui voudrait dire que<br />

le nombre d’inscrits officiels connaîtra une<br />

hausse. “Cet accroissement sensible de demandes<br />

d’inscription s’explique en grande partie par le système<br />

informatique mis en place depuis 5 ans et qui<br />

est concrétisé par une architecture informatique englobant<br />

l’ensemble des activités de l’office, particulièrement<br />

celles liées à la pédagogie”, a expliqué<br />

le conférencier. Ce qu’il faut savoir, à ce propos,<br />

nistre en évoquant, selon ses propres termes,<br />

la nécessité de “libéralisation des énergies”.<br />

“Ce service, qui se fera avec AT, Mobilis et la<br />

Poste, sera opérationnel dès le 1 er trimestre<br />

2013”, a-t-il indiqué en précisant qu’il est<br />

question de réaliser des plate- formes (avec<br />

des opérateurs de téléphonie mobile) qui<br />

connaîtront les premières applications en<br />

2013. Mais la question qui revient sans cesse<br />

reste celle du haut débit mobile. L’Algérie<br />

semble enfin avoir tranché ce chapitre et opte,<br />

selon M. Benhamadi, pour la 3G+. “Le processus<br />

sera lancé dès le début de l’année et les<br />

premiers services au courant du 1 er trimestre<br />

2013”, dira-t-il avec beaucoup d’assurance<br />

après toutes les annonces restées sans suite.<br />

“L’option 4G a été écartée pour la simple raison<br />

que le coût des terminaux sera trop élevé.<br />

Cela supposera aussi davantage d’investissement<br />

pour les opérateurs, une fréquence particulière<br />

et des antennes supplémentaires (du<br />

simple au triple) avec tout ce que cela suppose<br />

comme difficultés en termes d’autorisation<br />

et de disponibilité d’endroits adéquats”, a-t-il<br />

argumenté, sans omettre de préciser que la<br />

décision définitive reviendra au gouverne-<br />

ment. M. Benhamadi a évoqué, par ailleurs,<br />

le lancement de la LTE (haut débit pour le<br />

fixe) prévu également pour le 1 er trimestre<br />

2013 et devra concerner, en premier lieu, le<br />

marché professionnel.<br />

M. Benhamadi abordera, à l’occasion, “l’accompagnement<br />

d’Algérie Télécom” pour améliorer<br />

ses services et mentionnera, à ce propos,<br />

l’appel d’offres publié et la possibilité pour<br />

AT de bénéficier d’un financement public si<br />

cela s’avère nécessaire. Beaucoup de choses<br />

ont été dites aussi sur la poste et ses ambitions<br />

sans omettre de parler de ses lacunes. L’on retiendra<br />

surtout l’élimination progressive du<br />

chèque rose (réservé pour les retraits) et l’introduction,<br />

dès janvier prochain, du chèque<br />

normalisé (plus sécurisé) qui permet à la fois<br />

le retrait et le paiement. Le ministre terminera<br />

d’ailleurs sur des propos chargés de défis<br />

: “Nous aspirons à la généralisation rapide<br />

de l’accès au haut débit à tous les citoyens<br />

de manière équitable entre les régions et à des<br />

coûts abordables, sans quoi nous ne saurions<br />

aspirer à la contribution des TIC au PIB et à<br />

la création d’un nombre appréciable d’emplois”.<br />

NABILA SAÏDOUN<br />

4 e FORUM INTERNATIONAL DE LA RESSOURCE HUMAINE<br />

Une seule richesse : le capital humain<br />

important volet de la gestion des entreprises.<br />

Prenant la parole à son tour,<br />

Sid-Ahmed Benraouane, chercheur<br />

en ressources humaines de la Carlson<br />

School of Management de l’université<br />

du Minnesota aux USA, a estimé que<br />

cette question méritait d’être appréhendée<br />

sous un prisme global car<br />

d’après lui, “le capital humain n’est<br />

pas toujours reconnu à sa juste valeur<br />

dans les sphères dirigeantes de nos<br />

pays”.<br />

Pour illustrer son propos et marquer<br />

le profond décalage qui subsiste en Algérie<br />

en termes de gestion des ressources<br />

humaines, M. Benraouane a<br />

pris l’exemple d’Apple, une entreprise<br />

qui est devenue une des plus riches au<br />

monde grâce à l’innovation et donc à<br />

l’élément humain. “Cela dit, il ne faut<br />

pas toujours focaliser sur les nouvelles<br />

c’est que contrairement à ce que l’on peut croire,<br />

l’enseignement à distance n’est pas ouvert uniquement<br />

aux exclus du système éducatif. Il est vrai<br />

que plus de 90% des inscrits ne sont plus dans le<br />

secteur de l’éducation nationale, car d’autres catégories<br />

postulent à cette formule d’enseignement.<br />

En effet, les collégiens et lycéens scolarisés officiellement<br />

ont le droit de poursuivre leurs études<br />

à distance en parallèle à ceux de leurs établissements.<br />

“Nous en rendons compte à la réception du<br />

dernier bulletin scolaire de l’élève. Il faut savoir aussi<br />

que l’élève, qui a des difficultés dans certaines matières,<br />

peut s’inscrire pour celles-ci uniquement.”<br />

Évidemment, les inscriptions se font sur la Toile<br />

tout comme l’enseignement que l’avancée<br />

technologique a considérablement amélioré.<br />

L’enseignement à distance est passé de la pénible<br />

période d’enseignement par correspondance,<br />

l’envoi des manuels et le va-et-vient douteux des<br />

apprenants, à un simple enseignement virtuel via<br />

un simple clic.<br />

Des moyens énormes et divers choix sont mis à<br />

la disposition des élèves qui doivent être titulaires<br />

d’un compte électronique. Cela va de la plate-forme<br />

d’enseignement en ligne, à la numérisation de<br />

tous les cours et manuels sur CD, à la production<br />

de 38 titres pédagogiques interactifs en CD, aux<br />

tests d’auto-évaluation et du tutorat pour l’accompagnement<br />

des apprenants à distance. Et tout<br />

technologies car il s’agit la plupart du<br />

temps de redéfinir ses méthodes de travail”,<br />

a-t-il nuancé.<br />

Pour M. Benraouane, il faut sans cesse<br />

puiser dans ce qui se fait de mieux<br />

“outre-mer” comme aux États-Unis<br />

où il est d’ailleurs souvent question làbas<br />

d’étudier les secrets de la réussite<br />

des économies émergentes.<br />

Le professeur Benraouane a révélé, ainsi,<br />

qu’il animait aux USA des séminaires<br />

“Global Discovery” à l’attention<br />

des étudiants en MBA qui devaient,<br />

eux, s’intéresser en priorité aux facteurs<br />

de compétitivité de certains pays émergents.<br />

En citant, en outre, un sondage effectué<br />

auprès de chefs d’entreprise américains<br />

par le bureau McKinsey, le<br />

chercheur a souligné l’intérêt porté<br />

pour les nouvelles économies émer-<br />

gentes qui va, bien entendu, au-delà de<br />

l’intérêt académique. On l’aura deviné,<br />

cette attention subite pour les pays<br />

émergents a pour but essentiel de<br />

capturer sinon accaparer leur croissance<br />

économique.<br />

Pour ce spécialiste de la ressource<br />

humaine, il ne faut pas trop focaliser<br />

sur les nouvelles technologies car, selon<br />

lui, la meilleure posture à adopter<br />

est de ne jamais hésiter à redéfinir<br />

ses méthodes de travail.<br />

Pour sa part, l’expert Abdelhak Lamiri<br />

s’est d’emblée refusé à “rabâcher” une<br />

évidence : “Je n’ai jamais entendu quelqu’un<br />

minimiser l’apport humain dans<br />

l’entreprise. En revanche, j’ai souvent entendu<br />

en Algérie des chefs d’entreprise<br />

qui proclamaient, à cor et à cri, que leurs<br />

employés étaient leurs ‘yeux’, leur<br />

‘cœur’… Hélas, les pratiques et les don-<br />

ceci via Internet et sans aucuns frais de déplacement<br />

fréquents mis à part pour l’examen<br />

d’évaluation au mois de mai. Mais énormément<br />

de dépenses pour l’office qui a opté pour “l’informatique<br />

ouvert”.<br />

Qu’en est-il des résultats ? Pour Hadj Djilani “l’office<br />

n’est pas comptable des résultats car sa mission<br />

est de donner le maximum de moyens à l’apprenant<br />

sans lui mettre la pression”, mais les résultats<br />

aux épreuves nationales semblent assez en-<br />

La qualité sera le maître mot de la politique future, a affirmé M. Moussa<br />

Benhamadi.<br />

nées chiffrées tendent à démontrer toujours<br />

le contraire.”<br />

Pour le D r Lamiri, “il y a beaucoup de<br />

discours en Algérie sur la ressource<br />

humaine et toujours peu d’actions”.<br />

Pendant ce temps, les déperditions<br />

dans les entreprises “sous-gérées” sont<br />

énormes.<br />

Dans son intervention liminaire,<br />

M. Lamiri viendra même remettre en<br />

cause une “idée reçue” : l’Algérie, qui<br />

consacre chaque année quelque 4,5%<br />

de son PIB à la formation de base, n’investit<br />

en réalité que 10 à 12 fois moins<br />

que les pays industrialisés ou encore les<br />

économies émergentes.<br />

Il en <strong>veut</strong> pour preuve le boom économique<br />

de la Chine qui n’est dû<br />

pour lui qu’à une formidable “histoire<br />

de développement humain”.<br />

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI<br />

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DE L’OFFICE NATIONAL D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION À DISTANCE<br />

Large engouement pour l’enseignement à distance<br />

courageants avec une moyenne de 12 à 15% de<br />

réussite au bac. Un taux qui atteint les 70% de<br />

réussite pour la population carcérale. Un succès<br />

pour lequel “l’office n’a pas de mérite” selon le<br />

conférencier mais les moyens et la méthodologie<br />

et le suivi de l’office démontrent le contraire.<br />

À signaler enfin que l’Onefd compte ouvrir<br />

prochainement un nouveau site pour les cours de<br />

soutien.<br />

MALIKA BEN<br />

ÉDUCATION<br />

Plus de 4 000 élèves de moins de 16 ans exclus<br />

■ Bien que formellement interdite par la réglementation, l’exclusion des élèves de moins de 16<br />

ans des établissements scolaires, sur laquelle Benbouzid se disait très intransigeant, continue !<br />

C’est, en effet, ce qu’a révélé hier le directeur de l’Office national d’enseignement et de<br />

formation à distance (Onefd) lors d’une conférence de presse. Selon Mohamed Hadj Djilani, le<br />

ministre de l’Éducation nationale a demandé aux responsables de l’Onefd de recenser le<br />

nombre d’élèves de moins de 16 ans qui se sont tournés vers l’enseignement à distance en<br />

raison de leur exclusion de leur établissement. “L’année scolaire précédente 2010-2011, l’office a<br />

recensé plus de 4 000 cas ! Des sanctions ont été prises immédiatement à l’encontre des<br />

établissements concernés”, a indiqué le directeur de l’Onefd. Et d’ajouter : “Le ministère avait<br />

exigé la réintégration des élèves touchés par cette mesure.” Il faut savoir que l’établissement<br />

“incriminé” ne peut nier de telles décisions puisque le dernier bulletin de l’élève qu’il doit<br />

fournir à l’office pour son inscription, ou la fameuse sentence “orienter vers la vie active ou la<br />

formation professionnelle”, faisant foi. Ceux qui seront recensés par l’office auront eu une<br />

seconde chance, mais qu’en est-il de ceux qui n’auront trouvé que la rue et ses nombreux vices<br />

comme unique alternative à un âge aussi délicat !<br />

M. B.<br />

APS

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