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Rencontres - Ville de Montreuil

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22<br />

LES FILMS<br />

Huit fois <strong>de</strong>bout<br />

<strong>de</strong> Xabi Molia<br />

(France - 2009 - 1h43)<br />

avec Julie Gayet, Denis Podalydès,<br />

Constance Dollé<br />

du 1 er au 7 septembre<br />

Elsa vit <strong>de</strong> petits boulots et essaie <strong>de</strong><br />

décrocher un véritable emploi, afin <strong>de</strong><br />

pouvoir assumer la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> son fils. Mathieu,<br />

son voisin <strong>de</strong> palier, enchaîne, lui aussi, les<br />

entretiens d'embauche avec un art consommé<br />

du ratage. Bien qu'étant dans une situation <strong>de</strong><br />

plus en plus précaire, tous <strong>de</strong>ux cherchent à<br />

rebondir dans un mon<strong>de</strong> qui ne semble pas<br />

fait pour eux. " Sept fois à terre, huit fois<br />

<strong>de</strong>bout " ?<br />

« On est séduit par le ton du premier long<br />

métrage <strong>de</strong> Xabi Molia jusque-là écrivain. Plus<br />

doux qu'amer, ce constat cruel sur la précarité<br />

a la légèreté d'un conte. Même dans ses<br />

aspects sombres, le film est une o<strong>de</strong> aux<br />

boiteux <strong>de</strong> la vie, pas si désireux <strong>de</strong> marcher<br />

droit, pas si pressés d'être recadrés. C'est que,<br />

pour le jeune réalisateur, l'accomplissement<br />

n'est pas dans la réussite sociale, mais dans<br />

l'acceptation <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>s autres. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s<br />

épreuves, l'instable et le loser (Julie Gayet et<br />

Denis Podalydès, magnifiques) resteront<br />

fidèles à l'autre maxime qui régit cette<br />

comédie mélancolique sur le refus <strong>de</strong> gagner à<br />

tout prix : “Atteindre le but, c'est louper tout<br />

le reste.” »<br />

Guillemette Odicino, Télérama<br />

Ce que je veux<br />

<strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> Silvio Soldini<br />

(Italie - 2009 - 2h - vo)<br />

avec Alba Rohrwacher, Pierfrancesco<br />

Favino, Giuseppe Battiston<br />

du 1 er au 7 septembre<br />

Anna a toujours fait ce que l’on attendait<br />

d’elle. Son métier <strong>de</strong> comptable lui garantit<br />

une sécurité <strong>de</strong> l’emploi. Son quotidien se<br />

résume à son lieu <strong>de</strong> travail, un train <strong>de</strong><br />

banlieue, une relation rassurante avec Alessio<br />

dont elle espère un enfant, sa famille et ses<br />

amis pour qui Anna débor<strong>de</strong> d’attention et<br />

d’énergie. Lorsque Domenico entre dans sa vie,<br />

tous ses repères vacillent. Pour la première fois,<br />

sous l’emprise <strong>de</strong> l’amour, Anna va connaître le<br />

désir et la passion charnelle. Mais, Domenico<br />

est marié et père <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants. Leur histoire<br />

d’amour, comme leur vie, repose dès lors sur un<br />

équilibre précaire fait <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous furtifs et<br />

clan<strong>de</strong>stins à la pause déjeuner, d’étreintes<br />

passionnées dans un hôtel, <strong>de</strong> mensonges au<br />

quotidien. Et à chaque jour qui passe, Anna et<br />

Domenico en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un peu plus.<br />

Silvio Soldini est certainement l’un <strong>de</strong>s<br />

cinéastes italiens les plus connus <strong>de</strong>puis le<br />

succès international considérable <strong>de</strong> Pane e<br />

tulipani- Pain, tulipes et comédie, en 2000.<br />

Pourtant aucun <strong>de</strong> ses films suivants n’est sorti<br />

en France : ni Brucio nel vento, ni Agata e la<br />

tempesta, ni Giorni e nuvole. Ce que je veux <strong>de</strong><br />

plus s’intéresse à une histoire assez classique<br />

d’adultère mais en la situant dans un milieu <strong>de</strong><br />

petits employés et témoigne <strong>de</strong> l’acuité du<br />

regard documentaire du cinéaste.<br />

C’est surtout une vision inhabituelle <strong>de</strong> Milan,<br />

une ville qui a bien changée <strong>de</strong>puis Il posto,<br />

que l’on retiendra : nombre <strong>de</strong> scènes se<br />

déroulant dans les rames <strong>de</strong> métro ou les trains<br />

que les personnages empruntent pour aller <strong>de</strong><br />

leur HLM <strong>de</strong> banlieue à leur lieu <strong>de</strong> travail en<br />

centre ville, ou encore dans d’immenses centres<br />

commerciaux. Le mon<strong>de</strong> du travail est décrit<br />

avec précision : elle est comptable dans une<br />

société d’assurances, lui est employé dans<br />

l’hôtellerie, et l’interaction entre leur travail et<br />

leur relation amoureuse est au cœur du film, les<br />

<strong>de</strong>ux amants ne cessant d’inventer <strong>de</strong>s<br />

stratagèmes pour se retrouver à l’insu <strong>de</strong> leur<br />

entourage familial et professionnel.<br />

Année Bissextile<br />

<strong>de</strong> Michael Rowe<br />

(Mexique - 2010 - 1h34)<br />

avec Monica <strong>de</strong>l Carmen, Gustavo Sanchez<br />

Parra, Armando Hernan<strong>de</strong>z<br />

Caméra d’or Festival <strong>de</strong> Cannes<br />

2010<br />

du 1 er au 7 septembre<br />

Laura a 25 ans. Elle est journaliste, célibataire<br />

et habite un petit appartement à Mexico.<br />

Après une longue série d'aventures sans<br />

len<strong>de</strong>main, Laura rencontre Arturo. La<br />

première fois qu'ils font l'amour, Arturo a pour<br />

Laura <strong>de</strong>s gestes qui la bouleversent. Ils<br />

débutent une relation intense, passionnelle et<br />

sexuelle, où plaisir, douleur et amour se<br />

mêlent. Au fil <strong>de</strong>s jours, qu'elle raye<br />

consciencieusement sur son calendrier, le<br />

passé secret <strong>de</strong> Laura refait surface, poussant<br />

Arturo à l'extrême.<br />

« Pour sa première réalisation, l’Australien<br />

Michael Rowe n’y va pas par quatre chemins :<br />

huis clos et plans fixes. Une mise en scène<br />

radicale pour le moins foudroyante. Car avec le<br />

temps, les silences et l’incroyable charisme <strong>de</strong><br />

l’actrice, on est happé par cette jeune femme<br />

énigmatique dont chaque émotion, pourtant<br />

infime et ténue, bouleverse. Peu à peu, le film<br />

se tend tel un élastique dont on redoute qu’il<br />

lâche… Année bissextile n’est assurément pas<br />

un film "confortable". Il remue et dérange.<br />

Longtemps, profondément. Ce qui n’a pas<br />

échappé aux jurés du Festival <strong>de</strong> Cannes qui lui<br />

ont décerné la Caméra d’or. »<br />

Lucie Calet, TéléCinéObs<br />

Nannerl, la sœur<br />

<strong>de</strong> Mozart<br />

<strong>de</strong> René Féret<br />

(France - 2010 - 1h50)<br />

avec Marie Féret, Marc Barbé, Delphine<br />

Chuillot<br />

du 1 er au 7 septembre<br />

Mozart avait une sœur aînée surnommée<br />

Nannerl. Enfant prodige, elle est présentée<br />

avec son frère à toutes les cours européennes.<br />

A l’issue d’un voyage familial <strong>de</strong> trois années,<br />

elle rencontre à Versailles le fils <strong>de</strong> Louis XV<br />

qui l’incite à écrire <strong>de</strong> la musique. Mais<br />

Nannerl est une fille et une fille n'a pas le<br />

droit <strong>de</strong> composer.<br />

LES FILMS<br />

« Il flotte, dans le champ du cinéma français,<br />

une "petite musique" reconnaissable, propre<br />

aux films <strong>de</strong> René Féret. Discrète, sensible,<br />

charmante par touches, toujours à la limite <strong>de</strong><br />

l’évanouissement, d’une politesse indécise,<br />

prise quelque part entre audaces ponctuelles et<br />

général souci <strong>de</strong> bien faire. Chaque film <strong>de</strong> René<br />

Féret semble le résultat d’un tiraillement entre<br />

une pente académique et tous les sursauts qui<br />

permettent <strong>de</strong> ne pas y glisser, comme par<br />

exemple ce goût prégnant <strong>de</strong> l’écriture. Là où<br />

l’on pouvait craindre les crispations muséales<br />

d’une reconstitution historique, Nannerl fait<br />

preuve d’une saisissante énergie romanesque. »<br />

Mathieu Macheret, Critikat.com<br />

RENCONTRE<br />

AVEC RENÉ FÉRET<br />

MERCREDI 1ER SEPTEMBRE<br />

21H<br />

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