Rencontres - Ville de Montreuil
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LES FILMS<br />
Huit fois <strong>de</strong>bout<br />
<strong>de</strong> Xabi Molia<br />
(France - 2009 - 1h43)<br />
avec Julie Gayet, Denis Podalydès,<br />
Constance Dollé<br />
du 1 er au 7 septembre<br />
Elsa vit <strong>de</strong> petits boulots et essaie <strong>de</strong><br />
décrocher un véritable emploi, afin <strong>de</strong><br />
pouvoir assumer la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> son fils. Mathieu,<br />
son voisin <strong>de</strong> palier, enchaîne, lui aussi, les<br />
entretiens d'embauche avec un art consommé<br />
du ratage. Bien qu'étant dans une situation <strong>de</strong><br />
plus en plus précaire, tous <strong>de</strong>ux cherchent à<br />
rebondir dans un mon<strong>de</strong> qui ne semble pas<br />
fait pour eux. " Sept fois à terre, huit fois<br />
<strong>de</strong>bout " ?<br />
« On est séduit par le ton du premier long<br />
métrage <strong>de</strong> Xabi Molia jusque-là écrivain. Plus<br />
doux qu'amer, ce constat cruel sur la précarité<br />
a la légèreté d'un conte. Même dans ses<br />
aspects sombres, le film est une o<strong>de</strong> aux<br />
boiteux <strong>de</strong> la vie, pas si désireux <strong>de</strong> marcher<br />
droit, pas si pressés d'être recadrés. C'est que,<br />
pour le jeune réalisateur, l'accomplissement<br />
n'est pas dans la réussite sociale, mais dans<br />
l'acceptation <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>s autres. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s<br />
épreuves, l'instable et le loser (Julie Gayet et<br />
Denis Podalydès, magnifiques) resteront<br />
fidèles à l'autre maxime qui régit cette<br />
comédie mélancolique sur le refus <strong>de</strong> gagner à<br />
tout prix : “Atteindre le but, c'est louper tout<br />
le reste.” »<br />
Guillemette Odicino, Télérama<br />
Ce que je veux<br />
<strong>de</strong> plus<br />
<strong>de</strong> Silvio Soldini<br />
(Italie - 2009 - 2h - vo)<br />
avec Alba Rohrwacher, Pierfrancesco<br />
Favino, Giuseppe Battiston<br />
du 1 er au 7 septembre<br />
Anna a toujours fait ce que l’on attendait<br />
d’elle. Son métier <strong>de</strong> comptable lui garantit<br />
une sécurité <strong>de</strong> l’emploi. Son quotidien se<br />
résume à son lieu <strong>de</strong> travail, un train <strong>de</strong><br />
banlieue, une relation rassurante avec Alessio<br />
dont elle espère un enfant, sa famille et ses<br />
amis pour qui Anna débor<strong>de</strong> d’attention et<br />
d’énergie. Lorsque Domenico entre dans sa vie,<br />
tous ses repères vacillent. Pour la première fois,<br />
sous l’emprise <strong>de</strong> l’amour, Anna va connaître le<br />
désir et la passion charnelle. Mais, Domenico<br />
est marié et père <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants. Leur histoire<br />
d’amour, comme leur vie, repose dès lors sur un<br />
équilibre précaire fait <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous furtifs et<br />
clan<strong>de</strong>stins à la pause déjeuner, d’étreintes<br />
passionnées dans un hôtel, <strong>de</strong> mensonges au<br />
quotidien. Et à chaque jour qui passe, Anna et<br />
Domenico en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un peu plus.<br />
Silvio Soldini est certainement l’un <strong>de</strong>s<br />
cinéastes italiens les plus connus <strong>de</strong>puis le<br />
succès international considérable <strong>de</strong> Pane e<br />
tulipani- Pain, tulipes et comédie, en 2000.<br />
Pourtant aucun <strong>de</strong> ses films suivants n’est sorti<br />
en France : ni Brucio nel vento, ni Agata e la<br />
tempesta, ni Giorni e nuvole. Ce que je veux <strong>de</strong><br />
plus s’intéresse à une histoire assez classique<br />
d’adultère mais en la situant dans un milieu <strong>de</strong><br />
petits employés et témoigne <strong>de</strong> l’acuité du<br />
regard documentaire du cinéaste.<br />
C’est surtout une vision inhabituelle <strong>de</strong> Milan,<br />
une ville qui a bien changée <strong>de</strong>puis Il posto,<br />
que l’on retiendra : nombre <strong>de</strong> scènes se<br />
déroulant dans les rames <strong>de</strong> métro ou les trains<br />
que les personnages empruntent pour aller <strong>de</strong><br />
leur HLM <strong>de</strong> banlieue à leur lieu <strong>de</strong> travail en<br />
centre ville, ou encore dans d’immenses centres<br />
commerciaux. Le mon<strong>de</strong> du travail est décrit<br />
avec précision : elle est comptable dans une<br />
société d’assurances, lui est employé dans<br />
l’hôtellerie, et l’interaction entre leur travail et<br />
leur relation amoureuse est au cœur du film, les<br />
<strong>de</strong>ux amants ne cessant d’inventer <strong>de</strong>s<br />
stratagèmes pour se retrouver à l’insu <strong>de</strong> leur<br />
entourage familial et professionnel.<br />
Année Bissextile<br />
<strong>de</strong> Michael Rowe<br />
(Mexique - 2010 - 1h34)<br />
avec Monica <strong>de</strong>l Carmen, Gustavo Sanchez<br />
Parra, Armando Hernan<strong>de</strong>z<br />
Caméra d’or Festival <strong>de</strong> Cannes<br />
2010<br />
du 1 er au 7 septembre<br />
Laura a 25 ans. Elle est journaliste, célibataire<br />
et habite un petit appartement à Mexico.<br />
Après une longue série d'aventures sans<br />
len<strong>de</strong>main, Laura rencontre Arturo. La<br />
première fois qu'ils font l'amour, Arturo a pour<br />
Laura <strong>de</strong>s gestes qui la bouleversent. Ils<br />
débutent une relation intense, passionnelle et<br />
sexuelle, où plaisir, douleur et amour se<br />
mêlent. Au fil <strong>de</strong>s jours, qu'elle raye<br />
consciencieusement sur son calendrier, le<br />
passé secret <strong>de</strong> Laura refait surface, poussant<br />
Arturo à l'extrême.<br />
« Pour sa première réalisation, l’Australien<br />
Michael Rowe n’y va pas par quatre chemins :<br />
huis clos et plans fixes. Une mise en scène<br />
radicale pour le moins foudroyante. Car avec le<br />
temps, les silences et l’incroyable charisme <strong>de</strong><br />
l’actrice, on est happé par cette jeune femme<br />
énigmatique dont chaque émotion, pourtant<br />
infime et ténue, bouleverse. Peu à peu, le film<br />
se tend tel un élastique dont on redoute qu’il<br />
lâche… Année bissextile n’est assurément pas<br />
un film "confortable". Il remue et dérange.<br />
Longtemps, profondément. Ce qui n’a pas<br />
échappé aux jurés du Festival <strong>de</strong> Cannes qui lui<br />
ont décerné la Caméra d’or. »<br />
Lucie Calet, TéléCinéObs<br />
Nannerl, la sœur<br />
<strong>de</strong> Mozart<br />
<strong>de</strong> René Féret<br />
(France - 2010 - 1h50)<br />
avec Marie Féret, Marc Barbé, Delphine<br />
Chuillot<br />
du 1 er au 7 septembre<br />
Mozart avait une sœur aînée surnommée<br />
Nannerl. Enfant prodige, elle est présentée<br />
avec son frère à toutes les cours européennes.<br />
A l’issue d’un voyage familial <strong>de</strong> trois années,<br />
elle rencontre à Versailles le fils <strong>de</strong> Louis XV<br />
qui l’incite à écrire <strong>de</strong> la musique. Mais<br />
Nannerl est une fille et une fille n'a pas le<br />
droit <strong>de</strong> composer.<br />
LES FILMS<br />
« Il flotte, dans le champ du cinéma français,<br />
une "petite musique" reconnaissable, propre<br />
aux films <strong>de</strong> René Féret. Discrète, sensible,<br />
charmante par touches, toujours à la limite <strong>de</strong><br />
l’évanouissement, d’une politesse indécise,<br />
prise quelque part entre audaces ponctuelles et<br />
général souci <strong>de</strong> bien faire. Chaque film <strong>de</strong> René<br />
Féret semble le résultat d’un tiraillement entre<br />
une pente académique et tous les sursauts qui<br />
permettent <strong>de</strong> ne pas y glisser, comme par<br />
exemple ce goût prégnant <strong>de</strong> l’écriture. Là où<br />
l’on pouvait craindre les crispations muséales<br />
d’une reconstitution historique, Nannerl fait<br />
preuve d’une saisissante énergie romanesque. »<br />
Mathieu Macheret, Critikat.com<br />
RENCONTRE<br />
AVEC RENÉ FÉRET<br />
MERCREDI 1ER SEPTEMBRE<br />
21H<br />
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