Rencontres - Ville de Montreuil
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LES FILMS LES FILMS<br />
Twilight<br />
chapitre 3 :<br />
hésitation<br />
<strong>de</strong> David Sla<strong>de</strong><br />
(USA - 2010 - 2h05 - VO)<br />
avec Kristen Stewart, Robert Pattinson<br />
du 21 au 27 juillet<br />
Des morts suspectes dans les environs <strong>de</strong><br />
Seattle laissent présager une nouvelle menace<br />
pour Bella. Victoria cherche toujours à assouvir<br />
sa vengeance contre elle et rassemble une<br />
armée. Malgré leur haine ancestrale, les Cullen<br />
et les Quileutes vont <strong>de</strong>voir faire une trêve et<br />
s'associer pour avoir une chance <strong>de</strong> la sauver.<br />
Mais Bella est obligée <strong>de</strong> choisir entre son<br />
amour pour Edward et son amitié pour Jacob<br />
tout en sachant que sa décision risque <strong>de</strong> relancer<br />
la guerre entre les <strong>de</strong>ux clans. Alors que<br />
l'armée <strong>de</strong> Victoria approche, Bella est confrontée<br />
à la plus importante décision <strong>de</strong> sa vie.<br />
« De la fluidité, <strong>de</strong>s vues aériennes amples... le<br />
réalisateur pose l’intrigue romantico-tragique<br />
dans un ensemble indéniablement cinématographique,<br />
mais pousse encore plus loin la<br />
révolution en faisant vaciller le résultat dans<br />
<strong>de</strong>s zones sombres, celles <strong>de</strong> 30 jours <strong>de</strong> nuit,<br />
le gore en moins. »<br />
Frédéric Mignard, avoir-alire.com<br />
Puzzle<br />
<strong>de</strong> Natalia Smirnoff<br />
(Argentine - 2010 -1h30 - VO)<br />
avec Maria Onetto, Gabriel Goity<br />
du 28 juillet au 3 août<br />
Yo Tambien<br />
<strong>de</strong> Álvaro Pastor<br />
et Antonio Naharro<br />
(Espagne - 2010 - 1h35 - VO)<br />
avec Lola Dueñas, Pablo Pineda<br />
du 21 juillet au 17 août<br />
sortie nationale<br />
Maria <strong>de</strong>l Carmen, femme au foyer, consacre<br />
sa vie à sa famille : son mari qu’elle aime<br />
toujours tendrement et ses enfants désormais<br />
adultes. Le jour <strong>de</strong> son anniversaire, elle<br />
Daniel a 34 ans et travaille dans un centre social<br />
reçoit un puzzle. Sa vie si bien organisée<br />
à Séville où il fait la connaissance <strong>de</strong> la jeune et<br />
indépendante Laura. Leur amitié se fait instan-<br />
bascule lorsqu'elle se rend compte qu’elle a<br />
tanément. Mais Daniel est différent… et cette<br />
un don très spécial : elle peut assembler un<br />
amitié <strong>de</strong>vient l’objet <strong>de</strong> toutes les attentions<br />
puzzle à une vitesse incroyable…<br />
au travail et dans leurs familles. La situation ne<br />
« Portrait réussi d'une femme et <strong>de</strong> son<br />
manque pas <strong>de</strong> se compliquer quand Daniel<br />
aliénation ordinaire (à son mari, à ses<br />
tombe définitivement amoureux <strong>de</strong> Laura.<br />
enfants, à son milieu <strong>de</strong> petite bourgeoisie),<br />
Refusant <strong>de</strong> se plier aux convenances sociales,<br />
le film fraie d'autres chemins, sans doute<br />
Daniel et Laura finiront par construire une ami-<br />
moins réalistes mais nettement plus<br />
tié unique comme aucun d’eux n’a jamais<br />
singuliers. »<br />
connu.<br />
Gérard Lefort, Libération<br />
« Vu comme ça, le synopsis <strong>de</strong> Yo también a tout<br />
pour faire un magnifique mélo. Un film dont on<br />
ressort les yeux humi<strong>de</strong>s mais plein <strong>de</strong> foi en la<br />
vie, ruminant combien c’est beau d’aimer l’autre<br />
tel qu’il est. Une histoire avec les ingrédients<br />
indispensables, comme le secret <strong>de</strong> famille et la<br />
dispute assortie, les amours impossibles et la<br />
mère aimante qui se sacrifie pour ses enfants. Si<br />
les réalisateurs flirtent parfois avec le genre, ils<br />
ont par contre su abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sujets encore<br />
tabous <strong>de</strong> nos jours, comme la sexualité chez les<br />
trisomiques. Et là, ni Kleenex ni didactisme,<br />
mais pas mal d’humanité, <strong>de</strong> sourires et une<br />
touche d’humour ravageur. »<br />
Didier Stiers, Le Soir<br />
Lola<br />
<strong>de</strong> Brillante Mendoza<br />
(Philippine - 2010 - 1h50 - VO)<br />
avec Anita Linda, Rustica Carpio<br />
du 28 juillet au 3 août<br />
A Manille, <strong>de</strong>ux femmes âgées se trouvent<br />
confrontées à un drame commun : Lola Sepa<br />
vient <strong>de</strong> perdre son petit-fils, tué d’un coup <strong>de</strong><br />
couteau par un voleur <strong>de</strong> téléphone portable ;<br />
Lola Puring est la grand-mère du jeune<br />
assassin, en attente du procès. L’une a besoin<br />
d’argent pour offrir <strong>de</strong>s funérailles décentes à<br />
son petit fils, pendant que l’autre se bat pour<br />
faire sortir son propre petit-fils <strong>de</strong> prison.<br />
Déambulant dans les rues <strong>de</strong> la ville, sous une<br />
pluie battante, elles luttent infatigablement<br />
pour le salut <strong>de</strong> leur famille respective.<br />
« Les <strong>de</strong>ux mamies courage <strong>de</strong> Lola imposent<br />
un tempo <strong>de</strong> mouvements fragiles, lents,<br />
résignés mais déterminés. Le mélo et<br />
l'émotion se logent moins dans la chronique<br />
judiciaire que dans leurs corps, oscillant entre<br />
sublime et trivialité. Toute la beauté <strong>de</strong> Lola<br />
est d'illuminer avec une simple flamme<br />
minuscule et vacillante. D'ériger le dérisoire<br />
en geste d'élégie. »<br />
Leo Soesanto, Les Inrockuptibles<br />
When you’re<br />
strange<br />
<strong>de</strong> Tom Di Cillo<br />
(USA - 2010 - 1h30 - VO)<br />
du 28 juillet au 3 août<br />
A l'origine, il y a Les portes <strong>de</strong> la perception,<br />
le livre d'Aldous Huxley sur son expérience <strong>de</strong><br />
la mescaline et d'autres drogues hallucinogènes.<br />
La citation <strong>de</strong> William Blake, qui lui a<br />
fourni le titre <strong>de</strong> ce livre, inspira également<br />
Jim Morrison et Ray Manzarek pour le nom du<br />
groupe - The Doors - qu'ils fondèrent en 1965<br />
à Venice Beach avec John Densmore et Robby<br />
Krieger. Ils allaient <strong>de</strong>venir l'un <strong>de</strong>s groupes<br />
les plus importants et les plus influents du<br />
rock américain.<br />
« Aussi curieux que cela puisse paraître, aucun<br />
long métrage documentaire n’avait encore été<br />
consacré aux Doors. L’oubli, si tant est qu’il<br />
faille le considérer comme tel - tant la saga du<br />
groupe, <strong>de</strong> rééditions discographiques en<br />
hommages divers et variés, a déjà été<br />
passablement essorée -, est désormais réparé,<br />
grâce au cinéaste Tom DiCillo (Ça tourne à<br />
Manhattan, Delirious), qui en profite pour<br />
signer pour la première fois autre chose qu’une<br />
fiction. La carrière <strong>de</strong>s Doors a été<br />
relativement brève. De The Doors, premier<br />
album publié en 1967, à Full Circle, qui boucle<br />
effectivement le périple en 1972, cinq années<br />
<strong>de</strong> montagnes russes se sont éc(r)oulées. Ce<br />
sont celles-ci, spectaculairement drues, qui,<br />
passé les préliminaires contextualisants<br />
(guerre du Vietnam, assassinat <strong>de</strong> Martin<br />
Luther King…), alimentent, grâce à la<br />
résurrection <strong>de</strong> très nombreuses archives, le<br />
récit tendu <strong>de</strong> When You’re Strange, bercé par<br />
la voix off <strong>de</strong> l’enfant du rock Johnny Depp.<br />
Scène, studio et coulisses mêlés, le parcours<br />
du groupe à peine lancé vers les sommets est<br />
aussitôt in<strong>de</strong>xé sur la personnalité ingérable<br />
<strong>de</strong> son lea<strong>de</strong>r, qui semble dans un premier<br />
temps surjouer <strong>de</strong> son image avant <strong>de</strong> ne plus<br />
pouvoir contrôler un statut qu’il récuse à sa<br />
façon (drogue, alcool), jusqu’à foncer dans le<br />
décor. La fascination teenage évanouie,<br />
quarante ans plus tard, un sentiment morose<br />
enveloppe un récit qui, selon le<br />
thanatopracteur DiCillo, « s’adresse à tous ceux<br />
qui ont déjà ressenti le frisson glacial <strong>de</strong> la<br />
solitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l’étrangeté en eux ».<br />
Libération, Gilles Renault<br />
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