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Rencontres - Ville de Montreuil

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28<br />

LES FILMS<br />

Le Dernier Été<br />

<strong>de</strong> la Boyita<br />

<strong>de</strong> Julia Solomonoff<br />

(France, Espagne, Argentine - 2009 - 1h30)<br />

avec Guadalupe Alonso, Nicolas Treise,<br />

Mirella Pascual<br />

du 8 au 14 septembre<br />

Ne partageant plus les jeux <strong>de</strong> sa soeur aînée<br />

<strong>de</strong>venue adolescente, Jorgelina part en<br />

vacances avec son père dans un ranch. Elle<br />

retrouve le jeune Mario, qui a peu <strong>de</strong> temps à<br />

lui consacrer tant il est sollicité par les tâches<br />

du ranch. Une complicité les conduit à<br />

échanger leurs secrets... A partir du point <strong>de</strong><br />

vue d'une petite fille qui découvre<br />

l'adolescence et ses mystères, le film raconte<br />

un été pas comme les autres , où les jeux <strong>de</strong><br />

l'enfance se terminent et une i<strong>de</strong>ntité sexuelle<br />

commence.<br />

Solomonoff filme la puberté, le passage d'un<br />

âge à un autre non pas comme une anecdote<br />

<strong>de</strong> vacances, mais comme une véritable<br />

métamorphose. L'été s'achève, et rien ne sera<br />

vraiment comme avant. Avec grâce (la lumière<br />

sur le visage défait <strong>de</strong> la mère, apprenant la<br />

vérité) et sens <strong>de</strong> l'ellipse (le dénouement<br />

entre Jorgelina et Mario, comme fantasmé), Le<br />

Dernier Eté <strong>de</strong> la Boyita se distingue<br />

nettement et fait <strong>de</strong> sa réalisatrice un nom à<br />

suivre <strong>de</strong> très près.<br />

Nicolas Bardot, FilmDeCulte.com<br />

RENCONTRE<br />

AVEC LA RÉALISATRICE<br />

ARGENTINE JULIA<br />

SOLOMONOFF<br />

VENDREDI 10 SEPTEMBRE<br />

LE FILM DU MOIS<br />

Des hommes<br />

et <strong>de</strong>s dieux<br />

<strong>de</strong> Xavier Beauvois<br />

(France - 2010 - 2h)<br />

avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale<br />

Grand prix du Jury – Cannes 2010<br />

du 8 au 21 septembre<br />

sortie nationale<br />

Un monastère perché dans les montagnes du<br />

Maghreb, dans les années 1990. Huit moines<br />

chrétiens français vivent en harmonie avec<br />

leurs frères musulmans. Quand une équipe <strong>de</strong><br />

travailleurs étrangers est massacrée par un<br />

groupe islamiste, la terreur s’installe dans la<br />

région. L'armée propose une protection aux<br />

moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils<br />

partir ?<br />

« 26 mars 1996, durant le conflit qui oppose<br />

l'Etat algérien à la guérilla islamiste, sept<br />

moines français installés dans le monastère <strong>de</strong><br />

Tibéhirine, dans les montagnes <strong>de</strong> l'Atlas, sont<br />

enlevés par un groupe armé. Deux mois plus<br />

tard, le Groupe islamique armé (GIA), après<br />

d'infructueuses négociations avec l'Etat<br />

français, annonce leur assassinat. L'affaire eut<br />

un énorme retentissement. En 2009,<br />

l'hypothèse d'une implication <strong>de</strong> l'armée<br />

algérienne est avancée. On en est là,<br />

aujourd'hui, du fait divers atroce qui inspire un<br />

film au réalisateur français Xavier Beauvois.<br />

Très attendu pour toutes ces raisons, le film<br />

surprend, au sens où il défie les attentes. On<br />

pouvait imaginer un état <strong>de</strong>s lieux du postcolonialisme,<br />

une évocation <strong>de</strong> la montée <strong>de</strong>s<br />

intégrismes, une charge politique sur les<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la guerre. Or Xavier Beauvois nous<br />

emmène ailleurs, et signe un film en tous<br />

points admirable. Cinquième long métrage, en<br />

dix-huit ans, Des hommes et <strong>de</strong>s dieux est<br />

d'abord un film sur une communauté humaine<br />

mise au défi <strong>de</strong> son idéal par la réalité. Le film<br />

est tourné <strong>de</strong> leur point <strong>de</strong> vue, et partant, <strong>de</strong><br />

celui d'un ordre cistercien qui privilégie le<br />

silence et la contemplation, mais aussi le<br />

travail <strong>de</strong> la terre, la communion par le chant,<br />

l'ai<strong>de</strong> aux démunis, les soins prodigués aux<br />

mala<strong>de</strong>s, la fraternité avec les hommes. C'est<br />

<strong>de</strong> cette exigence spirituelle que le film veut<br />

rendre compte, <strong>de</strong> ce sentiment pascalien <strong>de</strong> la<br />

finitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'homme, <strong>de</strong> l'ouverture à autrui<br />

qu'il implique. Sa lenteur, son dépouillement,<br />

sa fidélité au rituel <strong>de</strong> la communauté, la<br />

connivence partagée avec leurs frères<br />

musulmans, la beauté déconcertante du<br />

paysage (le monastère a été reconstitué au<br />

Maroc), sont pour beaucoup dans la réussite<br />

<strong>de</strong> cette ambition. La troupe d'acteurs, d'une<br />

remarquable justesse (parmi lesquels Lambert<br />

Wilson et Michael Lonsdale), donne corps à<br />

ces antihéros refusant <strong>de</strong> se rendre à la raison<br />

du mon<strong>de</strong> tel qu'il est. Mais il fallait oser ces<br />

plans dignes <strong>de</strong> Dreyer et <strong>de</strong> Pasolini, au<br />

risque <strong>de</strong> la boursouflure. Beauvois a osé, et il<br />

a bien fait. C'est bien le diable si ce très beau<br />

film ne remporte pas à Cannes quelque chose<br />

<strong>de</strong> grand à l'heure du jugement suprême... »<br />

Jacques Man<strong>de</strong>lbaum, Le Mon<strong>de</strong><br />

AVANT-PREMIÈRE<br />

EN PRÉSENCE<br />

DE L’ÉQUIPE<br />

SAMEDI 4 SEPTEMBRE<br />

19H45<br />

Mammuth<br />

<strong>de</strong> Gustave <strong>de</strong> Kervern<br />

et Benoît Delepine<br />

(France - 2010 - 1h35)<br />

avec Gérard Depardieu, Yolan<strong>de</strong> Moreau,<br />

Isabelle Adjani<br />

du 8 au 13 septembre<br />

Serge Pilardosse vient d'avoir 60 ans. Il travaille<br />

<strong>de</strong>puis l'âge <strong>de</strong> 16 ans, jamais au chômage,<br />

jamais mala<strong>de</strong>. Mais l'heure <strong>de</strong> la retraite a<br />

sonné, et c'est la désillusion : il lui manque <strong>de</strong>s<br />

points, certains employeurs ayant oublié <strong>de</strong> le<br />

déclarer ! Poussé par Catherine, sa femme, il<br />

enfourche sa vieille moto <strong>de</strong>s années 70, une<br />

"Mammuth" qui lui vaut son surnom, et part à<br />

la recherche <strong>de</strong> ses bulletins <strong>de</strong> salaires.<br />

Quatrième long métrage du duo après Aaltra<br />

(2004), Avida (2006) et Louise Michel (2008),<br />

Mammuth est porté par l'humour noir et le ton<br />

décalé, loufoque et poétique, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

compères popularisés en France par l'émission<br />

comique Groland, diffusée sur Canal+. AFP<br />

Making Fuck Off<br />

<strong>de</strong> Fred Poulet<br />

(France - 2010 - 52mn)<br />

Sélection officielle, Cannes 2010<br />

Mercredi 8 septembre<br />

Ce making-of tourné en Super 8 a été produit<br />

à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s réalisateurs <strong>de</strong> Mammuth.<br />

Inspirés par le fameux documentaire Lost in la<br />

Mancha, relatant le tournage infernal <strong>de</strong> The<br />

Man Who Killed Don Quixote, le projet avorté <strong>de</strong><br />

Terry Gilliam, ils contactent le musicien Fred<br />

Poulet. Au final, le tournage <strong>de</strong> Mammuth s’est<br />

déroulé sans encombres, bien loin du projet<br />

maudit auquel s’attendaient les cinéastes.<br />

Depuis sa sortie en France en avril, le long<br />

métrage a attiré plus <strong>de</strong> 600 000 spectateurs.<br />

Un accueil qui pour Gustave Kervern et Benoit<br />

Delépine rend le film <strong>de</strong> Fred Poulet « encore<br />

plus beau que si Mammuth avait été la<br />

catastrophe annoncée ».<br />

RENCONTRE<br />

AVEC FRED POULET ET SOUS<br />

RÉSERVES, AVEC LES RÉALISA-<br />

TEURS DE MAMMUTH<br />

MERCREDI 8 SEPTEMBRE<br />

19H30 MAMMUTH<br />

21H30 MAKING FUCK OFF<br />

(MAMMUTH)<br />

UNIVERSITE POPULAIRE DU CINEMA<br />

VENDREDI 17 SEPTEMBRE 20H30 + ANALYSE<br />

L’Inconnu du<br />

Nord-Express<br />

<strong>de</strong> Alfred Hitchcock<br />

(USA - 1951 - 1h40 - VO)<br />

avec Farley Granger, Ruth Roman, Robert<br />

Walker, Patricia Hitchcock<br />

Dans un train, le tennisman Guy Haines<br />

rencontre un inconnu nommé Bruno Anthony.<br />

Ce riche héritier rêve à voix haute <strong>de</strong> mettre<br />

fin aux jours <strong>de</strong> son père qu’il déteste. Pour ne<br />

pas être pris, il propose à Guy <strong>de</strong> tuer à sa<br />

place son paternel, en échange d’un étrange<br />

service : assassiner sa femme.<br />

Ce film à la mécanique parfaite, chéri par<br />

Truffaut, Chabrol, Godard et Rohmer, peut être<br />

apprécié au premier <strong>de</strong>gré. Son efficacité<br />

entraîne toujours la majorité <strong>de</strong>s spectateurs<br />

dans un suspense haletant qui nous conduit du<br />

fameux plan sur les rails qui défilent au<br />

manège fou <strong>de</strong> la fin. Mais il peut également<br />

être vu comme un modèle <strong>de</strong> mise en scène,<br />

comme un grand film sur la nature humaine,<br />

comme une réflexion aci<strong>de</strong> sur la démocratie<br />

américaine, ce que nous essayerons <strong>de</strong><br />

démontrer images à l’appui...<br />

UNIVERSITÉ<br />

POPULAIRE DU CINÉMA<br />

CINÉ-CONFÉRENCE<br />

DE STÉPHANE GOUDET<br />

(Paris 1).<br />

La projection sera suivie d’une<br />

heure trente d’introduction à<br />

l’analyse <strong>de</strong> film, dont trois quarts<br />

d’heure seront consacrés au 8<br />

premières minutes...<br />

Happy Few<br />

<strong>de</strong> Antony Cordier<br />

(France - 2009 - 1h43)<br />

avec Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle,<br />

Roschdy Zem, Elodie Bouchez<br />

du 15 au 28 septembre<br />

Rachel travaille dans une boutique <strong>de</strong> bijoux.<br />

Lorsqu’elle rencontre Vincent à l’atelier, elle<br />

est séduite par son franc-parler et déci<strong>de</strong><br />

d’organiser un dîner avec leurs conjoints<br />

respectifs, Franck et Teri. Les <strong>de</strong>ux couples ont<br />

à peine le temps <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir amis qu’ils<br />

tombent presque aussitôt amoureux. Sans<br />

l’avoir cherché, spontanément, les nouveaux<br />

amants <strong>de</strong>viennent inséparables. Ils avancent<br />

à l’aveugle dans leur passion, sans règles et<br />

sans mensonges. Ils gar<strong>de</strong>nt le secret <strong>de</strong>vant<br />

les enfants et tout continue, presque comme<br />

avant. Mais ce qui les lie les uns aux autres est<br />

tellement fort que la confusion s’installe. Les<br />

sentiments s’emmêlent et les questions sont<br />

<strong>de</strong> plus en plus cruelles.<br />

Le nouveau film (en partie tourné à <strong>Montreuil</strong>)<br />

du jeune réalisateur <strong>de</strong> Douches froi<strong>de</strong>s. Un<br />

film libre et généreux sur les rapports aux<br />

sentiments et à la sexualité.<br />

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