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Rencontres - Ville de Montreuil

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Le Méliès fête<br />

Pierre Etaix<br />

du 21 au 27 juillet<br />

« Deux fois dans ma vie,<br />

j’ai compris ce qu’était le<br />

génie : la première fois, en<br />

regardant la définition du<br />

mot dans le dictionnaire,<br />

et la secon<strong>de</strong> fois, en<br />

rencontrant Pierre Etaix. »<br />

Par cet hommage<br />

malicieux, Jerry Lewis<br />

rappelle s’il le fallait<br />

combien les films <strong>de</strong> Pierre<br />

Etaix ont manqué ces<br />

<strong>de</strong>rnières années à tous<br />

les amoureux du cinéma.<br />

S’il fallait en un mot<br />

résumer la vie et l’œuvre<br />

<strong>de</strong> Pierre Étaix, celui <strong>de</strong><br />

« clown » vient très vite<br />

à l’esprit. Son travail<br />

au cirque, au music-hall,<br />

au cinéma, ses écrits et<br />

son œuvre picturale<br />

témoignent qu’il est le<br />

digne héritier d’une longue<br />

tradition clownesque qu’il<br />

a su prolonger jusque<br />

dans ses films, comme ses<br />

prédécesseurs, <strong>de</strong> Charlie<br />

Chaplin et Buster Keaton à<br />

Jacques Tati, l’avaient fait en<br />

leur temps.<br />

Dessinateur, gagman,<br />

musicien, metteur en scène,<br />

décorateur <strong>de</strong> théâtre, mime,<br />

cinéaste, homme <strong>de</strong> télévision,<br />

poète, Étaix démarre sur les<br />

planches qu’il ne quittera<br />

jamais. Mais il est fasciné par<br />

le grand écran qu’il découvre<br />

d’abord en travaillant avec<br />

Tati sur Mon oncle, auquel<br />

il apporte sa touche très<br />

personnelle à travers ses<br />

<strong>de</strong>ssins et accessoires.<br />

Il se lance, au début <strong>de</strong>s<br />

années 1960, avec son ami<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Carrière, dans<br />

la réalisation. C’est le début<br />

<strong>de</strong> 10 ans <strong>de</strong> collaboration qui<br />

donnent naissance à 5 longs<br />

métrages et 3 courts qui<br />

parcourront le mon<strong>de</strong> jusqu’au<br />

moment où, conséquences<br />

<strong>de</strong>s contrats et <strong>de</strong>s batailles<br />

juridiques, les films ne<br />

pourront plus être visibles.<br />

Aujourd’hui, alors que<br />

l’imbroglio vient d’être résolu<br />

et qu’Étaix a récupéré les<br />

droits <strong>de</strong> ses films, le mon<strong>de</strong><br />

entier va enfin pouvoir<br />

redécouvrir ces chefsd’œuvre<br />

poétiques et burlesques, en<br />

version restaurée !<br />

Et au Méliès, à La Rochelle<br />

et à Cannes, en présence<br />

du Maître...<br />

Vendredi 23 juillet 16h<br />

Lundi 26 juillet 18h30<br />

Court métrage<br />

Rupture<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

Un homme reçoit une lettre <strong>de</strong><br />

rupture <strong>de</strong> sa bien-aimée qui<br />

lui renvoie sa photo déchiré.<br />

L'amoureux blessé déci<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

répondre à cette missive. Stylo<br />

à encre, porte-plume, table <strong>de</strong><br />

travail, timbres-poste, papier et<br />

encrier <strong>de</strong>viennent diaboliquement<br />

récalcitrants.<br />

Le Soupirant<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

(France - 1962 - 1h23)<br />

avec Pierre Etaix, Laurence<br />

Lignères<br />

Prix Louis Delluc 1963.<br />

Un jeune homme, qui n'était jusque<br />

là préoccupé que par ses étu<strong>de</strong>s,<br />

éprouve le besoin <strong>de</strong> se marier. Il<br />

déclare sa flamme à la jeune<br />

Suédoise qui vit au pair chez ses<br />

parents, mais celle-ci ne connaît<br />

pas assez bien le français pour lui<br />

répondre. Il se lance alors dans une<br />

quête désespérée qui lui permet <strong>de</strong><br />

multiples rencontres...<br />

« Un comique très inspiré du<br />

burlesque <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> époque du<br />

muet, et notamment <strong>de</strong> Buster<br />

Keaton pour un difficile rapport<br />

avec les objets, et <strong>de</strong> Max Lin<strong>de</strong>r<br />

pour l’élégance <strong>de</strong>s gestes<br />

et du personnage. Une finesse<br />

d’observation remarquable, peu <strong>de</strong><br />

dialogues, le comique étant<br />

essentiellement dû à <strong>de</strong>s effets<br />

visuels. Avec la réussite <strong>de</strong> ce<br />

premier long métrage, Pierre Etaix<br />

s’imposait comme un auteur <strong>de</strong><br />

tout premier plan, aux côtés <strong>de</strong><br />

Jacques Tati. »<br />

Clau<strong>de</strong> Bouniq-Mercier,<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Films<br />

Mercredi 21 juillet<br />

18h30<br />

Samedi 24 juillet<br />

16h<br />

Yoyo<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

(France - 1964 - 1h30)<br />

avec Philippe Dionnet, Pierre<br />

Etaix, Claudine Auger, Roger<br />

Trapp<br />

Un jeune milliardaire désœuvré<br />

s’ennuie dans son château, malgré<br />

les efforts <strong>de</strong> ses domestiques qui<br />

tentent <strong>de</strong> le divertir. Passe un<br />

cirque ambulant dont l’écuyère fut<br />

jadis la bien-aimée du milliardaire.<br />

Il la retrouve et apprend l’existence<br />

<strong>de</strong> son fils : Yoyo.<br />

« La jolie fable à lire avec les yeux<br />

du cœur ! Pierre Etaix ouvre sur le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s yeux <strong>de</strong> poète. Et,<br />

pendant une heure et <strong>de</strong>mie, il va<br />

nous prêter son regard, nous<br />

apprendre à voir, à rêver – et, du<br />

même coup, à vivre. Tout le film est<br />

à l’image <strong>de</strong> ce plan où Yoyo enfant<br />

est enlevé par l’éléphant dans le<br />

salon du château. La plupart <strong>de</strong>s<br />

réalisateurs n’auraient pas résisté à<br />

l’envie <strong>de</strong> promener cet éléphant<br />

dans la maison et d’en tirer <strong>de</strong>s<br />

effets à sa mesure, c’est-à-dire<br />

énormes. Etaix s’est contenté <strong>de</strong><br />

faire ouvrir une fenêtre par<br />

l’éléphant, <strong>de</strong> placer Yoyo<br />

mollement dans le creux <strong>de</strong> sa<br />

trompe et <strong>de</strong> nous montrer en plan<br />

d’ensemble le regard à peine<br />

narquois et le <strong>de</strong>mi-sourire satisfait<br />

<strong>de</strong> Yoyo. Ce regard, ce sourire qu’il<br />

nous faut <strong>de</strong>viner, c’est l’esprit<br />

même du film, l’image d’une<br />

certaine sagesse et d’un humour<br />

certain qui se lisent aussi bien dans<br />

les yeux <strong>de</strong> Yoyo enfant que dans le<br />

regard <strong>de</strong> son père quand il lui<br />

souffle sa leçon d’histoire, en<br />

faisant <strong>de</strong>s tours <strong>de</strong> cartes. Cette<br />

sagesse, cet humour, Yoyo <strong>de</strong>venu<br />

grand en perd le secret. Un<br />

éléphant, symbole <strong>de</strong> la sagesse –<br />

mais aussi image du cirque –<br />

viendra le lui rappeler. »<br />

Marie-Clau<strong>de</strong> Trémois, Télérama<br />

Jeudi 22 juillet<br />

18h30<br />

Mardi 27 juillet<br />

21h<br />

Court métrage<br />

En Pleine Forme<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

Ce court métrage est, à l'origine,<br />

l’une <strong>de</strong>s séquences du long<br />

métrage Tant qu'on a la Santé dans<br />

sa version <strong>de</strong> 1965. En 1971, Pierre<br />

Etaix revient sur le montage <strong>de</strong> son<br />

film et extrait cette séquence qui<br />

<strong>de</strong>vient le court métrage En Pleine<br />

Forme. En 2010, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> le présenter<br />

lors <strong>de</strong> la ressortie <strong>de</strong> ses<br />

films restaurés.<br />

Tant qu’on<br />

a la santé<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

(France - 1966 - 1h20)<br />

avec Pierre Etaix, Denise<br />

Péronne, Roger Trapp<br />

Comment avoir la santé quand on<br />

passe une nuit d’insomnie ? Quand,<br />

au cinéma, on est constamment<br />

dérangé ? Quand on est agressé<br />

par la publicité, le bruit, les<br />

encom-brements du mon<strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rne ? Quand on ne peut même<br />

pas retrouver la paix <strong>de</strong>s champs ?<br />

« Aucune intrigue, un personnage<br />

prétexte, pas <strong>de</strong> dialogue : le film<br />

est libre, léger, et fait rire par une<br />

accumulation <strong>de</strong> gags, <strong>de</strong>s mille<br />

contraintes <strong>de</strong> la vie mo<strong>de</strong>rne. C’est<br />

un comique épuré, affiné, dans la<br />

gran<strong>de</strong> tradition <strong>de</strong> Buster Keaton<br />

et <strong>de</strong> Jacques Tati. »<br />

Clau<strong>de</strong> Bouniq-Mercier,<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Films<br />

« Un <strong>de</strong>s films français les plus<br />

drôles jamais réalisés. »<br />

Stéphane Gou<strong>de</strong>t<br />

Dimanche 25 juillet<br />

18h30<br />

Lundi 26 juillet<br />

12h<br />

Court métrage<br />

Heureux<br />

anniversaire<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

Une jeune femme prépare la table<br />

pour fêter son anniversaire <strong>de</strong><br />

mariage. Mais son mari est coincé<br />

dans les encombrements parisiens.<br />

Et ses quelques arrêts pour les<br />

<strong>de</strong>rniers achats ne font que le<br />

retar<strong>de</strong>r davantage...<br />

Le Grand<br />

Amour<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

(France - 1969 - 1h27)<br />

avec Pierre Étaix, Nicole Calfan,<br />

Annie Fratellini<br />

Pierre est marié avec Florence. Tout<br />

va bien dans son couple et son<br />

travail. Directeur dans l'usine <strong>de</strong><br />

son beau-père, il passe ses<br />

journées à signer <strong>de</strong>s chèques ou<br />

ses soirées à regar<strong>de</strong>r la télé. Les<br />

années passent, monotones, et<br />

quand arrive une nouvelle et<br />

jeune secrétaire, il en tombe<br />

amoureux et se met à rêver...<br />

« Un gag toutes les dix secon<strong>de</strong>s.<br />

Le charme, la finesse, la drôlerie<br />

mêmes. Pierre Étaix, âme fragile,<br />

cœur timi<strong>de</strong> qui, <strong>de</strong> film en film<br />

aime, soupire et nous attendrit.<br />

De toutes ses interprétations,<br />

<strong>de</strong> toutes ses réalisations, Le<br />

Grand Amour est l’œuvre la plus<br />

achevée, la plus comique, la plus<br />

poétique. »<br />

François Mauriac<br />

Lundi 26 juillet<br />

19h<br />

Mardi 27 juillet<br />

16h<br />

Pays <strong>de</strong><br />

Cocagne<br />

<strong>de</strong> Pierre Etaix<br />

(France - 1969 - 1h15)<br />

Documentaire burlesque<br />

Une caméra impitoyable et<br />

satirique filme les Français en<br />

vacances et leurs réactions <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong>s questions d'actualité.<br />

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