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VIL<strong>Le</strong><br />
deS ta<strong>Le</strong>ntS<br />
Francophile dans<br />
l'âme, le Néerlandais<br />
Jeroen Walda a choisi<br />
<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> pour vivre et<br />
y établir son activité<br />
de transit.<br />
Sa spécialité :<br />
l'importation de<br />
voitures américaines<br />
mythiques.<br />
Découverte.<br />
‘ Une<br />
cinquantaine<br />
de “ belles<br />
américaines ”<br />
débarquent<br />
chaque<br />
semaine au<br />
, <strong>Havre</strong><br />
[<br />
Portrait<br />
L'homme qui aimait les<br />
« belles américaines »<br />
Dans un français parfait<br />
dans lequel on cherche<br />
en vain une pointe d'accent,<br />
Jeroen Walda explique les raisons<br />
de son arrivée au <strong>Havre</strong>.<br />
Comme lui, d'autres Européens<br />
franchissent chaque année le pas<br />
au rythme de mutations ou des<br />
hasards de la vie professionnelle.<br />
Mais pour ce Néerlandais, originaire<br />
de Maastricht, <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong><br />
fut bel et bien un choix. Familial<br />
d'abord, puisque ses deux sœurs<br />
aînées avaient elles aussi succombé<br />
au charme des Havrais. Aussi, suite<br />
à ses études de management<br />
international, Jeroen oriente-t-il<br />
naturellement sa recherche vers<br />
<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> et son port, promesse<br />
de métiers ouverts sur le monde.<br />
« Je suis arrivé en 1989 dans le<br />
service export d'une grande entreprise<br />
havraise. C'est alors que j'ai<br />
rencontré ma future épouse »,<br />
confie Jeroen pour qui, du coup,<br />
<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> devient un choix de cœur<br />
autant que de raison.<br />
Rêve d'indépendance<br />
L'appel de la logistique se fait rapidement<br />
entendre. Chargé de développer<br />
le réseau d'agents international<br />
d'une grande entreprise de transit,<br />
celui qui n'a pas encore trente ans se<br />
prend au jeu et, quelques années<br />
plus tard, déploie l'activité de<br />
groupage import d'un autre acteur<br />
important du monde de la consigna-<br />
tion maritime. « Parmi nos clients, des<br />
importateurs de voitures américaines<br />
et des particuliers collectionneurs<br />
dont la passion se trouvait aiguisée<br />
par un taux de change favorable »,<br />
se souvient Jeroen. En 2008, année<br />
de ses 40 ans, une cinquantaine de<br />
« belles américaines » débarquent<br />
ainsi chaque semaine au <strong>Havre</strong>,<br />
et le spécialiste de ce marché de<br />
niche réalise un rêve : devenir son<br />
propre patron.<br />
De père en fils ?<br />
Jeroen crée Trans Global Logistics et<br />
poursuit, malgré la crise qui éclate,<br />
l'aventure américaine à son propre<br />
compte. « Aujourd'hui, avec mon collaborateur,<br />
nous apportons un service<br />
personnalisé reconnu sur un marché<br />
de connaisseurs », explique le plus<br />
Havrais des Néerlandais. Dans un<br />
contexte un peu moins porteur,<br />
Jeroen Walda continue d'affirmer sa<br />
spécificité et contribue à nourrir le<br />
rêve de passionnés, à commencer<br />
par celui de son fils aîné de dix ans,<br />
qui déclare déjà vouloir reprendre<br />
l'activité paternelle. L'avenir le dira. En<br />
tout cas, Jeroen se sent bien dans<br />
une ville ouverte sur l'horizon, d'où<br />
surgissent chaque semaine quelques<br />
beaux châssis américains.<br />
Olivier Bouzard<br />
© E. <strong>Le</strong>villy<br />
© E. <strong>Le</strong>villy<br />
mai 2011<br />
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