Trait d'Union octobre 2009 - Secours populaire 66
Trait d'Union octobre 2009 - Secours populaire 66
Trait d'Union octobre 2009 - Secours populaire 66
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
cependant se réparer peu à peu, et Ravishankara estime que cette amélioration se poursuivra au cours<br />
des prochaines décades.<br />
"Les protoxydes d'azote n'ont pas d'effet délétère sur le trou d'ozone. En revanche, ils ont un impact sur<br />
la couche dans son ensemble."<br />
Ce paradoxe provient du fait que le trou dans la couche d'ozone est influencé par la présence des<br />
nuages extrêmement froids présents aux pôles. Ces nuages relâchent du chlore, destructeur de l'ozone,<br />
mais le chlore neutralise le protoxyde d'azote. Ça, c'est la bonne nouvelle.<br />
Plus facile de surveiller des usines que les microbes terrestres<br />
La mauvaise, c'est qu'il est bien difficile de diminuer la production humaine de protoxyde d'azote. La<br />
chercheuse Cindy Nevison, de l'université de Boulder au Colorado, explique qu'il a été relativement<br />
facile de contrôler les chloro-fluorocarbures (CFC) pour une raison simple : seul un nombre limité<br />
d'usines en produisaient.<br />
"Le protoxyde d'azote, lui, est produit par des microbes présents dans les sols. Or les humains ont<br />
considérablement accru les quantités d'azote dont sont friands ces microbes."<br />
Lorsqu'on épand des engrais azotés sur les sols, on nourrit ces bactéries par la même occasion.<br />
Lesquelles produisent davantage de protoxyde d'azote. Les bactéries contenues dans les algues<br />
produisent aussi ce gaz quand les engrais se retrouvent dans les rivières et ensuite dans la mer.<br />
Une guerre encore plus rude que celle contre le CO2<br />
Cindy Nevison ajoute que les usines et les pots d'échappement des voitures produisent aussi des<br />
protoxydes d'azote, mais en quantité bien moindre que l'agriculture.<br />
"Je pense qu'il va être nettement plus difficile de limiter la production de ces protoxydes que celle du<br />
dioxyde de carbone. Et pourtant, on sait à quel point ça, c'est déjà difficile."<br />
A défaut d'avoir résolu les obstacles économiques et politiques, on connaît au moins les solutions<br />
techniques permettant d'obtenir de l'énergie à partir d'autres sources que le charbon et le pétrole. Mais<br />
comment se nourrir sans faire appel à l'azote ?<br />
On peut certes maîtriser l'emploi des engrais azotés. Mais la différence sera-t-elle considérable ? Pas si<br />
la population continue de croître sur la terre. Même si l'humanité entière décidait de se nourrir d'aliments<br />
bios, le problème ne serait pas résolu pour autant.<br />
Et la couche d'ozone n'est le seul enjeu dans cette histoire : le protoxyde d'azote contribue également<br />
aux changements climatiques. On n'est pas sorti de l'auberge…<br />
Photo : Pierre Ethier/Flickr<br />
Ça vaut la peine d'y réfléchir<br />
Trois avis de référents santé sur la manière actuelle d'aborder le problème de la grippe A<br />
Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières<br />
Notre devoir d’infirmières est d’informer correctement la population, pour que chacun prenne sa<br />
décision en toute connaissance de cause, par un consentement libre et éclairé, et non par une<br />
campagne de publicité et des discours alarmistes<br />
1er septembre <strong>2009</strong><br />
Le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC estime qu’une vaccination massive contre un virus<br />
grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un<br />
adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes.<br />
Nous invitons la population à se vacciner contre la grippe saisonnière : ce vaccin (réalisé dans des<br />
conditions normales) sera disponible dès la quatrième semaine de septembre. Cela permettra de<br />
réaliser rapidement un diagnostic différentiel en cas de syndrome grippal. Par contre, chacun doit bien<br />
mesurer le rapport bénéfice/risques du vaccin H1N1 : d’un côté une semaine de grippe, de l’autre une<br />
probabilité, faible mais définitive, d’avoir une maladie neurologique (Syndrome Guillain-Barré) ou autoimmune.