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Réseau vert et bleu

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La campagne cambodgienne aux portes de la ville<br />

Les alentours immédiats de Phnom Penh présentent le paysage caractéristique de la campagne<br />

cambodgienne, avec des rizières ponctuées de palmiers à sucre (plantés sur les digu<strong>et</strong>tes séparant<br />

les casiers rizicoles), des villages de maisons traditionnelles sur pilotis entourées d’une végétation<br />

très variée (bananiers, papayers, fruitiers divers, haies vives de boutures de kapokiers…), <strong>et</strong> des<br />

pagodes dont la silhou<strong>et</strong>te pointue, les couleurs vives <strong>et</strong> les grands arbres (ficus, fromagers,<br />

dipterocarpacées, samans…) forment des points de repère souvent visibles de loin.<br />

On note quelques différences entre le nord-ouest, où les palmiers sont très présents, <strong>et</strong> le sud-ouest,<br />

où les digu<strong>et</strong>tes portent une plus grande variété d’espèces, formant un quasi-bocage.<br />

Les secteurs non inondables plus vastes (notamment les bourrel<strong>et</strong>s de berge du Tonlé Sap, au nord<br />

de Phnom Penh, <strong>et</strong> du Mékong, autour d’Aray Khsat, sur la rive est) offrent un paysage plus<br />

complexe, où une place plus importante est occupée par les cultures fruitières <strong>et</strong> le maraîchage,<br />

irrigués à partir de preks (canaux branchés perpendiculairement sur le fleuve).<br />

La ville ancienne <strong>et</strong> coloniale en mutation,<br />

structure <strong>et</strong> silhou<strong>et</strong>te urbaine<br />

Phnom Penh ne possède pas de point haut d’où l’on puisse lire la structure de la ville, mais la rive<br />

opposée du Bassac, ou, mieux encore, celle du Mékong à Aray Khsat, perm<strong>et</strong>tent d’apprécier la<br />

silhou<strong>et</strong>te urbaine <strong>et</strong> son évolution.<br />

La ville ancienne s’est développée autour d’un phnom (colline), qui lui a donné son nom, <strong>et</strong> du<br />

palais royal. La ville coloniale l’a progressivement remplacée <strong>et</strong> s’est étendue au sud <strong>et</strong> à l’ouest,<br />

tout en maintenant une silhou<strong>et</strong>te basse où les arbres étaient très présents <strong>et</strong> d’une hauteur<br />

comparable, voire supérieure, aux bâtiments, <strong>et</strong> d’où n’émergeaient que les pointes des pagodes<br />

(temples <strong>et</strong> stupas) <strong>et</strong> des bâtiments construits dans leur style (palais royal, musée…), ainsi que<br />

quelques points de repère bien dessinés <strong>et</strong> bien positionnés (comme la coupole du marché central).<br />

C<strong>et</strong>te silhou<strong>et</strong>te a été altérée, d’abord par la suppression de nombreux arbres qui assuraient sa<br />

continuité (notamment lors de la période khmer rouge), puis par l’apparition plus récente de<br />

bâtiments hauts <strong>et</strong> larges, hors d’échelle (l’altération la plus récente <strong>et</strong> la plus lourde étant l’hôtelcasino<br />

Naga).<br />

Les franges de la ville :<br />

« tache d’huile », « doigts de gants » <strong>et</strong> « peau de panthère »<br />

Comme celles de toute ville en croissance rapide, les franges de Phnom Penh présentent l’aspect<br />

flou d’un espace en mutation, avec trois types d’extension : étalement, extension linéaire <strong>et</strong> mitage.<br />

L’étalement par avancée du front urbain (« tache d’huile ») se produit tout autour de la ville,<br />

sauf au sud où il est bloqué par le Bœng Chœng Ek. Le front progresse irrégulièrement, selon les<br />

dessertes <strong>et</strong> les stratégies des propriétaires.<br />

L’extension linéaire (« doigts de gants ») se fait le long des grandes routes radiales (notamment<br />

Nationales) : boutiques <strong>et</strong> habitat le long de la N5, grands équipements le long de la N3-N4, grands<br />

bâtiments des usines textiles (beaucoup mesurant plusieurs centaines de mètres de longueur) le long<br />

de la N2 <strong>et</strong> du boulevard industriel. Le long d’autres voies, c’est l’alignement des pylônes<br />

électriques à haute tension qui marque le paysage.<br />

Le mitage (« peau de panthère ») se caractérise par l’apparition désordonnée de bâtiments ou<br />

d’ensembles dans l’espace agricole (lotissements, relogement de squatters, bâtiments industriels,<br />

aires d’entreposage) ou par la présence de terrains en construction ou en cours de remblaiement,<br />

parfois vastes (plusieurs dizaines d’hectares). Cependant il semble moins que dans des pays plus<br />

riches déstabiliser l’agriculture : on voit peu de friches, les parcelles agricoles étant en général<br />

cultivées jusqu’à leur urbanisation.<br />

SCHEMA DIRECTEUR DE PHNOM-PENH. PLAN VERT ET BLEU. 30 mars 2005. 9

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