1.3 LE RESEAU VERT ET BLEU ACTUEL Phnom Penh : un réseau <strong>vert</strong> <strong>et</strong> <strong>bleu</strong> encore continu On s’intéresse ici à l’ensemble des surfaces plantées (espaces <strong>vert</strong>s, naturels, boisés <strong>et</strong> agricoles) <strong>et</strong> à l’ensemble des surfaces en eau (cours d’eau, canaux, plans d’eau) de l’agglomération. Continuité du réseau <strong>vert</strong> <strong>et</strong> du réseau <strong>bleu</strong>, discontinuité urbaine On parle parfois de trame <strong>vert</strong>e ou de réseau <strong>vert</strong> pour désigner le premier ensemble <strong>et</strong> de trame <strong>bleu</strong>e ou de réseau <strong>bleu</strong> pour le second. Les appellations de trame dans ce cas correspondent à une acception excessivement large du mot par rapport à celle employée ici (p. 11), puisque l’on peut difficilement y distinguer deux directions principales, encore moins perpendiculaires. Les appellations de réseau peuvent convenir dans la mesure où ces deux ensembles sont caractérisés ici par une certaine continuité, ce qui n’est pas le cas partout (les espaces <strong>vert</strong>s peuvent être discontinus <strong>et</strong> les surfaces en eau être des étangs isolés). La continuité du réseau <strong>bleu</strong> (schéma 1 page 17) est assurée non seulement par un réseau hydrographique naturel (tonlés, stœngs <strong>et</strong> autres cours d’eau), mais aussi par un réseau de canaux de drainage qui relient les bœngs, preks <strong>et</strong> autres eaux non courantes ; de près, on ne peut parler que de quasi-continuité, puisque le réseau est interrompu par un certain nombre de digues, où la continuité des écoulements est assurée par des pompes ; mais à l’échelle urbaine, <strong>et</strong> notamment dans la perspective d’utiliser le réseau <strong>bleu</strong> comme support d’un réseau <strong>vert</strong>, il y a bien continuité. La continuité du réseau <strong>vert</strong> prend plusieurs formes : ⎯ En ville, continuité des rues plantées <strong>et</strong> de certaines esplanades <strong>et</strong> coulées <strong>vert</strong>es (bd de Russie, front de fleuve…), formant une ébauche de réseau (schéma 2 p. 17) ; ⎯ En frange urbaine, discontinuité de la tache urbaine perm<strong>et</strong>tant une continuité potentielle du réseau <strong>vert</strong>, car la croissance de Phnom Penh a ménagé des espaces ou<strong>vert</strong>s reliés entre eux, supports de possibles coulées <strong>vert</strong>es s’ils sont préservés (schéma 3 p. 17) ; ⎯ Dans l’espace rural, quasi continuité d’espaces plantés : il se trouve que les lieux les plus plantés de l’espace rural proche sont les villages, qui s’étirent le long de chemins, ainsi que certains ensembles de champs complantés de palmiers ou d’autres essences, qui apparaissent comme des bandes floues mais continues (correspondant sans doute à des veines d’un substrat différent du reste ou à des zones moins inondables), souvent reliées aux villages (schéma 4 p. 17). Relation entre le réseau <strong>vert</strong> <strong>et</strong> <strong>bleu</strong> <strong>et</strong> la trame foncière Dans certaines régions, la trame foncière (viaire, parcellaire <strong>et</strong> bâtie), le réseau <strong>vert</strong> <strong>et</strong> le réseau <strong>bleu</strong> sont tous déterminés par le relief <strong>et</strong> l’hydrographie, <strong>et</strong> donc en étroite relation entre eux. Ce n’est pas le cas à Phnom Penh, d’une part parce que le relief est peu contraignant, d’autre part parce que les trames foncières rigides surimposées en ville par les colonisateurs <strong>et</strong> dans les champs par les Khmers Rouges ne tiennent pas compte du peu de contraintes du relief <strong>et</strong> de l’hydrographie ; tandis que le réseau <strong>vert</strong> <strong>et</strong> <strong>bleu</strong>, comme celui des chemins ruraux, reste déterminé par une trame foncière ancienne, encore lisible dans les villages <strong>et</strong> autour, elle-même déterminée par le micro-relief (zones inondables, lignes de partage des eaux). 16 SCHEMA DIRECTEUR DE PHNOM-PENH. 30 mars 2005
CONTINUITE DU RESEAU VERT URBAIN (source APUR) SCHEMA DIRECTEUR DE PHNOM-PENH. PLAN VERT ET BLEU. 30 mars 2005. 17