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Réseau vert et bleu

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1.2 LA TRAME FONCIERE ET VIAIRE ACTUELLE<br />

Définitions : réseau, trame, trame foncière, trame viaire<br />

Les études d’urbanisme <strong>et</strong> d’aménagement parlent souvent de réseaux ou de trames pour décrire des<br />

structures organisant une ville, un territoire ou certains de leurs éléments (voirie, cours d’eau,<br />

espaces <strong>vert</strong>s…). L’emploi de ces termes ne suit pas toujours des règles rigoureuses, mais<br />

l’étymologie <strong>et</strong> l’usage le plus fréquent conduisent aux définitions qui seront employées ici :<br />

⎯ Un réseau est un ensemble de lignes toutes reliées entre elles, comme les fils d’un fil<strong>et</strong> (sens<br />

d’origine) : réseau de voirie, réseau hydrographique. Au sens large, ces lignes peuvent avoir une<br />

épaisseur variable, voire comprendre des surfaces : réseau d’espace <strong>vert</strong>s, par exemple ; cependant,<br />

la caractéristique d’un réseau doit rester la continuité, <strong>et</strong> l’on évitera ici de parler de réseau<br />

d’espaces <strong>vert</strong>s si ces derniers ne sont pas reliés. La continuité d’un réseau découpe le territoire en<br />

cellules qui, elles, sont discontinues, <strong>et</strong> que l’on peut appeler mailles (toujours par analogie avec un<br />

fil<strong>et</strong>), plus ou moins larges selon l’écartement du réseau.<br />

⎯ Une trame est un réseau à deux directions principales, plus ou moins perpendiculaires entre<br />

elles (à l’origine, la trame désigne l’ensemble des fils de la direction secondaire d’un tissu,<br />

perpendiculaires à la chaîne, qui forme la direction principale ; le sens figuré, employé ici, étend le<br />

terme aux deux directions principales). Par exemple, le réseau de voirie forme souvent une trame.<br />

Conséquence de la perpendicularité des directions, la maille d’une trame est plus ou moins<br />

rectangulaire. Perpendicularité ou rectangularité n’implique pas nécessairement que la trame soit<br />

rectiligne : de même qu’un tissu peut se plier, un trame peut être curviligne tout en se croisant à<br />

angle droit.<br />

⎯ On entend par trame foncière l’ensemble des directions données par les traces au sol du<br />

parcellaire (toutes limites entre des occupations différentes du sol) <strong>et</strong> des obj<strong>et</strong>s implantés à sa<br />

surface (voies, ouvrages, terrassements, cultures, plantations, bâtiments, <strong>et</strong>c.). La trame foncière<br />

oriente toutes ces traces comme le champ magnétique oriente la limaille de fer qui s’oriente autour<br />

d’un aimant. Et de même que le champ magnétique existe en l’absence de la limaille, la trame<br />

foncière, définie par ces grandes directions, existe entre les obj<strong>et</strong>s qui la matérialisent.<br />

On emploie le mot « trame » dans l’expression « trame foncière » car une caractéristique de la<br />

trame foncière est d’être formée de deux directions principales, presque toujours perpendiculaires,<br />

comme les lignes de forces <strong>et</strong> les lignes équipotentielles d’un champ magnétique. Mais la notion de<br />

trame foncière est plus abstraite que celle de trame, puisqu’elle s’applique non seulement à un<br />

réseau, dont la continuité est matérialisée, mais aussi à la structure géométrique formée par les<br />

directions communes d’obj<strong>et</strong>s qui ne sont pas nécessairement en continuité.<br />

C<strong>et</strong>te notion a été définie par Gerald Hanning, urbaniste à l’Institut d’Aménagement <strong>et</strong> d’Urbanisme<br />

de la Région Parisienne dans les années 1970 (<strong>et</strong> auteur de proj<strong>et</strong>s de composition urbaine de<br />

plusieurs villes dans le monde, dont Sihanoukville). Pour plus de détails, on pourra se reporter à la<br />

compilation de ses travaux, La trame foncière comme structure organisatrice de la mise en forme<br />

du paysage. Paris, IAURIF, 1975-1976, <strong>et</strong> à l’article d’Hervé Blumenfeld, « La trame foncière,<br />

grille d’analyse, armature de proj<strong>et</strong> », Les Cahiers de l’IAURIF, n° 106, décembre 1993, pp. 55-66.<br />

La définition de Hanning inclut la trame viaire dans la trame foncière, mais comme l’expression<br />

trame foncière est peu connue, <strong>et</strong> que la trame viaire en constitue l’ossature, on parlera parfois de<br />

trame foncière <strong>et</strong> viaire pour une meilleure compréhension.<br />

La trame foncière se compose donc de plusieurs sous-ensembles :<br />

⎯ trame parcellaire (les parcelles <strong>et</strong> leurs clôtures éventuelles),<br />

⎯ trame viaire (les voies : chemins, rues, grands axes),<br />

⎯ trame bâtie (les bâtiments de toute taille).<br />

SCHEMA DIRECTEUR DE PHNOM-PENH. PLAN VERT ET BLEU. 30 mars 2005. 11

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