Mauboussin Joaillerie - Magazine Sports et Loisirs

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Patrick Mauboussin
et la joaillerie,
c’est le coup de foudre.
Magasin Mauboussin,
21, rue du Rhône à Genève.
Si Patrick Mauboussin n’avait
pas appartenu à la sixième génération
de célèbres joailliers, se
serait-il engagé sur ce chemin ?
Probablement. "Jeune, je n’avais
pourtant aucune intention de
travailler dans la joaillerie, dit-il
en riant. Je m’intéressais au graphisme
et la communication.
Mais mon père m’a proposé de
faire un stage chez un de ses
amis pour que je découvre le
métier de joaillier. Il devait sentir
que c’était ma voie, mais il savait
aussi que s’il m’offrait de travailler
dans l’entreprise familiale,
je refuserais. Un peu par bravade,
sans doute." Mais il faut
parfois savoir forcer le destin et
le subterfuge réussit. Entre
Patrick Mauboussin et la joaillerie,
c’est le coup de foudre.
Pendant des heures et des
heures, comme un artisan
patient et minutieux, il crée des
pièces. Aujourd’hui encore, il se
souvient d’un anneau en argent
sur lequel il a travaillé longtemps
pour lui donner le toucher
soyeux dont il rêvait.
Une sensualité voilée, mais
puissante, véritable fil rouge
créatif. Son inspiration, Patrick
Mauboussin la puise en grande
partie dans le monde qui l’entoure
et auprès des femmes en
particulier : un regard croisé une
fraction de seconde, le balancement
des hanches, des fragments
de gestes ou d’expression…
D’infimes secondes de
séduction qui, un jour, donneront
naissance à des bijoux très
contemporains. Des bagues surtout.
"Je commence souvent par
faire une bague et si le résultat
me plaît je continue la collection.
La bague est peut-être le
bijou avec lequel j’ai le rapport le
plus fort. D’abord, parce que
c’est probablement le plus compliqué
car le plus personnel :
une femme choisit une bague
pour elle : ensuite, parce qu’une
bague reflète mieux que les
autres bijoux la personnalité de
celle qui la porte. C’est amusant,
mais les bagues sont l’une des
premières choses que je regarde
chez une femme." Même s’il
respecte la tradition de la haute
joaillerie, Patrick Mauboussin
n’a pas l’intention de s’y enfermer.
"Autrefois, il s’agissait d’un
univers très codifié. La période
Art Déco y insuffle la liberté avec
notamment le mélange des
matières. Après la guerre, la
joaillerie est très organisée,
jusque dans les années 80 où le
bijou devient, en partie, un symbole
social. Ensuite, on tombe
dans le minimalisme poussé à
l’extrême. Aujourd’hui, on
aime le bijou pour lui-même, ce
qui permet une plus grande
expression créative."
Celle-ci se traduit notamment
dans la collection transparence
qui met en scène un petit diamant
enfermé dans une boule de
cristal rappelant celle des
voyants. "L’idée m’est venue en
jouant avec des billes, raconte le
joaillier. J’ai eu envie de travailler
sur la transparence."
Les choses auraient pu s’arrêter
là et la joaillerie se serait simplement
enrichie d’une élégante
collection de bijoux alliant cristal
et diamant. Mais ce n’était
pas assez pour Patrick Mauboussin.
Il lui fallait quelque
chose de vraiment nouveau et
de fort. Mais quoi ? Un effet
loupe qui grossit le diamant,
faisant croire qu’il compte plusieurs
carats.
Un leurre plein de charme et
d’humour qui séduit aussi bien
les femmes que les hommes.
Mais pas pour les mêmes raisons.
Les femmes aiment le côté