Dépistage du saturnisme infantile - Institut de veille sanitaire

Dépistage du saturnisme infantile • Organisation des programmes de dépistage Tome 2
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la plombémie peut dépasser la valeur tolérable admise actuellement [3] de 100 µg/l, peut être
supérieur à celui rencontré en population générale ou même que certains d’entre eux peuvent
présenter une plombémie supérieure à 250 µg/l, seuil à partir duquel un bilan médical est
nécessaire.
En l’absence de réalisation de diagnostic environnemental préalable au dépistage, la population
devra être ciblée de manière arbitraire. On s’expose alors à un risque important de remise en
cause a posteriori du choix effectué. Dans ce cas de figure, on pourra cependant s’aider des
données de contamination des milieux qui sont disponibles, de la force et de la direction des
vents dominants, des zones urbanisées, etc.
L’expérience acquise lors des investigations menées, ces dernières années, autour d’un certain
nombre de sites industriels sur le territoire français [8-13], montrent que suivant les situations,
divers critères d’inclusion – non exclusifs les uns des autres – peuvent être utilisés :
1. enfants résidant dans un périmètre déterminé par le diagnostic environnemental ;
2. enfants fréquentant de manière répétée un lieu inclus dans ce périmètre : école, lieu de
garde, jardin d’enfants, etc. ;
3. enfants consommant régulièrement des aliments contaminés par le plomb (dont
éventuellement l’eau de distribution) ;
4. enfants dont un au moins des parents ou un proche travaille dans le site industriel. Sur ce
dernier point, certaines études ont en effet mis en évidence l’existence d’un facteur de risque
para-professionnel : les parents peuvent ramener au domicile des poussières chargées de
plomb auxquelles leurs enfants sont ainsi exposés [8,9,12].