Dépistage du saturnisme infantile - Institut de veille sanitaire

Dépistage du saturnisme infantile • Organisation des programmes de dépistage Tome 2
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– les signes cliniques sont peu évocateurs de l’intoxication et de son niveau. C’est le dosage
de la plombémie qui va guider le choix des mesures thérapeutiques ou préventives pour
limiter les effets de l’intoxication. Elle va également déclencher des actions individuelles ou
collectives dans l’environnement de l’enfant pour réduire le risque plomb. Des erreurs
analytiques qu’elles soient minorantes ou majorantes peuvent, à ce titre, être lourdes de
conséquences.
– les résultats d’analyses pourront être collectés au sein de programmes particuliers ou
généraux ( système national de surveillance du saturnisme infantile) en vue d’exploitations
épidémiologiques. La qualité de ces études dépend étroitement de la fiabilité des résultats
analytiques.
On peut établir que la qualité d’une analyse biologique est atteinte lorsque le résultat obtenu est
fiable et reproductible dans un domaine de confiance statistiquement établi. Rappelons que
cette qualité est liée à de nombreux facteurs relatifs au prélèvement, au transport, au stockage,
aux techniques analytiques, à la transcription et à l’interprétation des résultats.
1. Le prélèvement
1.1. Modalités de prélèvement
Il est impératif de pratiquer le prélèvement sur sang veineux au pli du coude. Le prélèvement au
bout du doigt est à proscrire parce que :
– le taux de plomb mesuré dans le sang capillaire n’est pas représentatif de la plombémie,
– les risques de contamination du prélèvement par du plomb externe sont plus grands,
– le prélèvement au bout du doigt est plus long et laisse persister une douleur après le retrait
de l’aiguille.
La ponction doit être effectuée par une personne habituée à prélever les enfants.
1.2. Mesures destinées à éviter la contamination
externe du prélèvement
Préalablement à la désinfection, il faut bien nettoyer, au savon et à l’eau, la peau dans la zone
de prélèvement.
L’utilisation de tubes sous vide (type VACUTAINER) est recommandée. Chez le très jeune
enfant, ils peuvent être remplis par l’intermédiaire d’une aiguille épicrânienne. Dans tous les cas,
les tubes (en polyéthylène) et les bouchons doivent faire l’objet d’une vérification de l’absence
de plomb par un essai à blanc sur un certain nombre de tubes pris au hasard dans un lot de
fabrication. Les aiguilles en inox ne sont pas susceptibles de contenir du plomb.
1.3. Mesures assurant un bon conditionnement
de l’échantillon
Le tube doit contenir un anticoagulant (héparine en extrait sec ou 0,04 ml d’EDTA) et faire l’objet
d’une soigneuse homogénéisation (le retourner doucement au moins 5 à 10 fois). Un volume
de sang de 1 ml est suffisant mais il est recommandé de remplir le tube à 2 ml.
L’échantillon peut être conservé 15 jours au frais (+ 4°C) et ne doit pas être congelé.