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SOCIÉTÉ
JOURNÉE NATIONALE DES
ASSOCIATION DES
NON VOYANTS
«POUR
L’ÉGALITÉ DES
CHANCES»
«Les personnes handicapées en Algérie
sont confrontées à de nombreux obstacles
qui freinent leur participation
sociale». C’est ce qu’a indiqué
M. Yacine Mira, président de
l’Association nationale des éducateurs
et enseignants spécialisés pour non
Voyants, hier à l’hôtel Safir d’Alger. Il
estime que les personnes aux besoins
spécifiques sont considérées comme des
personnes assistées, voire dépendantes,
sans tenir compte de leurs capacités et
leur envie de participer à la vie de la
cité sur la base de l’égalité des chances.
Dans ce contexte, il a révélé que son
staff a dressé une plateforme de revendications
pour la création d’un réseau
social, le but étant, selon lui, de mieux
communiquer et collaborer avec les
autres associations en vue de vulgariser
les travaux réalisés par les personnes
handicapées y compris les non voyants.
Ainsi, une convention a été signée entre
ladite association et l’Association culture
et loisirs, présidée par M me Khoudri,
pour la création d’une bibliothèque
sonore. Selon M. Mira, elle sera aménagée
au siège de l’association, sis à la rue
des frères Khelfi, à Alger-centre, et
devrait recevoir 300 non voyants. «Ils
seront orientés et formés par les encadreurs
et formateurs spécialisés», s’estil
félicité. En marge de cette rencontre,
une exposition mettant en valeur les
travaux réalisés par les non voyants a
été installée. Les visiteurs ont pu, ainsi,
découvrir les œuvres manuelles réalisées
dans le domaine de la couture, la
décoration et le dessin. Le matériel
technique et informatique utilisé par les
non voyants a également été exposé.
Mieux encore. Pour encourager les non
voyants, M. Abderrahmane Amalou,
écrivain, a également profité de cette
occasion pour exposer ses ouvrages qui
ont, également, été édités en braille.
n Rym Harhoura
SPINA-BIFIDA : Les spécialistes
prônent la prévention
La maladie spina-bifida est responsable de
lourds handicaps. Une réalité qui a amené le
Pr Souad Bakhti, neurologue au CHU Mustapha-
Pacha, à prôner la prévention péri-conceptionnelle.
La maladie, une malformation congénitale
au niveau du rachis fœtal et des vertèbres lombaires
(en bas du dos), est à l’origine de l’apparition
de kystes et par conséquent un dysfonctionnement
de l’appareil urinaire ou l’insuffisance
rénale et souvent des paralysies totales. Ces dysfonctionnements
sont dus, selon les spécialistes,
à une carence en acide folique (vitamine B9) qui
doit être consommé deux mois avant la conception
et durant les trois premiers mois de grossesse.
Pour cela, ils recommandent sa prescription
ou sa distribution gratuite au niveau des PMI
afin d’éviter tout risque de cette carence responsable
de 70% des malformations congénitales. Le
diagnostic précoce de la maladie aide au traitement
post-natal et au suivi pluridisciplinaire. Les
spécialistes estiment que la chirurgie, durant les
trois premiers jours de la naissance, reste le
meilleur traitement afin d’éviter toute exposition
à d’autres maladies.
HORIZONS • Jeudi 14 Mars 2013
Une halte
pour l’évaluation
UN ACCIDENT DOMESTIQUE
ou de circulation, une mauvaise
prise en charge d’une
maladie congénitale et voilà
qu’on est versé dans la catégorie
des personnes aux
besoins spécifiques.
Le handicap, qu’il soit physique
ou mental, reste lourd
à prendre en charge par les
familles souvent déstabilisées
à l’annonce, la confirmation
d’un handicap irréversible.
L’institution d’une journée
nationale, le 14 mars, pour célébrer cette
frange de la société, reste l’occasion
pour jauger leur situation et évaluer les
actions menées jusque-là à leur égard.
L’Etat a, en effet, entrepris des actions
au profit de cette catégorie de personnes,
estimée, aujourd’hui, à quelque
4 millions à l’échelle nationale. Soit 10%
de la population présentant un handicap,
et pour lesquels la contribution de
l’Etat est indispensable.
Parmi les dispositions prises par
l’Etat, on peut citer l’octroi d’une aide
financière mensuelle de 4.000 DA à
toute personne handicapée ayant un
taux d’invalidité de 100%. Les pouvoirs
publics ont, également, ouvert et consolidé
les établissements spécialisés et pris
en charge, médicalement, les handicapés
moteurs dans des centres spécialisés
et la création d’un office pour l’ap-
HANDICAPÉ S
RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE
Les structures
actuelles saturées
Le chef du service rééducation fonctionnelle
au centre hospitalo-universitaire Frantz-
Fanon (Blida), le Pr Abdelkhalek Cherif Nouar, a
relevé un manque de structures sanitaires spécialisées
dans la prise en charge de la rééducation
fonctionnelle, tant la demande est croissante.
Le spécialiste a souligné que les établissements
hospitaliers de Ben Aknoun, Douéra,
Tixeraïne, Azur Plage (Alger) et Séraïdi
(Annaba), et les services spécialisés des grands
hôpitaux du pays ne sont plus en mesure de
satisfaire la forte demande en matière de rééducation
fonctionnelle. Il a appelé à la création
d’établissements de proximité spécialisés pour
rapprocher la santé du citoyen et éviter le déplacement
aux malades et à leurs familles. Le spécialiste
a souligné «la grande difficulté» rencontrée
par son service dans la prise en charge des
maladies «chroniques» de la moelle épinière qui
nécessitent un traitement à long terme, déplorant
le déficit en corps paramédical dans cette
spécialité, la pénurie d’équipements médicaux et
la marginalisation sociale dont souffrent les personnes
handicapées.
Photo: Slimene SA.
pareillage. L’apport du mouvement
associatif est indéniable dans la prise en
charge des handicapés. Plus proches de
cette catégorie, les membres des associations,
souvent eux-mêmes présentant
des infirmités, sont la courroie de
transmission des besoins spécifiques de
cette frange de la société et de leurs
doléances. Ces dernières restent importantes
et légitimes puisqu’elles traitent
principalement du droit à l’accessibilité
dans les lieux publics, l’augmentation
de l’indemnité mensuelle et l’amélioration
de l’appareillage, mais surtout,
l’implication des personnes handicapées
dans des actions qui leur sont destinées.
La prise en charge des personnes
L e
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aux besoins spécifiques reste le seul
garant de leur insertion entière dans la
société. Car il faut savoir que la capacité
des handicapés à relever les défis est
énorme et leur apport dans différents
domaines mérite des égards.
Mohamed Allek, qui a décroché trois
titres mondiaux et autant de médailles
d’or dans le cadre du handisport mondial,
le défunt Mtouk, auteur d’œuvres
littéraires dans le roman, la nouvelle et
la poésie, sont, sans conteste, la preuve
que les personnes aux besoins spécifiques,
sont des citoyens à part entière
et peuvent contribuer pleinement à l’essor
de notre société.
n Souhila Habib
HYPERTENSION ARTÉRIELLE
Cause première des handicaps
maître assistant au service
neurochirurgie du
centre hospitalo-universitaire
Mustapha-Pacha, le Dr
Ahmed Badr, a indiqué que
les handicaps fréquents pris
en charge au niveau du service
sont liés à l’hypertension
artérielle. Celle-ci cause deux
types de handicap : l’accident
vasculaire cérébral (AVC) qui
provoque la paralysie, et l’hémorragie
cérébrale. En arrivant
à l’hôpital, la personne
présentant une hémorragie
cérébrale sera atteinte de
paraplégie et, si l’hémisphère
gauche du cerveau est touché,
le malade manifestera également
une dysarthrie ou difficulté
d’élocution. D’autres
maladies graves causent, elles
aussi, des handicaps lourds. Il
s’agit de la tumeur du cerveau
primitive et de la moelle épinière
maligne ou non qui causent,
si l’hémisphère gauche
est atteint, la perte de l’audition
et de la vue ainsi que la
paralysie faciale. Le handicap
causé par cette tumeur peut
s’étendre aux autres organes
du corps et celle qui touche
les glandes cérébrales provoquent
l’épilepsie à partir de
l’âge de 25 ans. Pour éviter ces
handicaps, le Dr Badr exhorte
une bonne prise en charge de
l’hypertension artérielle chez
la personne âgée et un renforcement
de la prévention chez
l’enfant notamment à travers
une alimentation saine pour
lutter contre l’obésité.
L’asphyxie périnatale (à la
naissance) est également la
première cause du handicap
chez le nourrisson.