You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
746 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin 34<br />
Transport des écoliers.<br />
NOTRE ENQUÊTE (Suitey<br />
LES numéros du 9 et du 16 juin ont présenté,<br />
dans leur détail et même dans leur histoire,<br />
plusieurs organisations de « ramassage »<br />
d'écoliers. En voici d'autres, sommairement<br />
étudiées, que MM. les Inspecteurs d'académie<br />
et MM. les Inspecteurs de l'enseignement primaire<br />
ont bien voulu nous faire connaître.<br />
Dans les Bouches-du-Rhône, transport des<br />
enfants du hameau des Carabins à l'école de<br />
Fos-sur-Mer, du hameau de la Redonne à<br />
l'école de Carry, du quartier de la gare, distant<br />
de 3 kilomètres, aux écoles de Cassis,<br />
des grands élèves du hameau de Putjricard<br />
aux écoles primaires supérieures d'^4i.-r. En<br />
général, on utilise des services publics d'autobus.<br />
Grâce à d'importantes subventions<br />
du Conseil général, les familles n'ont rien à<br />
payer.<br />
Dans la Gironde, à Lugos, les enfants du<br />
quartier de la gare, distant de 8 kilomètres du<br />
bourg, sont amenés à l'école par l'autobus<br />
postal. La commune paie à l'adjudicataire une<br />
somme annuelle de 15899 francs. L'autobus<br />
dépose les enfants à 7 h. 50 devant l'école et<br />
les reprend à 16 h. 30, avec, au printemps un<br />
décalage imposé par l'heure d'été. Auparavant,<br />
les enfants de Lugos allaient en chemin de fer<br />
à l'école d'Ychoux, distante de 13 kilomètres.<br />
Une cantine fonctionne depuis 1928. On se<br />
loue sans réserve de cette organisation.<br />
Dans l'Indre-et-Loire, les élèves, dont quelques-uns<br />
habitent à 6 km. 1/2 de l'école de<br />
Verneuil-sur-j 'ire, y sont amenés par deux<br />
services d'autocars publics. «Jusqu'au 31 mars<br />
1934, les dépenses ont été supportées par la<br />
Caisse des Ecoles seule.<br />
Depuis, les parents sont tenus de participer<br />
aux frais dans la proportion de moitié pour<br />
un enfant, d'un tiers pour deux frères ou<br />
sœurs. « Les dépenses sont assez facilement<br />
acceptées ».<br />
Dans l'Isère, on ne signale que le cas du<br />
Cours complémentaire de Domène, où viennent<br />
« de nombreux élèves originaires des communes<br />
environnantes, empruntant, à tarif spécial, des<br />
cars automobiles dont les horaires ont été<br />
calculés pour les besoins de la cause ». 2<br />
Dans la Manche, un service privé d'autobus<br />
fonctionne, du 1 er novembre au 1 er mars, à<br />
Buais. Il transporte 16 élèves d'un hameau<br />
éloigné de 4 km. à l'école du bourg. Le prix de<br />
transport est fixé à 0 fr. 50 par jour et par<br />
enfant.<br />
1. Voiries numéros des 9 et 16 juin. Un erratum : l'auteur<br />
de l'article sur Combres~[&'ijkin) est non pas M. D ELFOND,<br />
mais M. BEFOND.<br />
2. Voir la gravure de la page précédente.<br />
Dans la Marne, le ministre avait accordé des<br />
subventions à six communes. Une seule a pu<br />
organiser le transport des enfants, du hameau<br />
de Longevas à Marson. Les frais s'élèvent à<br />
4250 francs. La commune verse 2500 francs<br />
l'État, 900.<br />
En Saône-et-Loire, deux organisations. A<br />
Sanvignes-les-Mines, un service d'autobus<br />
fonctionne, du 1 er novembre au 1 er avril,<br />
depuis 1920, pour les enfants des hameaux<br />
éloignés, à la grande satisfaction des parents.<br />
En 1932, la commune a versé 7000 francs,<br />
l'État, 5000. .<br />
A Chalon-sur-Saône, un service de transport<br />
a fonctionné pendant un an, amenant aux<br />
écoles de la ville 80 enfants d'une cité neuve,<br />
en attendarit qu'elle fût pourvue d'un groupe<br />
scolaire. Coût : 20597 fr.<br />
Enfin, en Seine-et-Oise, M. l'Inspecteur d'académie<br />
signale un exemple, en termes assez<br />
instructifs pour être intégralement reproduits.<br />
La Commune de La Verrière ne possède aucun<br />
édifice public et jusqu'en 1930 ne comptait<br />
que 79 habitants. La création d'un lotissement<br />
augmenta sérieusement l'effectif scolaire, qui<br />
atteignit en 1933, 30 élèves, ayant à parcourir<br />
une distance de 6 km. aller et retour, par de<br />
mauvais chemins, pour fréquenter les dusses<br />
du Mesnil-Sainl-Denis.<br />
La Municipalité de La JVerrière organisa en<br />
février 1933 un service de transport automobile<br />
qu'un entrepreneur du Mesnil-Saint-Denis consentit<br />
à assurer. Des points d'arrêt avaient été<br />
désignés en quatre endroits de la commune de La<br />
Verrière qui est assez étendue : les enfants devaient<br />
s'y trouver à des heures indiquées pour le départ<br />
du matin. Le retour s'effectuait à la fin de la<br />
journée scolaire, c'est-à-dire vers 16 h. 15. Tous<br />
les écoliers, sans limite d'âge, ont été ainsi trans-;<br />
portés par les plus mauvais temps.<br />
La dépense résultant de cette institution,<br />
300 fr. par mois, est supportée par la commune<br />
pour les mois d'hiver, c'est-à-dire < d'octobre à<br />
Pâques. L'entrepreneur continue à assurer le<br />
service pendant l'été, aux frais des familles, a<br />
raison de 4 francs par élève et par semaine. Certaines<br />
familles ne pouvant supporter cette charge,<br />
leurs enfants vont à pied; mais, par le mauvais<br />
temps, il leur est loisible de prendre la voiture.<br />
La commune songe à avoir jjne école, désir<br />
justifié par le nombre actuel des élèves : environ<br />
40.<br />
ETTE liste n'épuise certainement pas ce qui<br />
C a été tenté pour le transport des écolieré.<br />
Mais elle comporte, croyons-nous, les divers<br />
types d'organisation. Elle permet, en tout cas,<br />
des constatations qui feront l'objet d'un prochain<br />
article.<br />
MAURICE ROGER. _<br />
ÛELFAUD et MILLET. A R I T H M É T I Q U E .<br />
é , t e S „ . Un vol. in-16, illustré, cartonné. 6.50