Le biofilm bactérien endodontique - Bibliothèques de l'Université de ...
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2% <strong>de</strong> cette flore dans un contexte carieux faible ou nul (Yoshida and al., 2006). Sont aussi présents<br />
<strong>de</strong>s bacilles à Gram + tels que Actinomyces (Marsh, 1994).<br />
2. Mécanismes d’adsorption<br />
Au départ, ces bactéries, provenant <strong>de</strong> la flore salivaire et linguale, s’approchent <strong>de</strong> la PEA<br />
passivement sous la dépendance du flot salivaire principalement. L’ensemble <strong>de</strong>s bactéries et la<br />
surface commencent à interagir l’un avec l’autre lorsque la distance qui les sépare est au maximum<br />
<strong>de</strong> 50 nm. Il s’en suit une succession d’interactions <strong>de</strong> longue distance qui sont partiellement <strong>de</strong><br />
nature physico-chimique et responsables d’une attraction non spécifique entre les bactéries et la<br />
PEA. Cette phase d’adhésion est réversible. La bactérie est considérée comme une particule<br />
colloïdale idéale et répond donc aux lois physico-chimiques lorsqu’elle approche une surface, telle<br />
que la surface <strong>de</strong>ntaire (Quirynen and Bollen, 1995 ; Hannig and Joiner, 2006).<br />
Dans <strong>de</strong> nombreux milieux biologiques, <strong>de</strong>ux types d’interactions <strong>de</strong> longue distance sont décrites.<br />
<strong>Le</strong>s bactéries sont tout d’abord attirées dans un minimum énergétique secondaire par <strong>de</strong>s forces<br />
d’attraction : les forces <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r Waals. <strong>Le</strong>s forces <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r Waals sont en général <strong>de</strong> faible<br />
intensité, elles diminuent rapi<strong>de</strong>ment avec la distance. Pour éviter l’interpénétration <strong>de</strong>s nuages<br />
électroniques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux molécules, <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> répulsion entrent en jeu secondairement, les forces<br />
électrostatiques (Bertrand, 2004). En effet, lorsque la distance <strong>de</strong>s 20 nm maximum est franchie, ces<br />
forces <strong>de</strong> répulsion apparaissent, bactéries et surfaces étant chargées négativement (Rutter and<br />
Vincent, 1984).<br />
D’après la théorie DLVO, développée par Derjaguin, Landau, Verwey et Overbeek (Derjaguin et<br />
Landau, 1941 ; Verwey et Overbeek, 1948), la résultante <strong>de</strong>s interactions <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r Waals et <strong>de</strong>s<br />
interactions électrostatiques, appelée énergie <strong>de</strong> Gibbs, gouverne l’adhésion <strong>bactérien</strong>ne initiale.<br />
L’énergie <strong>de</strong> Gibbs est fonction <strong>de</strong> la distance bactérie-substratum, ainsi que <strong>de</strong> la force ionique du<br />
milieu. A force ionique faible, les interactions électrostatiques sont très importantes et les conditions<br />
sont très défavorables à l’adhésion <strong>bactérien</strong>ne. Par contre, à force ionique élevée, les interactions<br />
électrostatiques sont masquées par les nombreuses charges du milieu, ce qui crée <strong>de</strong>s conditions<br />
très favorables à l’adhésion <strong>bactérien</strong>ne (Bertrand, 2004).<br />
Dans les milieux naturels, telle que la salive, la force ionique est moyenne (Quirynen and Bollen,<br />
1995), l’énergie d’adhésion nécessaire à la bactérie va donc varier en fonction <strong>de</strong> la distance<br />
bactérie- substratum.<br />
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