S.M. le Roi reçoit plusieurs ambassadeurs étrangers - Le Matin
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Nation<br />
www.<strong>le</strong>matin.ma sur notre site vous trouverez<br />
d’autres informations et toutes nos rubriques pratiques : TV, jeux, météo…<br />
LE MATIN<br />
Mardi 3 avril 2012<br />
En marge de la rencontre du Club des chefs d’entreprise France-Maroc<br />
<strong>Le</strong> Maroc à l’épreuve de la crise<br />
● La récente rencontre<br />
du Club des chefs<br />
d’entreprise France-<br />
Maroc, tenue la<br />
semaine dernière à<br />
Rabat, a été l’occasion<br />
de mettre en lumière<br />
<strong>le</strong>s chantiers ouverts<br />
avant l’avènement du<br />
cabinet Benkirane,<br />
mais aussi ceux qui<br />
ont été annoncés par<br />
l’équipe du nouveau<br />
chef du gouvernement.<br />
● <strong>Le</strong> partenariat<br />
historique et<br />
stratégique avec<br />
la France est<br />
omniprésent. <strong>Le</strong><br />
point sur ces grands<br />
chantiers et défis qui<br />
attendent <strong>le</strong> Royaume.<br />
Par Farida Moha<br />
Nous avons assisté lors de<br />
la dernière décennie à ce<br />
que certains observateurs<br />
ont appelé « une rupture » dans<br />
l’histoire économique du Maroc,<br />
avec la mise en œuvre d’une stratégie<br />
économique, différente des plans<br />
triennaux connus jusque-là. Avec <strong>le</strong><br />
Plan Emergence 2004-2009, l’Etat<br />
a enfin une vision, des objectifs, un<br />
échéancier et des politiques sectoriel<strong>le</strong>s<br />
précises qui ont permis au<br />
Maroc de renouer avec son atout<br />
géographique méditerranéen et<br />
de se lancer dans la construction<br />
de grandes infrastructures : ports,<br />
aéroports, autoroutes, nouvel<strong>le</strong>s<br />
lignes ferroviaires. <strong>Le</strong>s résultats<br />
ont été, dans l’ensemb<strong>le</strong>, au<br />
rendez-vous avec des secteurs et<br />
● «Il faut investir dans<br />
une relation équilibrée»<br />
des spécialités exportatrices bien<br />
identifiées qui représentent aujourd’hui<br />
250 milliards de DH.<br />
Huit spécialités dont <strong>le</strong> tourisme,<br />
la chimie des phosphates, <strong>le</strong> minerais,<br />
l’habil<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s produits<br />
alimentaires et agroalimentaires<br />
et <strong>le</strong>s produits de la mer transformés,<br />
l’automobi<strong>le</strong>, l’offshoring,<br />
l’é<strong>le</strong>ctronique et l’aéronautique<br />
représentent 80%, soit 200 mil-<br />
«Nous avons eu au cours de<br />
notre histoire commune des<br />
hauts et des bas, mais nous<br />
avons choisi de nous souvenir<br />
du bon côté des choses. Pour<br />
l’avenir, nous pouvons ensemb<strong>le</strong><br />
faire l’effort de construire une<br />
coopération exemplaire dans <strong>le</strong><br />
respect de la diversité car nous<br />
sommes un pays ancré dans sa civilisation arabo-musulmane.<br />
Nous ne vous apprenons rien en rappelant cela, car<br />
vous n’avez pas oublié que nous sommes un pays indépendant<br />
depuis 12 sièc<strong>le</strong>s. Ce que je peux vous dire, c’est que<br />
la France aura toujours une place particulière au Maroc<br />
et ne comptez pas sur moi pour changer cela… Il faudra<br />
cependant, pour al<strong>le</strong>r vers un partenariat exemplaire et<br />
pour <strong>le</strong> pérenniser, rééquilibrer nos relations, gagner de<br />
l’argent certes, mais aussi nous aider à nous développer.<br />
Un partenaire qui progresse<br />
Il y va aussi de votre intérêt d’avoir un partenaire qui<br />
progresse, qui avance, qui développe à son tour un partenariat<br />
avec l’Afrique, avec <strong>le</strong> Maghreb, avec <strong>le</strong> monde<br />
arabe dans ce contexte nouveau. Sa Majesté a saisi l’occasion<br />
du Printemps arabe et a fait un discours courageux<br />
en répondant aux aspirations de la classe politique et du<br />
peup<strong>le</strong> marocain. Ceci a été suivi par un référendum et<br />
par des é<strong>le</strong>ctions transparentes qui ont amené un nouveau<br />
gouvernement composé d’islamistes, qui non seu<strong>le</strong>ment<br />
ne vont pas changer <strong>le</strong>s relations avec la France, mais <strong>le</strong>s<br />
renforceront. Vos vis-à-vis sont nos ministres qui seront<br />
à votre écoute pour vous aider à investir de manière<br />
durab<strong>le</strong> pour permettre un développement équilibré,<br />
pour sortir de l’ornière de la pauvreté <strong>le</strong>s régions <strong>le</strong>s plus<br />
marginalisées. <strong>Le</strong> chemin est diffici<strong>le</strong>, laborieux, nous<br />
sommes encore dans la peine notamment pour mettre<br />
fin aux mauvaises pratiques dans l’administration qui<br />
doit être au service du citoyen et de l’investisseur. Nous<br />
allons réformer notre fiscalité pour diminuer la pression<br />
fisca<strong>le</strong> et faire en sorte que ceux qui doivent payer des<br />
impôts <strong>le</strong> fassent. Mais nous avons pris la bonne direction.<br />
Notre ministre de la Justice, qui est juste et courageux,<br />
est aux aguets, comme je <strong>le</strong> suis moi-même ! Renforcer<br />
notre coopération, nous <strong>le</strong> voulons très fortement. Dans<br />
quel sens, direz-vous ? En investissant dans une relation<br />
équilibrée, dans <strong>le</strong> respect des lois, en nous aidant à mieux<br />
former nos jeunes… C’est ainsi que notre coopération<br />
aura un sens. Ensemb<strong>le</strong> nous pouvons faire beaucoup de<br />
choses comme cela a été fait avec Maroc Te<strong>le</strong>com et ce<br />
dans tous <strong>le</strong>s domaines, celui du tourisme, de l’industrie,<br />
du commerce, des énergies renouvelab<strong>le</strong>s…<br />
Abdelilah Benkirane,<br />
chef du gouvernement<br />
De gauche à droite : Mohamed Horani, président de la CGEM, Jean-René Fourtou, co-président de la rencontre du Club des chefs d’entreprise<br />
France-Maroc, et Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.<br />
DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT NOUS CONFIENT<br />
liards de DH ! Fort du succès de<br />
cette première phase, <strong>le</strong> plan Émergence<br />
II (2009-2015), est adopté <strong>le</strong><br />
13 février 2009, s’inscrivant dans<br />
la continuité avec cependant de<br />
nouvel<strong>le</strong>s adaptations notamment<br />
dans <strong>le</strong> secteur de la formation qui<br />
doit mieux répondre aux besoins de<br />
l’industrie et du marché de l’emploi<br />
en général. Émergence II a<br />
l’ambition de mettre en place 22<br />
● «Améliorer notre compétitivité»<br />
«Malgré la crise économique et une année happée<br />
par un cyc<strong>le</strong> de sécheresse structurel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> rythme de<br />
notre croissance économique restera positif et devra<br />
atteindre 3,2% pour 2012. Nous avons pu au cours de la<br />
dernière décennie, grâce à une stratégie sectoriel<strong>le</strong> mise<br />
en œuvre, atteindre une diversification productive qu’il<br />
s’agit de renforcer pour améliorer la compétitivité et <strong>le</strong>s<br />
rendements. Nous comptons accélérer cette stratégie et<br />
l’adapter à l’évolution internationa<strong>le</strong>. Pour la question de<br />
l’emploi, une problématique majeure, on peut dire que<br />
<strong>le</strong> taux de chômage a baissé malgré toutes <strong>le</strong>s difficultés,<br />
nous avons un taux de 8,5%. Cependant, pour <strong>le</strong>s<br />
comptes publics, nous avons enregistré un déficit public<br />
important au cours de l’année 2011, une détérioration<br />
de la balance des paiements en raison principa<strong>le</strong>ment de<br />
la hausse des matières premières. Malgré ces clignotants<br />
rouges, nous voulons nous inscrire dans <strong>le</strong> cadre du<br />
projet de Loi de finances 2012, dans un objectif d’un<br />
déficit à 3% du PIB à l’horizon 2016 et, chose importante,<br />
nous avons maintenu <strong>le</strong> rythme d’investissement<br />
puisque nous avons décidé d’augmenter l’investissement<br />
public, tous secteurs confondus, de 167 milliards de<br />
DH à 188 milliards de DH programmés pour 2012.<br />
Cela permettra de soutenir la demande intérieure et de<br />
compenser la baisse de la demande extérieure adressée à<br />
notre pays en raison de la crise économique européenne.<br />
Notre objectif est d’améliorer l’attractivité de notre pays<br />
et de continuer à décliner <strong>le</strong>s stratégies mises en place<br />
notamment <strong>le</strong>s choix dans <strong>le</strong> domaine des énergies<br />
renouvelab<strong>le</strong>s et de la croissance verte. Nous voulons<br />
La matrice 2012-2016 de<br />
notre département qui est « <strong>le</strong><br />
ministère de la terre, du ciel et<br />
de la mer » est prête et s’inscrit<br />
dans la continuité. Nous avons<br />
des choix stratégiques déclinés<br />
en plans sectoriels et pour ce<br />
qui nous concerne, développer<br />
<strong>le</strong>s grandes infrastructures et<br />
<strong>le</strong>s infrastructures à caractère social notamment dans <strong>le</strong><br />
monde rural. Nous avons 4 grands ports programmés,<br />
celui de Nador, Safi, Kénitra Atlantic et de Dakhla.<br />
Nous préparons <strong>le</strong> schéma directeur aéroportuaire,<br />
dont l’un des points est de faire de Casablanca un hub<br />
international et régional compétitif. Nous avons aussi un<br />
programme autoroutier, un programme ferroviaire de<br />
lignes à grandes vitesse, mais aussi de lignes qui touchent<br />
<strong>le</strong>s régions éloignées qui s’inscrivent dans la continuité.<br />
La logistique est un autre secteur stratégique. <strong>Le</strong> précédent<br />
gouvernement a bien préparé <strong>le</strong>s fondations et nous<br />
plateformes industriel<strong>le</strong>s intégrées<br />
aux standards internationaux, de<br />
réhabiliter des zones industriel<strong>le</strong>s<br />
mais aussi de se lancer dans une<br />
autre dynamique tout aussi importante,<br />
en s’attaquant à des chantiers<br />
transversaux comme l’amélioration<br />
du climat des affaires, la lutte<br />
contre la corruption, la mise en<br />
place des instances d’arbitrage pour<br />
<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment des litiges… <strong>Le</strong> plan<br />
faire partie de cette nouvel<strong>le</strong> division internationa<strong>le</strong> du<br />
travail et nous considérons que <strong>le</strong> pari que nous faisons<br />
est un pari universel. En développant l’énergie solaire,<br />
en veillant à faire avancer la recherche et l’innovation,<br />
nous pourrons re<strong>le</strong>ver ce pari. Nous nous inscrivons<br />
aussi dans une logique de partenariat public-privé (PPP)<br />
et dans ce sens, nous avons préparé un projet de loi qui<br />
porte sur <strong>le</strong> PPP qui est discuté au niveau secrétariat<br />
général du gouvernement et sera sur son site pour permettre<br />
aux opérateurs d’en discuter et de l’améliorer<br />
pour être en phase avec tous nos partenaires.<br />
Soutien de la BEI<br />
Ce projet de loi a été élaboré avec <strong>le</strong> soutien de la<br />
Banque européenne d’investissement (BEI) et nous<br />
avons mis en place avec l’appui de la SFI une cellu<strong>le</strong> au<br />
niveau de la DEPP. Ce projet de loi qui suscite beaucoup<br />
d’intérêt sera valab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> domaine économique,<br />
marchand et non marchand et ouvrira des perspectives<br />
nouvel<strong>le</strong>s dans nos partenariats. Pour l’amélioration du<br />
climat des affaires, je voudrais rappe<strong>le</strong>r que pour cette<br />
question de délais de paiements, il existe depuis 2004,<br />
une loi qui permet de bénéficier d’intérêts moratoires<br />
dès lors qu’il y a retard dans <strong>le</strong>s délais de paiement fixés<br />
à 90 jours au niveau des marchés publics et à 60 jours<br />
pour <strong>le</strong>s marchés privés. Une commission présidée par<br />
<strong>le</strong> SG des finances et l’ensemb<strong>le</strong> des SG concernés a<br />
été créée dans ce sens pour accélérer <strong>le</strong>s délais de paiements<br />
et <strong>le</strong> remboursement de la TVA... En tout cas,<br />
et comme l’a assuré <strong>le</strong> chef du gouvernement, tout sera<br />
● «Nous allons nous ouvrir à des alliances stratégiques»<br />
allons nous atte<strong>le</strong>r à mettre en œuvre ces programmes<br />
déjà sur <strong>le</strong>s rails en y ajoutant de la gouvernance et en y<br />
posant <strong>le</strong>s fondations du partenariat public-privé. Nous<br />
ne pouvons continuer à financer <strong>le</strong>s grandes infrastructures<br />
par <strong>le</strong> budget de l’Etat. Il est temps, comme l’ont<br />
fait certains pays à contexte similaire, d’al<strong>le</strong>r vers <strong>le</strong> PPP,<br />
après concertation avec nos partenaires.<br />
Planification, régulation et contrô<strong>le</strong><br />
L’Etat a un métier et doit assumer son rô<strong>le</strong> principal<br />
qui est la planification, la régulation et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, en<br />
laissant de l’espace au secteur privé pour la réalisation<br />
des infrastructures.<br />
Avec un budget de 27 milliards de DH de budget<br />
d’investissement et 22 milliards pour <strong>le</strong>s établissements<br />
publics, nous avons besoin d’al<strong>le</strong>r vers des alliances<br />
stratégiques comme <strong>le</strong> font <strong>le</strong>s pays développés. On ne<br />
par<strong>le</strong> plus seu<strong>le</strong>ment de la compétitivité des entreprises,<br />
mais aussi de la compétitivité des Etats et de la compétitivité<br />
des alliés : <strong>le</strong> Maroc et la France ont besoin d’être<br />
prévoit, en effet, non seu<strong>le</strong>ment<br />
des mesures destinées à renforcer<br />
la compétitivité des PME, mais<br />
aussi des mesures pour améliorer<br />
<strong>le</strong> climat marocain des affaires et<br />
encourager la formation.<br />
Avec la crise économique et l’arrivée<br />
d’un nouveau gouvernement<br />
élu à la faveur d’é<strong>le</strong>ctions démocratiques,<br />
beaucoup se sont demandés<br />
si <strong>le</strong>s chantiers lancés par <strong>le</strong> Plan<br />
Emergence seraient poursuivis. A<br />
cette question, M. Benkirane nous<br />
répondait dans un entretien qu’«ils<br />
seront poursuivis avec certains réajustements<br />
pour plus d’efficacité,<br />
de synergie et de gouvernance».<br />
Quels sont précisément ces recadrages<br />
dont l’objectif in fine est de<br />
faciliter <strong>le</strong> travail des investisseurs ?<br />
Lutte contre toutes <strong>le</strong>s formes de<br />
corruption, simplification des procédures,<br />
modernisation de l’environnement<br />
juridique, mise en place<br />
d’une charte des investissements<br />
dans un délai d’un an…<br />
C’est ce que nous ont exposé <strong>le</strong>s<br />
ministres présents à la rencontre<br />
récente du Club des chefs d’entreprise<br />
Maroc-France, co-présidée<br />
par Saida Lamrani et Jean-René<br />
Fourtou et après <strong>le</strong> message politique<br />
délivré par un chef du gouvernement<br />
qui aura visib<strong>le</strong>ment séduit<br />
à la fois par son humour et son sens<br />
politique.<br />
<strong>Le</strong> pari est réussi pour Abdelilah<br />
Benkirane et ses ministres<br />
qui, dans un contexte particulier,<br />
étaient très attendus et ont permis<br />
d’éviter une banalisation de relations<br />
d’exception qui pourraient<br />
être revigorées «en travaillant sur<br />
de nouveaux avantages compétitifs»<br />
selon <strong>le</strong> mot d’un des co-présidents<br />
du Club France-Maroc, Mohamed<br />
El Kettani.<br />
C’était aussi l’occasion pour nous<br />
de faire <strong>le</strong> point sur <strong>le</strong>s différentes<br />
feuil<strong>le</strong>s de route des ministres en<br />
charge de l’Économie et des Finances,<br />
des Affaires généra<strong>le</strong>s et de<br />
la Gouvernance, de l’Équipement<br />
et des Transports, de l’Industrie, du<br />
Commerce et des Nouvel<strong>le</strong>s technologies,<br />
du Tourisme, de l’Emploi<br />
et de la Formation professionnel<strong>le</strong>.n<br />
mis en œuvre pour que <strong>le</strong>s délais<br />
soient <strong>le</strong> plus court possib<strong>le</strong> et si<br />
<strong>le</strong> retard perdure, il faut utiliser<br />
la possibilité des intérêts moratoires.<br />
Toujours dans cette question<br />
d’amélioration du climat<br />
des affaires et avec <strong>le</strong> nouveau<br />
gouvernement, nous avons demandé un recensement<br />
de toutes <strong>le</strong>s conventions signées pour voir l’état de <strong>le</strong>ur<br />
avancement et <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s rencontrés comme la question<br />
du foncier et des autorisations. Il y a aujourd’hui<br />
une commission d’environnement des affaires présidée<br />
par <strong>le</strong> chef du gouvernement, domiciliée au niveau des<br />
Affaires généra<strong>le</strong>s qui simplifie ce processus d’autorisation<br />
dans un sens de transparence pour améliorer la<br />
gouvernance, objectif majeur du gouvernement. Il y a<br />
aussi une confiance de nos bail<strong>le</strong>urs de fonds qui ont<br />
observé <strong>le</strong>s évolutions politiques de la région et nous<br />
allons <strong>le</strong>s rencontrer prochainement à Washington pour<br />
voir comment l’engagement du G20 va se décliner dans<br />
la pratique. La BEI a inscrit <strong>le</strong> Maroc comme un pays<br />
opérationnel et va commencer à financer une part de<br />
nos projets d’investissement… Tout ceci pour dire <strong>le</strong><br />
potentiel de croissance du Maroc. Nous avons la possibilité<br />
à travers <strong>le</strong>s politiques sectoriel<strong>le</strong>s arrêtées, <strong>le</strong>s zones<br />
industriel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> développement des zones franches et<br />
l’ouverture de perspectives d’augmenter ce potentiel et<br />
améliorer l’attractivité de notre pays.<br />
Nizar Baraka, ministre de l’Economie<br />
et des Finances<br />
compétitifs par rapport au schéma global qui se dessine<br />
dans <strong>le</strong> monde. Nos établissements publics s’ouvrent à<br />
des alliances stratégiques pour s’attaquer au marchés<br />
marocains, mais aussi des pays d’Afrique et du monde<br />
arabe avec qui on partage une culture. Etre compétitifs<br />
c’est aussi pour nos EPP se concentrer sur ses cœurs<br />
de métiers : la RAM par exemp<strong>le</strong> doit se concentrer<br />
sur sa politique aérienne et ce qui peut faire une va<strong>le</strong>ur<br />
ajoutée comme la maintenance, en laissant de côté <strong>le</strong><br />
métier d’hôtelier et de formateur. Même chose pour<br />
<strong>le</strong>s chemins de fer ou <strong>le</strong> secteur maritime. On réfléchit<br />
actuel<strong>le</strong>ment sur des pô<strong>le</strong>s de compétences et on travail<strong>le</strong><br />
sur trois dimensions : la maîtrise des coûts, l’amélioration<br />
de la qualité des produits, accélérer la réalisation, trois<br />
dimensions qui nous permettront d’atteindre <strong>le</strong>s objectifs<br />
de la bonne gouvernance. Pour la question de préférence<br />
nationa<strong>le</strong>, question qui a été posée, je réponds que je ne<br />
fais qu’appliquer ce que font nos partenaires.<br />
Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement<br />
et du Transport